Les conséquences des changements climatiques frappent de plein fouet la planète. Typhons, vents violents, tsunami, tremblements de terre, pluies diluviennes sont le lot quotidien des êtres vivants peuplant la planète terre. L’Afrique, berceau de l’humanité, fait face de façon frontale à cette dure réalité indépendante de ses pratiques. Le réchauffement climatique, la fonte des calottes glacières, les chutes des météorites sont autant d’illustrations des effets néfastes des changements climatiques. Au vu de tous les inconvénients, des méfaits du réchauffement de la planète sur le quotidien des populations et l’action des gaz à effet de serre sur la couche d’ozone, le continent africain a plus que jamais besoin d’écrire une nouvelle forme de lutte contre ces phénomènes dégradants de la nature. Il est clair, les nombreux rapports de scientifiques, les sommets internationaux sur la lutte contre les changements climatiques ont démontré que c’est le Nord qui pollue et le Sud qui endosse les conséquences. En d’autres termes, les pays occidentaux polluent et, les pays moins développés endossent les conséquences. Pourtant, du fait que tous les hommes vivent sur une et une seule planète, dégrader l’environnement ou l’écosystème d’une partie du monde revient à étendre cette dégradation sur les autres parties de la planète, puisque tout est interdépendant. Sur le continent, de nombreuses organisations non gouvernementales ont vu le jour pour essayer de sauver ce qui peut l’être. Que ce soit en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Afrique du Sud, au Mozambique, des organisations telles que «Terre des Hommes», des institutions telles que EAA, luttent pour une Afrique plus verte, plus ondoyante, plus respirable, plus assainie. Personne ne peut quantifier cet oxygène pur que l’on respire aux abords des océans, des eaux douces et des côtes africaines. Personne ne peut rester indifférent aux différents cris de détresse lancés par les victimes des déchets toxiques du Probo Koala qui a fait des milliers de victimes parmi les populations innocentes aux bords de la lagune Ebrié à Abidjan en Côte d’Ivoire. L’Afrique mérite le respect dû à ses forêts ; l’Afrique mérite le respect dû à ses océans, à ses fleuves, à son ciel, bref à son environnement. A Doha, au Qatar, il y a un an, 195 États se sont réunis pour plancher sur la question des changements climatiques. A l’occasion, le Secrétaire Général des Nations unies, M. Ban Ki Moon, lançait cet appel : «Ne nous faisons pas d’illusions. Il s’agit d’une crise. Une menace pour chacun d’entre nous. Pour nos économies. Pour notre sécurité. Et pour le bien-être de nos enfants et de leurs futurs enfants». La lutte contre les changements climatiques engage des générations. A ce titre, chaque action de l’homme sur la terre doit être mesurée. Il faut quitter le stade du gaspillage des ressources pour s’intégrer dans celui d’une gestion rationnelle, fluide et respectueuse des principes du droit à une vie saine dans un corps sain. La lutte contre les effets pervers qui mettent en péril la santé du monde doit être une lutte pour la pérennisation de l’existence humaine. Le plus grand défi du monde en général, et celui de l’Afrique en particulier, est de réunir les conditions nécessaires pour faire triompher la baisse des températures dans les pôles. Car, plus la température augmente dans ces pôles, plus le monde est menacé et l’Afrique avec. Aucun individu ne souhaite voir son enfant souffrir d’un cancer de la peau parce que la couche d’ozone n’est plus capable de retenir les rayons solaires dangereux pour la santé de la peau. Aucun être vivant ne souhaite errer dans les étangs, les marécages, les cours d’eau à la recherche d’une goutte d’eau au prix de ses derrières forces. Le salut du continent viendra de l’engagement de chaque africain, les dirigeants en premier, à prendre à bras le corps la question de la lutte contre les changements climatiques. A ce titre, aucun sacrifice ne saura être de trop pour travailler à cultiver autour de soi un petit jardin, à planter un arbre, à gérer un potager afin de créer autour de nous un écosystème, un monde où peuvent vivre des êtres vivants. L’avenir de l’Afrique en dépend, celui du monde aussi.