Le 8ème sommet International pour les Droits de l’Homme 2011 a eu lieu du 26 au 28 août à Genève. La jeunesse africaine a beaucoup contribué à l’émergence du respect de ses droits dans le continent.
A côté de la jeunesse mondiale venue de 30 pays, plusieurs représentants des Nations Unies et des organisations des droits de l’homme ont participé à ce 8ème sommet . Le thème de cette année portait sur : « Créer des leaders grâce à l’éducation aux droits de l’homme ». Au cours des journées de travail, différents orateurs ont pris la parole, parmi lesquels Annette Ntignoi, présidente de l’association Grain de Sable qui est un mouvement basé à Bruxelles, axé sur la défense des Droits des enfants et l’implication de la femme dans le développement. Elle a rendu hommage à la jeunesse africaine qui a beaucoup contribué à l’émergence du respect de ses droits dans le continent . Elle a aussi mis l’accent sur l’importance du rôle fondamental de la jeunesse dans le continent Africain doté d’une population jeune dont la première problématique reste l’insertion socioprofessionnelle .
Selon madame Ntignoi, plusieurs enfants en prison en Afrique sont victimes de violation de leurs droits fondamentaux, ce qui demeure la manifestation d’une profonde injustice de la réalité politique, économique et sociale. C’est pourquoi, elle a insisté sur l’éducation aux Droits de l’Homme et civiques, sur la sensibilisation aux problèmes de justice et sur une pleine participation citoyenne. Pour elle, l’éducation intègre un processus d’autonomisation et d’implication de ceux qui sont en marge de la société aux niveaux : économique, social, politique et culturel. Face à la problématique, elle a souligné le manque véritable de politique de la jeunesse dans certains pays où la politique de protection de l’enfance est presque inexistante.
Mais, elle demeure en phase avec la conception du Secrétaire Général des Nations unies, Ban Ki-Moon qui affirmait récemment dans le cadre de la Journée Internationale de la Jeunesse, sous le thème« Changez le Monde » : « Ne pas investir dans la jeunesse revient à faire de fausses économies. Les investissements qui seront réalisés en faveur des jeunes apporteront de précieux résultats dans un avenir meilleur pour tous ». En effet, selon Madame Annette Ntignoi, l’engagement de tous est nécessaire pour une prise de conscience du dysfonctionnement de nos sociétés africaines. Ceci pour nous permettre d’être acteur de changement pour des milliers d’enfants dans le monde. A noter que par rapport à la dynamique démocratique en Afrique, Ban Ki- Moon, a également souligné le rôle décisif joué depuis un an par les jeunes dans le renversement des dictatures, avec le printemps arabe. Accroître les connaissances de la population dans le but de faire reculer l’ignorance en matière de Droits de l’Homme semble être une nécessité pour les Nations Unies, y compris pour les gouvernements africains en particulier.