Vendre la destination Sénégal par la musique : le viatique du ministre Youssou Ndour
En vue d’impulser un nouvel élan dans le secteur touristique au Sénégal, en crise depuis plus de cinq ans, le ministre du Tourisme et des Loisirs, Youssou Ndour, s’est engagé à organiser une série de concerts dans le monde et à l’intérieur du pays pour attirer plus de touristes. D’ailleurs, accueillir, pour la saison touristique 2012-2013, plus d’un million de touristes, tel est en effet l’objectif que s’est fixé le gouvernement. Youssou Ndour compte ainsi s’investir personnellement pour relancer le tourisme. Selon lui, toutes les forces vives, utilisables pour vendre la destination Sénégal, doivent être utilisées. Aujourd’hui, le tourisme sénégalais est en lambeau, selon les acteurs touristiques qui ont sonné l’alerte depuis plusieurs années. Cette crise qui gagne de plus en plus ce secteur, avec la fermeture de multiples hôtels, a incité les nouvelles autorités à prendre les devants. Des réunions de coordination ont été tenues dans les villes touristiques du pays. Pour Youssou Ndour, nouveau Ministre du Tourisme et des Loisirs, le secteur touristique est un secteur clé du développement économique du Sénégal. C’est pourquoi, il veut jouer sa partition au-delà de sa fonction ministérielle. «Avec ma petite expérience d’artiste, je dois faire de la publicité pour mon pays en donnant un concert important en Casamance en impliquant mes amis artistes des autres pays. J’ai décidé personnellement d’organiser ce concert en Casamance car, comme vous le savez, depuis que je ne suis plus Ministre de la Culture, j’ai repris mes activités d’acteur culturel, ma passion», a déclaré le ministre artiste qui n’a plus en charge le département de la culture après le dernier réaménagement gouvernemental. Le premier concert qui aura lieu à la dernière semaine du mois de mai 2013, verra le retour de l’artiste sur scène avec son orchestre le Super Etoile.
Cameroun :
Les 30 ans de règne du Président Paul Biya savamment célébrés
Au pouvoir depuis le 6 novembre 1982, Paul Biya, Président du Cameroun a célébré, avec faste sur toute l’étendue du territoire camerounais, ses 30 ans de pouvoir continu. Pour la réussite de cet évènement qui a eu lieu le mardi 6 novembre dernier, le Secrétaire général du Rassemblement démocratique du peuple du Cameroun, Jean Kuete, avait mis sur pied une commission d’organisation des festivités forte de plus de 200 membres dont tous sont des membres du gouvernement, des députés et maires, des hommes d’affaires influents et autres fonctionnaires en activité dans le pays. Toutefois, selon plusieurs observateurs avertis dans le pays, cet anniversaire est perçu de deux manières différentes. Si pour ses partisans, cette célébration représente trente ans de paix, de stabilité, la croissance, ses détracteurs, quant à eux, parlent d’un bilan chaotique caractérisé par une stagnation du pays, une corruption endémique et un taux de chômage croissant chez les jeunes qui représentent la moitié de la population dans ce pays de 20 millions d’habitants. «Le régime de M. Biya refuse systématiquement de doter notre pays le Cameroun de lois et institutions qui le feraient entrer dans le giron des républiques exemplaires. La rigueur et la moralisation sont restées des vœux pieux. La corruption est devenue une seconde nature, un réflexe, une culture qui s’est diffusée à l’ensemble des couches de la société ainsi qu’à tous les milieux», a noté un opposant au régime que nous avons joint par téléphone. Pour rappel, né le 13 février 1933 à Mvomeka’a, une petite localité du sud du pays, Paul Biya, 79 ans sonnés, a fait ses études primaires et secondaires au Cameroun avant de poursuivre ses études universitaires en France où il obtient une licence en Droit public en 1961. Ensuite, il sera recruté dans l’administration camerounaise en 1962. En 1968, l’ancien président Ahmadou Ahidjo fait de lui le Ministre Secrétaire général à la présidence de la République. Et en 1975, il le nomme Premier Ministre. Une progression fulgurante qui le propulse, le 6 novembre 1982, à la tête de la République du Cameroun.
Réélection d’Obama : 4 ans de plus pour l’enfant du «continent»
A l’annonce des résultats de l'élection présidentielle américaine, le mardi 6 novembre 2012, et la large victoire du président sortant Barack Obama devant son challenger Mitt Romney, ce fut une liesse dans plusieurs capitales africaines même si l'Obamania s'est très vite dissipée à partir de 2008. Obama a remporté la présidentielle avec 330 grands électeurs contre 207 pour Romney. Comme aux États-Unis, le peuple d’Afrique n’est pas en reste dans la célébration de la victoire d’Obama. Au Kenya, précisément à Kogelo, un village rural situé à environ 400 km au nord de la capitale Nairobi, durant tout le vote, les habitants de ce village ancestral des Obama, se sont réfugiés devant le petit écran mis à leur disposition, espérant ainsi assister à la réélection de Barack Obama. A l’annonce des résultats, l’atmosphère est devenue brusquement électrique. Des centaines de personnes se sont réunies pour applaudir et acclamer «l’enfant du pays». Barack Obama venait alors de s’offrir son deuxième mandat en tant que Président des États-Unis. Agée de 91 ans, la grand-mère paternelle d’Obama, Sarah Onyango Obama, a chanté et dansé, entourée de ses proches à quelques pas de sa résidence. Au cours d’une conférence de presse, elle a félicité le Président américain pour son travail acharné et l’exemple qu’il continue à donner à travers le monde. Cependant, dans le continent africain, nombreux ont exprimé leur déception du fait que Barack Obama ne se soit pas rendu au Kenya depuis la prise de ses fonctions en 2008. Son manque d’implication a été fortement critiqué alors que certains espéraient que ses origines africaines stimulent ses engagements dans le continent. En effet, dès sa première élection en 2008 comme premier afro-américain à la tête des États-Unis, l’Afrique attendait de le voir se pencher avantageusement sur son sort. Quatre ans après, elle n’a pas été servie. D’autres augurent que son second mandat lui permettra plus de liberté pour faire le tour du continent qui l’attend sans doute au tournant… Comme quoi, le continent africain attend du président américain plus d’actions durant ces quatre prochaines années à la tête de la première puissance économique et militaire mondiale, les États-Unis.
