Des millions de personnes souffrent de pénurie alimentaire à cause de la sécheresse dans la région sahélienne de l’Afrique de l’Ouest, menaçant des enfants et des femmes.
Selon la banque mondiale, plus de 17 millions de personnes sont menacées de famine dans la région sahélienne de l’Afrique de l’Ouest, un territoire qui s’étend au sud du Sahara. Une conjugaison de facteurs serait à l’origine de cette crise liée instantanément à une sécheresse qui elle-même est causée par le déficit des précipitations en 2010. La Mauritanie, le Niger, le Mali, le Tchad et le Burkina Faso sont les plus cruellement frappés. Au Sahel, les pauvres et les personnes déplacées à la suite d’un conflit sont aussi frappés par la crise. Par exemple, les conflits récents au Mali et au Niger ont contraint plus de 300 000 personnes à fuir leur foyer, beaucoup trouvant asile dans des camps de réfugiés dans des pays voisins. Ces mouvements de population ont aggravé une situation déjà tendue et des milliers de personnes se retrouvent ainsi menacées de malnutrition, dont les plus sensibles demeurent les enfants. Ces pays connaissent, aujourd’hui, une situation alimentaire difficile et la plupart des mécanismes de riposte locaux ont, déjà, été actionnés. Car, dans ces pays, il faut nourrir les familles les plus pauvres et leur apporter une aide humanitaire. La sécheresse est en général particulièrement éprouvante pour ces familles démunies. C’est pourquoi, les autorités mauritaniennes, maliennes et nigériennes ont déjà déployé des plans d’urgence avec l’aide des Nations Unies qui ont lancé des appels d’aide pour lever des fonds à des fins humanitaires, ce qui a permis de mobiliser plus de 120 millions de dollars alloués au titre d’aide d’urgence. Des campagnes mondiales d’appel à la générosité ont été également lancées par plusieurs organisations non gouvernementales pour tenter de juguler cette crise qui touche des millions de personnes souffrant de pénurie alimentaire dans la région sahélienne de l’Afrique de l’Ouest.
L’action de la Banque mondiale
La Banque mondiale se mobilise pour répondre, à court terme, aux besoins sur le front de la sécurité alimentaire et, à plus long terme, pour renforcer la résistance de la région du Sahel aux sécheresses. Pour cela, elle a passé en revue tous les programmes en place afin d’évaluer quels moyens affecter à la crise actuelle. Cela devrait garantir une allocation rapide des ressources nécessaires mais aussi une meilleure adaptation des projets en cours, surtout en matière de protection sociale, afin de permettre une résistance durable aux sécheresses. Au Niger par exemple, la Banque mondiale a lancé un projet d’action communautaire pour améliorer l’accès aux produits de première nécessité par les pauvres et les personnes en situation d’insécurité alimentaire. En Mauritanie, un programme de développement en faveur de l’agriculture irriguée devrait augmenter la sécurité alimentaire grâce à la généralisation d’une irrigation durable et la diversification des cultures et des activités des fermiers.