La 29e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2013) a refermé ses portes le 10 février avec, à la clé, la victoire des «Super Eagles» du Nigéria sur les «Étalons» du Burkina Faso sur le score d’un but à 0. A l’heure du bilan, cette compétition continentale de football a révélé au monde une grande maturité de l’Afrique dans le landernau mondial du ballon rond.
Durant près de 3 semaines, l’Afrique a vibré au rythme de la 29e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2013) en Afrique du Sud. Après l’édition de 2012, la Confédération Africaine de Football (CAF) avait décidé d’organiser cette édition juste 1 an après, afin de pouvoir placer l’organisation biennale du football africain durant les années impaires. Désormais, la CAN se jouera tous les 2 ans impairs. Au sortir des éliminatoires jouées l’an passé, 16 équipes se sont retrouvées au pays du Président Nelson Mandela, l’Afrique du Sud, pour jauger leur connaissance du football. Au terme de 21 jours de compétition, de pression, de jeux d’équipe, de coaching et de lectures du match de l’adversaire, ce sont les «Supers Eagles» qui sont montés sur la plus haute marche du podium. Ils ont battu en finale, les «Étalons» qui n’ont pas démérité en participant à cette CAN. Cette 29e édition a révélé au monde des talents cachés du football africain. Ces talents se résument à la vivacité des joueurs africains, à leur jeunesse, à leur sens du placement sur le terrain, et bien plus, à leur collectivité. Bref, tout ce qu’il faut à un joueur de carrure internationale pour faire valoir ses talents dans les championnats tels que le Calcio en Italie, la Bundesliga, en Espagne et la league I française. Au terme de 3 semaines de compétition, ce sont plus de 32 matchs qui ont été disputés avec à la clé plus d’une soixantaine de buts marqués. Avec un début timide marqué par des matchs nuls, la compétition a véritablement pris son envol lors des 2es matchs des phases de poule avec des scores fleuves.
Le plus grand score du tournoi a été obtenu par le Burkina Faso face à l’Éthiopie, assorti de 4 buts à 0 en faveur des Étalons. La surprise, pour ne pas dire les surprises de cette 29e édition, sont venues du Cap-Vert et du Burkina Faso. Même après avoir perdu face au Nigéria, les Étalons ont prouvé qu’ils méritaient d’être là où ils sont. Pour en revenir au Cap-Vert, il s’agit d’une des équipes qui s’est battue durant cette CAN. Pour sa première participation à une phase finale de CAN, cette équipe a réussi l’exploit de passer le 1er tour pour se retrouver en quart de finale. Le Burkina Faso, en parvenant à décrocher son ticket pour la finale, a déjoué tous les pronostics qu’on attendait de cette équipe. Pays enclavé estimé à 15 millions d’habitants, situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest, non loin des frappes des armées française et malienne, dans la guerre qui oppose le Mali à la rébellion terroriste, le Burkina Faso a joué sa partition dans cette 29e édition de la CAN. Les joueurs burkinabés qui ont participé à la Can 2013 ont été formés dans les centres de formation fondés par des Burkinabés et situés au Burkina Faso. La force de cette équipe est qu’elle a pratiquement évolué ensemble depuis la CAN des cadets jusqu’aux seniors. Après la défaite en 1998, les Fans du football n’avaient plus entendu parler du Burkina Faso à une phase finale de la CAN. Mais l’équipe a réalisé de multiples efforts, payants ! C’est l’occasion de prouver aux uns et aux autres que la CAN est une compétition internationale qui fait valoir ses droits là où il faut.
Jouer en bloc
La 23e édition de la CAN qui s’est déroulée du 19 janvier au 10 février 2013 a beaucoup évolué dans la pratique du sport. Les systèmes de jeu ont évolué avec l’évolution du monde de la technologie. Il y a 10 à 20 ans, les dribles chaloupés des attaquants vedettes ne faisaient pas trembler les défenses. Aujourd’hui, le football africain a prouvé qu’on doit compter dans le concert des nations. Les grands footballeurs ont toujours dit que c’est le bloc équipe qui gagne.