L’élection présidentielle au Rdc prévue le 28 novembre prochain risque d’être serrée. Si l’actuel Président de la République, Joseph Kabila a déposé sa candidature, les leaders de l’opposition comptent également y prendre part. C’est le cas pour dix autres candidats tels que Etienne Tshisekedi (Udps ), Vital Kamerhe (Unc), Mobutu Nzanga (Udemo), Kengo wa Dondo (Ufc), Oscar Kashala (Urec), Kasese Malela de (Urdc) et autres qui envisagent de s’allier, dans un front commun, pour battre le président sortant.
Onze candidats ont été finalement enregistrés à l'élection présidentielle de novembre prochain en République démocratique du Congo. En effet, la commission électorale indépendante (Ceni) chargée d’organiser l’échéance électorale a validé les dix candidatures et celle du président sortant Joseph Kabila qui entend briguer un nouveau mandat. Mais, aujourd’hui, au-delà de la participation multiforme, un des enjeux de la présidentielle reste la consolidation de la démocratie dans ce riche pays d’Afrique centrale, longtemps minée par les soubresauts politiques. De même, cette élection marque un tournant dans le contexte actuel du malaise de la société congolaise face à la crise socio-économique, au chômage. Ainsi, les électeurs sont appelés à faire un choix parmi les candidats sur la ligne de départ. Un choix qui doit être judicieux parce que devant déterminer l’avenir du pays dans les prochaines années. D’autant plus qu’aujourd’hui, le peuple congolais aspire à la paix, la sécurité, la stabilité et au bien-être socio-économique et politique etc.
Ainsi, dix candidats feront face au président sortant. Il s’agit de Jean Andeka Djamba de l’Alliance des nationalistes croyants congolais, d’Adam Bombole Intole indépendant, de Joseph Kabila Kabange indépendant, président sortant, de François-Nicéphore Kakese Malela , Union pour le réveil et le développement du Congo, de Vital Kamerhe Lwa-Kanyiginyi, Union pour la nation congolaise, Oscar Kashala Lukumuena, Union pour la reconstruction du Congo, de Léon Kengo wa Dondo, Union des forces du changement, d’Antipas Mbusa Nyamwisi, indépendant, de François-Joseph Mobutu Nzanga Ngbangawe, Union des démocrates mobutistes et enfin d’Etienne Tshisekedi, Union pour la démocratie et le progrès social.
Le Bureau d'enregistrement et de traitement des candidatures (Brtc) de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a donc validé ces 11 candidatures et confirmé le couplage des élections, présidentielles et législatives pour le 28 novembre. S’agissant des législatives, plus de 19.000 candidats pour 500 sièges ont été enregistrés contre 9.632 en 2006. De belles perspectives électorales en vue, notent les observateurs avertis. . Environ 32 millions d'électeurs iront aux urnes pour ces deux scrutins, les premiers d'une série (provinciales, sénatoriales, locales...) qui prendront fin à l'été 2013.
L’éventualité d’une candidature unique de l'opposition
Dans l’espoir de gagner les élections présidentielle et législatives devant le président sortant Joseph Kabila, l'opposition républicaine congolaise s’organise pour proposer une seule et unique candidature. Des grandes manoeuvres politiques seraient entreprises par les opposants afin de se mettre d’accord pour investir le leader charismatique Etienne Tshisekedi de l’union pour la démocratie et le progrès social (Ups qui était récemment à Bruxelles).Le poste de Premier Ministre reviendrait à Vital Kamerhe (Unc), de l'Assemblée nationale à Thomas Luhaka (Mlc) et le Sénat pour Kengo wa Dondo (Ufc). Il est clair, l'opposition congolaise est consciente que l’unité permettrait d’obtenir une réelle chance de remporter les élections face à Joseph Kabila. La bataille électorale sera rude car le camp du président sortant s’organise pour déployer la grosse artillerie afin de mobiliser le peuple congolais à une réélection de son mentor. L’opposition pourra-t-elle alors battre Jospeh Kabila à ces deux échéances électorales combinées du 28 novembre ? La question est posée.