Un vibrant hommage a été rendu, le 18 mai dernier, au chanteur et auteur-compositeur, Roger Izeidi, un des pionniers de la musique moderne au Congo. Un artiste, malgré son talent, est d’une humilité admirable, note, dans cet entretien, l’initiateur de la commémoration en l’occurrence Mr Atshu Engengi, animateur chroniqueur de la Radio Air Libre à Bruxelles.
Présentation
Je suis Atshu Engengi, animateur chroniqueur à la Radio Air Libre à Bruxelles. Je suis originaire du Congo. Et, çà fait 20 ans que je vis à Bruxelles. Dans le cadre de mes activités culturelles, j’ai initié une manifestation pour commémorer la mémoire d’un des plus illustres musiciens congolais, Roger Izeidi. Une commémoration fabuleuse Au fait, nous nous sommes dits à qu’il n’y avait jamais eu d’activités pour essayer de montrer le travail grandiose effectué par certains de nos ainés. Nous nous sommes dits qu’il fallait réagir parce qu’on a toujours porté un poids lourd à savoir que lorsqu’on vient d’Afrique, on ne perce pas. Quand on parle de nous, c’est seulement le mauvais côté qui vient au premier plan. Or, on a des gens de valeurs qui ont fait des choses qui doivent rester éternellement. A cet effet, nous avons décidé de célébrer l’oeuvre d’une des personnalités de la musique congolaise les plus remarquables en l’occurrence Roger Izeidi, en lui disant merci pour tout ce qu’il a accompli comme travail tout au long de sa vie.
Un choix salutaire
Le choix a été judicieux vu qu’on sortait d’une année célébrant les cinquantenaires des indépendances des états africains et l’une des personnes qui a créé la chanson ayant bercé le Congo dans les années 60, était Roger Izeidi. Et pourtant, parmi ses pairs, il était le moins connu parce qu’il avait laissé d’autres occuper les premiers plans. Alors, on s’est dit qu’on allait saluer ses artistes en insistant sur la personne la moins connue mais l’une des plus remarquables. En faisant des recherches sur le musicien, on s’est rendu compte qu’il était en quelque sorte l’organisateur et le maitre du groupe. Cependant, il restait toujours en dernier plan. C’est quelque chose d’assez frappant qu’on a voulu mettre en avant. Cette année, on a commencé par les personnages de la musique, on continuera par les écrivains. Et, on ne tiendra pas compte des limites tracées par le colonisateur pour saluer l’oeuvre des fils et des filles du continent sur qui la jeunesse africaine doit s’inspirer.
Un personnage marquant
Les gens ont été surpris par la dimension de cette personnalité, dont l’intérêt a suscité la mobilisation de plusieurs personnes qui ont d’ailleurs salué l’organisation de l’activité. La première valeur que je retiens de lui, c’est celle du bénévolat. Dans sa vie, il avait entrepris beaucoup de choses sans attendre en retour. Nous devons aujourd’hui nous appuyer sur cette philosophie. À chaque occasion, il a pu mettre sa vie au service du groupe et de son pays. La deuxième chose, c’est l’humilité. Bien qu’il fût un grand musicien et tous les artistes de la Rumba le savent, il laissait les autres occuper les devants. Un grand musicien qui se mettait toujours au service du groupe. Ce sont des valeurs sur lesquelles on devrait méditer plus que jamais.
Pour une pérennisation de cette activité Pour les années à venir, on va élargir davantage. On fera appel à tout le monde. On vient de commencer et on s’arrêtera sur les personnages qui ont marqué le continent.
Dernier mot
Merci pour l’intérêt que vous avez accordé à cette initiative. J’en appelle aux bonnes volontés de venir s’associer à cette noble activité.