Cet anniversaire offre en effet l’opportunité de tirer les enseignements de près de quatre décennies de règne, pendant lesquelles le défunt Souverain a su, grâce à sa sagesse et sa clairvoyance, instaurer les principes régissant la vie politique nationale, en privilégiant le dialogue et l’esprit de consensus dans sa manière d’appréhender les différentes questions internes. Une mission d’autant plus délicate, au vu du contexte marqué par des difficultés inhérentes à un Maroc fraîchement affranchi du colonialisme et par un environnement international et régional en proie aux antagonismes idéologiques et aux convoitises hégémonistes diverses, mais que le défunt Souverain a su mener avec brio pour raffermir la stabilité du pays, enclencher une dynamique de développement et jeter les bases d’un projet sociétal démocratique et moderniste.
Parallèlement, feu S.M. Hassan II, compagnon de lutte de son père feu S.M. Mohammed V, héros de l’indépendance, a œuvré pour le parachèvement de l’intégrité territoriale du Royaume, permettant notamment, grâce à la Marche verte, la récupération des provinces du Sud, une épopée inscrite en lettres d’or dans les annales de l’histoire de l’humanité comme une démarche et un modèle de règlement des différends de manière pacifique.
Après la mise en place des institutions du jeune État moderne, feu S.M. Hassan II s’est employé à améliorer le vécu des Marocains dans les quatre coins du Royaume, lançant plusieurs chantiers de développement dans divers secteurs. L’effort du Maroc était alors orienté vers l’investissement dans l’homme et la terre. Une politique de développement tous azimuts a été mise en œuvre à cet effet touchant tous les domaines vitaux : enseignement, santé, services publics, arsenal juridique, économie.
Le Royaume peut, dans ce cadre, s’enorgueillir de la politique des barrages, un choix stratégique de feu S.M. Hassan II qui a mis le Maroc à l’abri des pénuries d’eau qui font le quotidien de certains pays et atténué les effets du déficit pluviométrique. Une politique agricole ambitieuse a été lancée basée sur l’irrigation, se répercutant immédiatement sur la production des céréales et l’élevage. Au plan politique et pendant que les pays optaient, ici et là, pour le système du parti unique et la réduction de la marge des libertés et de la démocratie au nom de l’idéologie, le Souverain visionnaire a su réunir autour de lui la classe politique et les forces vives de la nation, toutes tendances confondues, pour forger ensemble un projet de société démocratique et pluraliste, une voie pénible et laborieuse vu le contexte d’alors, mais combien louable et salutaire.
Ce processus a, à maintes reprises, buté sur des entraves de différentes natures, mais n’a jamais été abandonné par les Marocains qui y voient leur salut. Sur la scène internationale, feu S.M. Hassan II a conduit une politique étrangère plaidant pour les principes de modération, de tolérance et de règlement pacifique des différends, dans le cadre de la légalité internationale, et en prônant la cohabitation et le dialogue entre les différentes cultures et religions, une approche qui n’a cessé de gagner en crédibilité et en poids auprès des différents nations et acteurs internationaux. Il s’agissait d’une politique avant-gardiste puisque ce sont les principes qui la sous-tendaient qui jouissent, aujourd’hui, de plus de reconnaissance et priment dans les efforts consentis pour le règlement des conflits majeurs. Il convient de mettre en exergue, à ce propos, la position du Souverain, en faveur du dialogue et du rapprochement pour résoudre l’épineuse question palestinienne. L’anniversaire du décès du regretté Souverain nous offre donc l’occasion de procéder à une lecture profonde de son œuvre.
On y découvre que l’exception marocaine procède de la cohésion d’une nation qui sait, dans les moments difficiles, gérer, à la faveur de la symbiose existant entre le Trône et le peuple, ses différences et s’unir autour de ses constantes en poursuivant le combat pour le développement socio-économique et la démocratie.
Source - MAP
Avec 3.434 accidents mortels en 2012, le Maroc se classe parmi les pays possédant les routes les plus dangereuses au monde. La journée nationale de la sécurité routière, célébrée chaque 18 février, est malheureusement l'occasion de revenir sur le décompte funeste des victimes des routes marocaines.
Il ne se passe pas un jour sans que le Royaume ne dénombre un accident de la route mortel ou comprenant de nombreux blessés. Et le bilan de l'année 2012 est lourd. Le Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC) fait état de 4.055 tués, 1.1791 blessés graves et 89.317 blessés légers entre décembre 2011 et décembre 2012 sur les routes marocaines.
Le plus spectaculaire des accidents enregistrés au cours de l'année dernière a coûté la vie à 43 personnes suite à la chute d'un autocar juste après avoir franchi le col de Tizin Tichka, qui culmine à 2.300 mètres d'altitude.
