Article publié le 2008-05-20 par Télégramme
MALI : Les autorités maliennes et rebelles acceptent un cessez-le-feu [05-06/2008]

Le gouvernement malien et le groupe du chef rebelle touareg Ibrahim Ag Bahanga, qui a repris les armes le 20 mars dans le nord-est du Mali, ont accepté le jeudi 3 avril de respecter un cessez-le-feu immédiat au cours de discussions à Tripoli menées sous la médiation de la Fondation Kadhafi. Les deux délégations devaient se rencontrer à nouveau le même jour «pour avancer davantage vers la paix».
Les premières discussions directes entre délégations avaient débuté la veille dans la capitale libyenne, parallèlement à une brusque montée de tension dans le nord du Mali. Un nouvel accrochage était survenu près de Kidal (nord-est) entre une colonne de l'armée malienne et un groupe identifié comme celui de Ag Bahanga, dont un proche a confirmé les affrontements.
Le groupe de Ag Bahanga a repris les armes le 20 mars, en violation des accords de paix d'Alger signés en juillet 2006 qui avaient officiellement mis fin aux rébellions touareg au Mali. Néanmoins, au moins huit personnes dont cinq civils ont été tuées par l'explosion de mines et 33 militaires maliens ont été enlevés par le groupe de Ag Bahanga.
«Ce qui était important, c'était d'avoir d'abord d'urgence le cessez-le-feu. Aujourd'hui, nous allons aborder en détail tous les autres points, notamment la libération des otages, le développement du nord du Mali, l'allègement du dispositif militaire, et je crois que ce sera la fin», a expliqué à Tripoli un diplomate libyen, qui a rapporté que les discussions avaient parfois été «très animées». «Après tout ça, nos frères maliens vont fixer une date pour se rencontrer à Bamako ou en Algérie, pour avancer». a ajouté le diplomate.