Article publié le 2011-07-24 par Par Mouhamadou Moustapha Thiam Actualité
CHRISTIAN NGARDOUM MORNONDE, DIRECTEUR NATIONAL DE LA BEAC DU TCHAD - L’ère des grands investissements dans le pays [07/2011]
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Le Tchad est tourné vers le développement durable après les effets de la récente crise économique mondiale que le pays a durement ressentie. C’est la conviction exprimée par Monsieur Christian Ngardoum Mornonde, directeur national de la BEAC du Tchad, qui a représenté son pays lors du forum Crans Montana à Bruxelles du 23 au 25 juin dernier.

Présentez vous à nos lecteurs

Je suis Christian Ngardoum Mornonde, directeur national de la banque nationale des Etats de l’Afrique Centrale du Tchad.

Quel est l’objet de la participation à ce forum ?

Nous avons répondu à l’invitation de l’Etat tchadien. La délégation lors de ce forum devait être conduite par le ministre des finances qui, malheureusement, est empêché à cause de ses nombreuses occupations.

Quelle a été votre contribution ?

Au regard de l’importance de ce forum, nous sommes venus voir quelles sont les possibilités de présenter notre pays qui dispose de nombreuses potentialités et d’importantes ressources pétrolières et minières, comme naturelles. Nous avons participé à ce forum afin d’échanger avec d’autres pays de manière à pouvoir booster tous les aspects liés au développement socio-économique du Tchad.

Quelles sont ces potentialités ?

Comme beaucoup de gens le savent, le Tchad a du pétrole, des mines, des espaces agricoles, des potentialités touristiques non négligeables. Tout cela pourrait intéresser les investisseurs étrangers.

Comment se porte votre pays au plan économique ?

La situation économique du Tchad est plutôt bonne. Depuis 2004, nous avons une croissance moyenne de 4 à 5 %. En 2010, le pays a atteint une croissance de 13,2% avec un taux d’inflation relativement bas.

Quelles perspectives pour l’économie tchadienne ?

Là, il s’agit d’investir massivement sur les infrastructures et surtout dans le monde rural afin de pouvoir créer de l’emploi au profit de nombreux jeunes sortis des écoles de formation et des universités qui, aujourd’hui, sont au chômage comme dans la plupart des pays du monde.

Les effets de la crise au Tchad ?

Les effets de la crise économique sont là et ont fortement influé sur les ressources financières du pays. Ce qui a fait différer beaucoup de projets sociaux. Mais, aujourd’hui, nous sortons de cette crise tant bien que mal et les regards sont maintenant tournés vers les partenaires au développement afin d’aider le pays à faire face à ses nombreux défis sociaux.

Cela a été aussi possible grâce à la vison du président Idriss Débi Itno ?

Tous ces succès obtenus ont été possibles grâce à la vision du président de la république Idriss Déby Itno. Car, depuis qu’il a pris le pouvoir en 1990, il a instauré la démocratie. Et, aujourd’hui, c’est l’ère des grands investissements économiques et sociaux en termes d’infrastructures, d’éducation et de santé. Tout le bilan est à mettre à son actif.

Les acquis de ce forum ?

Les acquis et les perspectives sont évidents puisqu’on a bien présenté le Tchad lors de cette importante rencontre. Il y a un autre forum qui se tiendra au mois d’octobre à Abu Dhabi et je crois que ce sera l’occasion de participer avec une forte délégation et de bien vendre notre pays aux investisseurs. Des contacts ont été établis lors de ce forum. Il est clair que l’image du pays en ressortira améliorée et que de nombreuses personnalités du monde économique et social viendront au Tchad pour aider à aller de l’avant.

Quels messages au peuple tchadien et à ceux de la diaspora ?

Au peuple tchadien, je leur dis que le pays est dans de bonnes perspectives socioéconomiques. Quant aux Tchadiens de la diaspora, ils doivent revenir au pays pour participer à l’édification de leur nation. Le Tchad a aujourd’hui besoin de tous ses fils pour pouvoir amorcer le développement durable.