Les statistiques sont tout aussi éloquentes que désastreuses quand on tient compte du volume du parc automobile marocain, qui n'excède pas les 3 millions de véhicules. Un taux de motorisation réduit mais qui n'empêche pas de faire de nos routes un mouroir, tuant 14 fois plus qu'en France et 11,7 fois plus qu'aux états-Unis, selon une étude effectuée par le CNPAC.
“4.000 tués, nous sommes tous responsables !”
Au-delà du drame humain qui endeuille des milliers de familles chaque année au Maroc, les accidents de la route pèsent également sur l'économie nationale et hypothèquent la croissance.
D'après des estimations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le coût socio-économique des accidents au Maroc serait de 11,5 milliards de dirhams par an, soit 2% du PIB.
Tout porte en fait à penser qu'il s'agit bien d'une “criminalité routière” qui a pour origine plusieurs facteurs, particulièrement le manque de civisme des usagers de la route et le non-respect du code de la route. Sans surprise, le facteur humain demeure la première cause des accidents de la route dans le Royaume.
Le défi majeur réside par conséquent dans le changement des mentalités et du comportement des usagers de la route. Toutefois, il ne faut pas négliger l'état des infrastructures routières qui est également à plaindre dans certaines régions du Maroc.
Les mesures pour améliorer la sécurité routière, notamment le nouveau code de la route, ont contribué à une baisse du nombre des accidents et des victimes. Mais cela reste insuffisant... Aujourd'hui, à l'occasion de cette journée nationale de la sécurité routière, “nous sommes tous responsables !”
Source : www.aufaitmaroc.com
C’est encore Jamaa Goulahcen qui, grâce à son émission “En direct avec vous” sur la chaîne 2M, nous a gratifié mercredi 13/02/2013, d'un excellent débat sur la nouvelle vague du cinéma marocain.
Depuis quelques années, le cinéma marocain s’est beaucoup amélioré techniquement et artistiquement, tout en abordant des sujets de société qui dérangent le conservatisme religieux. L’émission abordait principalement l’utilisation de scènes osées et du langage cru dans la plupart de ces nouveaux films.
Or, aux yeux de Mohammed Laghrouss, journaliste et membre du PJD, tous les réalisateurs marocains modernes tels que Nourredine Lakhmari, Nabil Ayouch, Lahcen Zinoun ou Abdelkader Lagtaâ ne sont que des Marocains occidentalisés, qui ont oublié leur propre civilisation, et cachent la nullité de leurs films derrière des scènes osées. Pour Laghrouss, la civilisation marocaine “vieille de 12 siècles”, possède des valeurs bien plus morales.
Heureusement Latifa Ahrare était là! Elle n'a pas manqué de rappeler à celui-ci que notre civilisation marocaine est bien plus ancienne et plus riche de plusieurs millénaires. C’est d'ailleurs en berbère qu’elle a salué le public et l’animateur de l’émission lors de sa première prise de parole. Elle s’est notamment élevée contre ces nouveaux concepts “d’art propre” ou “d’art sale”.
“L'art c'est l'art”, a-t-elle soutenu. Il n’est ni sale ni propre, il est en rapport avec une société et des êtres humains truffés de contradictions et pour en parler, force est d'en évoquer leurs différents aspects.
Lakhmari, réalisateur du tout récent Zero, a également critiqué les propos de Laghrouss du PJD, en lui rappelant que le cinéma est un langage universel. Il a défendu le langage populaire de ses films, si représentatif de la rue casablancaise.
Quant aux scènes de nudités, elles ne sont là que pour servir les besoins du récit dramatique et de la construction du film, a encore argumenté le cinéaste. Pour Lakhmari, l’art n’est pas à négocier avec une idéologie ou un mouvement politique, et personne ne devrait avoir le droit d’autoriser ou d’interdire une œuvre en utilisant la morale ou la religion.
L’acteur Yassine Ahjam a rappelé, quant à lui, que c’est au public qu'il revient de juger la qualité d’un film.
Pour Lahcen Zinoun, la plus belle récompense de Dieu c’est notre corps, et l’utiliser à des fins artistiques est une nécessité.
L’émission n’a certes pas tranché la question de la liberté artistique, mais elle a eu le mérite de montrer que beaucoup de citoyens ne se laisseront pas influencer par tous ceux qui, au cinéma, s’offusquent à la vue d'un bout de sein nu ou en entendant une insulte par ailleurs courante dans notre quotidien. Et le succès de tous ces nouveaux films en est une preuve indiscutable. Quant à ceux qui ne veulent pas voir ou entendre ce que produit la société, ils ont le droit de ne pas aller voir ces films. Personne ne les y oblige.
Source : www.aufaitmaroc.com par Abdelhaq Sedrati