Jacob Zuma, Président de l’Afrique du Sud, vient de prendre, le 20 avril 2012, une quatrième épouse lors d’une cérémonie de la tradition zouloue. Il s’agit en réalité du troisième mariage de l’homme fort du pays en l’espace de quatre ans, son second depuis son élection en 2009, son sixième au total. Ce mariage qui a vu la présence de près de 1 500 invités est aujourd’hui sujet à de vives controverses au sein de la population sudafricaine.
Lors d’une cérémonie traditionnelle dans le Kwazulu-Natal, le Président Jacob Zuma a épousé Bongi Ngema, sa compagne officielle depuis plusieurs années. Si des populations sud-africaines apprécient la nouvelle, d’autres, en revanche, alimentent de folles spéculations. En effet, à 70 ans révolus, le président polygame se marie pour la sixième fois. Outre ses trois femmes, l’homme fort de l’Afrique du Sud, Jacob Zuma, était en couple avec Bongi Ngema depuis des années. D’ailleurs, de leur union naquit un garçon âgé de 7 ans. Donc, cette cérémonie était en réalité l’occasion de rendre officielle leur union. Sa présente épouse l’a déjà accompagné plusieurs fois lors de visites officielles. Lors des festivités tenues ce week-end, 1 500 personnalités et membres de la famille, ont répondu à l’invitation du successeur de Thabo Mbéki. Très décontracté, le président sud-africain a dansé torse nu avec un bouclier zoulou lors de cette cérémonie traditionnelle. Au niveau de l’espace public sud-africain, la nouvelle a été accueillie sans enthousiasme et de manière timorée, dans la mesure où la majorité des Sud-Africains se sont prononcés contre la polygamie et que bon nombre d’entre eux critiquent le train de vie et le style du président Zuma. En effet, une étude de 2010 révélait que les trois-quarts des Sud-Africains désapprouvent la polygamie et que 83% des femmes sont hostiles à cette coutume. Pendant que 40% de la population vit les affres de la grande pauvreté, le budget alloué aux épouses du chef d'état aurait doublé depuis l'arrivée au pouvoir de Jacob Zuma, atteignant presque les deux millions de dollars. C’est pourquoi, pour rassurer le peuple, la présidence sudafricaine a publié un communiqué pour préciser que ce nouveau mariage n'engendra aucune dépense supplémentaire.
«Je préfère être franc» Jacob Zuma
Le Président sud-africain considère que son statut de polygame demeure sa part de la culture africaine et une manifestation de solidarité familiale avantageuse pour la société qu’il entend bien exercer. «Il y a beaucoup d'hommes politiques qui cachent leurs maîtresses et leurs enfants pour pouvoir se dire monogame. Je préfère être franc», a-t-il soutenu avec véhémence. M. Zuma, qui aurait une vingtaine d'enfants, a divorcé en 1998 de Nkosazana Dlamini-Zuma, actuelle candidate de l'Afrique du Sud à la présidence de la Commission de l'Union africaine (UA). Une autre de ses épouses, Kate, s'est suicidée en 2000. Malgré ses 70 ans, le Président sud-africain renoue avec l’amour. Il y a peu, ses nombreuses fréquentations féminines avaient défrayé la chronique. L’homme reste «zen» face à toutes ces critiques. Pour lui, avoir 4 épouses ou plus obéit à la logique de sa tradition. On le sait, la religion musulmane autorise un homme à épouser 4 femmes à condition de les aimer d’un égal amour. Jacob Zuma n’est pas musulman mais plutôt un homme attaché à sa culture et à sa tradition. Pourra-t-il aimer ses épouses d’un égal amour ? Rien n’est moins sûr, mais c’est tout le mal que l’on puisse lui souhaiter pour le bonheur du peuple sud-africain. Un président épanoui sur le plan familial brillera de mille feux pour la nation entière. Ne dit-on pas que derrière un grand homme se cache une grande femme ? Et, lorsque ce grand homme à plusieurs épouses, alors on dira que derrière un grand homme se cache plusieurs grandes femmes.