Les grandes fortunes mondiales : quatre autres africains dont Aliko Dangote, 62e et 1er en Afrique
L’agence de presse Bloomberg a publié sa liste des 200 personnalités les plus riches du monde. Le premier africain, l’industriel nigérian Aliko Dangote, 55 ans, est 62e avec une fortune estimée à 13,5 milliards de dollars. Le second est le patron d’Arascom Constructions, l’Égyptien Nassef Sawiris, riche de 7,8 milliards, à la 141e place. Les deux autres, Sud-Africains, sont 147e et 187e. Nicky Oppenheimer, du groupe diamantaire De Beers, détient 7,6 milliards de dollars et Johann Rupert, de la Compagnie financière Richemond, 6,2 milliards de dollars. Au niveau mondial, Carlos Slim, leader mexicain des télécoms, garde la première place avec une fortune estimée à 77 milliards de dollars. Bill Gates, second, possède encore 64 milliards, en dépit de ses nombreuses donations. La troisième fortune mondiale et première européenne revient à l’Espagnol Amancio Ortega, patron de la marque Zara, dont le revenu courant est évalué à près de 60 millions de dollars par jour… Warren Buffet, malgré tous ses efforts pour se délester de ses richesses, conserve encore près de 50 milliards de dollars. A noter que Bloomberg LP est un groupe financier américain spécialisé dans les services aux professionnels des marchés financiers et dans l'information économique et financière aussi bien en tant qu’agence de presse que directement, via de nombreux médias (télévision, radio, presse, internet et livres) dont les plus connues sont probablement ses propres chaînes de télévision par câble/satellite.
Nomination du meilleur footballeur africain : Les dix meilleurs de 2012
La Confédération Africaine de Football (CAF) a dévoilé le mois dernier la liste des dix derniers joueurs retenus pour le titre de meilleur joueur africain. Alors que trois pensionnaires de Ligue 1 ont été retenus (Aubameyang, Ayew et Belhanda), Drogba et Yaya Touré, le tenant du titre, partiront avec la faveur des pronostics. A noter que la surprise vient du capitaine de Lions Indomptables du Cameroun, Samuel Eto’o, du club de l’Anzhi Makachkala qui n’a pas été retenu dans cette liste. En effet, ils étaient 34 au départ, ils ne sont plus que 10. Alors que les meilleurs joueurs du continent étaient sur le pont tout ce week-end avec leurs clubs respectifs, entre matchs de championnat ou encore coupes africaines, la Confédération Africaine de Football a rendu publique sa liste des dix joueurs retenus pour le titre de meilleur joueur africain de l’année 2012. Encore 10 candidats toujours en lice parmi lesquels Yaya Touré, le dernier vainqueur du trophée, plus que jamais prétendant à sa propre succession. L’international ivoirien aura une forte opposition cette année et devra surtout se méfier de son compatriote, Didier Drogba qui a été désigné meilleur joueur de l`histoire de Chelsea. Même s’il s’est exilé tout à l’est du côté du Shanghai Shenhua, l’ancien attaquant de l’Olympique de Marseille, a marqué la saison dernière de son empreinte en décrochant la Ligue des Champions avec Chelsea. La Ligue 1 est bien représentée puisque trois de ses pensionnaires ont été retenus, à savoir Pierre-Emerick Aubameyang de Saint-Etienne, André Ayew de Marseille et Younes Belhanda de Montpellier. En revanche, Samuel Eto’o est le grand perdant de cet écrémage. L’international camerounais qui évolue désormais à l’Anzhi Makachkala n’a pas été retenu dans cette liste, sans doute victime du manque d’exposition médiatique du championnat russe. Cette sélection réduite va désormais être transmise aux sélectionneurs nationaux des 54 pays membres de la CAF et aux secrétaires généraux des associations nationales pour qu’ils déterminent leur podium. Verdict le 20 décembre prochain, lors de la cérémonie qui se tiendra à Accra, Ghana.
La liste des dix nommés
Alexandre Song (Cameroun, Barcelone)
André Ayew (Ghana, Marseille)
Christopher Katongo (Zambie, Henan)
Demba Ba (Sénégal, Newcastle)
Didier Drogba (Côte d’Ivoire, Shanghai Shenhua)
Gervinho (Côte d’Ivoire, Arsenal)
John Obi Mikel (Nigeria, Chelsea)
Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon, Saint-Etienne)
Yaya Touré (Côte d’Ivoire, Manchester City)
Younes Belhanda (Maroc, Montpellier)