Le rapport Doing Business de cette année 2012, publié en partenariat avec la Banque mondiale, laisse apparaitre qu’au cours de l’année 2011, beaucoup de pays d’Afrique subsaharienne ont amélioré leur réglementation des affaires pour les entreprises. Les conclusions dudit rapport, outre le fait de stimuler des débats politiques dans plus de 80 économies, ont également permis le développement d’études analysant l’impact de la réglementation des affaires sur les résultats économiques dans les différents pays.
Le rythme d’amélioration des réglementations s’est accéléré en Afrique subsaharienne. Il y a 6 ans, un tiers des économies d’Afrique subsaharienne avaient amélioré leur environnement réglementaire pour les entreprises locales. Entre juin 2010 et mai 2011, 36 des 46 gouvernements de la région ont mené à bien des réformes dans au moins un des 10 domaines étudiés par le rapport.
Pour la quatrième année consécutive, Maurice est le pays d’Afrique subsaharienne où la pratique des affaires est la plus aisée pour un entrepreneur, avec un 23e rang au classement général. En mettant en oeuvre des réformes dans des domaines comme le paiement des taxes et impôts, l’obtention des prêts, la création d’entreprise, l’obtention des permis de construire, le transfert de propriété et la résolution de l’insolvabilité, Sao Tomé-et-Príncipe, le Cap-Vert, la Sierra Leone et le Burundi sont parmi les économies de la région qui ont le plus amélioré leur réglementation des affaires pour les entrepreneurs.
Avec les changements effectués cette année, les gouvernements d’Afrique subsaharienne améliorent les perspectives pour les entreprises locales. Les économies sortant d’un conflit comme le Burundi, le Libéria et la Sierra Leone sont parmi celles qui ont mis en oeuvre de vastes réformes réglementaires. Ces pays ont prouvé que, malgré les difficultés, les économies peuvent aller de l’avant pour soutenir l’entreprenariat.
De nouvelles données montrent que l’amélioration de l’accès à l’information concernant la réglementation des affaires peut aider les entrepreneurs. Dans beaucoup de pays d’Afrique subsaharienne, obtenir des informations essentielles nécessite souvent de rencontrer physiquement un fonctionnaire de l’administration. Cela démontre que faciliter l’accès à l’information reste l’un des domaines d’amélioration possible dans la région.
Au cours des six dernières années, 43 économies en Afrique subsaharienne ont rendu leur réglementation plus favorable aux entreprises. Récemment, l’effort de coordination régionale pour l’harmonisation du Droit Commercial a produit des avancées notables, avec une réforme juridique qui nécessitait un consensus des 16 États-membres de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique (Ohada). A noter que le rapport Doing Business 2012 qui couvre les réglementations mises en place entre juin 2010 et mai 2011, ne prend pas en compte la sécurité, la stabilité macroéconomique, la corruption, le niveau de formation ou la robustesse des systèmes financiers.