Le commerce du bois constitue un créneau porteur pour l’Afrique. Ce commerce sur le continent ne peut se mener sans les grandes firmes internationales dans la mesure où les pays producteurs de bois en Afrique misent sur ces entités pour écouler leurs produits bruts sur le marché international. Le rendez-vous du bénéfice.
Les firmes internationales d’exploitation du bois se font des bénéfices tant sur le marché international qu’en Afrique. Le marché mondial des bois tropicaux a significativement évolué depuis la fin des années 1980, avec l'existence de nombreux développements dans les pays producteurs et consommateurs. Dans le monde, la rudesse de la concurrence, notamment celle de la Chine, réduit souvent à sa simple expression le commerce des dérivés de bois de l’Afrique. Pour autant, malgré un contexte mondial difficile, le continent africain essaie de développer le commerce Sud-Sud de bois. L’Afrique du Sud semble être le chantre et la locomotive de cette politique avec des grandes firmes telles que Exotic Timbers INTL. Pour en revenir à la Chine, sa production de contreplaqués ne fait pas de cadeau aux productions africaines malgré le fait que des firmes du pays de l’empire du milieu a d’importantes firmes exploitant des dérivés de bois en Afrique. A travers l’évolution du commerce de bois, un réalignement majeur a eu lieu dans l'industrie du contreplaqué. La Chine a remarquablement étendu sa production de contreplaqués tropicaux pour tenir le rythme de la demande du secteur croissant de la construction et pour alimenter le secteur croissant de l'exportation. La production en Chine a augmenté à 4.4 millions de m3 en 2005, une augmentation spectaculaire du niveau de 1995 (qui était de 550 000 m3). Et, la Chine n’est pas seule dans la rude concurrence du bois africain. La production de contreplaqués tropicaux de l'Inde, comme celle de la Chine largement basée sur les bois tropicaux importés, augmente aussi rapidement (2.3 millions estimés en 2006), dépassant le Brésil et le Japon. Ce développement significatif est caractérisé par la forte baisse de la production de contreplaqués tropicaux du Japon. La production japonaise a baissé à 625 000 m3 en 2004-2006, une baisse de 82 % par rapport au niveau de 1995 (quand il était d'environ 3.4 millions de m3). Les fabricants japonais de contreplaqués augmentent la part des bois résineux dans la composition des contreplaqués qu'ils produisent, et explorent différentes techniques, dont la lamellation, qui doit permettre le réemploi des panneaux de coffrage. Le remplacement par des panneaux reconstitués peut également être observé. En outre, plusieurs fabricants de contreplaqués au Japon (ainsi que de la Province chinoise de Taïwan et d'ailleurs) ont établi des co-entreprises dans les pays producteurs où les coûts sont plus compétitifs, afin d'y fabriquer du contreplaqué et d'autres types de panneaux. La production de contreplaqués d'Indonésie a aussi fortement baissé à 4.5 millions de m3 en 2004 (une baisse de 45 pourcent par rapport au niveau de 2000), avant de reprendre à un niveau estimé à 6.1 millions de m3 en 2006. La production de contreplaqué a fortement régressé pendant plusieurs années jusqu'en 2004 due aux réductions des quotas de coupes et à la répression contre les flux illicites de grumes.
Le commerce intra-africain, une solution
Dans cette concurrence qui ne fait pas de cadeau aux nations individualistes, les solutions du commerce de bois de l’Afrique se trouvent dans celui entre pays africains. Plusieurs études ont montré le bénéfice de ce commerce intra-africain. Jean Bakouma dans son étude « Contraintes et freins au commerce intra-africain de bois » situait les avantages et les retombées économiques des firmes africaines sur le continent. Ladite étude a montré qu’en Afrique du Sud 36,5% des importations totales de bois sciés en 1992 étaient fournis par le Zimbabwé et la Zambie (tous trois réunis). Un an plus tard, en 1993, ce chiffre atteignait 80% faisant entrer dans la danse la Côte et le Ghana. Les exemples sur les bénéfices de ce commerce entre africains sont légions et prouvent à souhait que l’Afrique a son mot à dire dans le commerce de bois à travers les bénéfices engrangés par les firmes internationales non seulement du continent mais aussi de celles situées hors du continent.
Les firmes exerçant sur le continent
Avec les droits de coupe en Afrique: Alpi Spa (Italy): Cameroon, Côte d'Ivoire Spa Alpi (Italie): Cameroun, Côte d'Ivoire Asia Congo Industrie (ex-Socobois) (China): Congo Asie du Congo Industrie (ex-Socobois) (Chine): Congo Associated Kaolin Industries (Malaysia): Gabon Kaolin Industries Associées (Malaisie): Gabon Austral Amalgameted (Malaysia): Cameroon Austral Amalgameted (Malaisie): Cameroun Bolloré Group (France): Cameroon, Congo, Central African Republic Groupe Bolloré (France): Cameroun, Congo, République centrafricaine Danzer (Karl Danzer) (Germany): Côte d'Ivoire (Société Industrielle et Forestière de Côte d'Ivoire); Cameroon (Grumes de Cameroon), Democratic Republic of the Congo Danzer (Karl Danzer) (Allemagne): Côte d'Ivoire (Société Industrielle et Forestière de Côte d'Ivoire), le Cameroun (Grumes de Cameroun), République démocratique du Congo Dara Forest (Thailand-Uganda): Uganda Dara Forest (Thaïlande et l'Ouganda): l'Ouganda Deija Wood Industry (China): Congo Industrie du bois Deija (Chine): Congo DLH Nordisk (Denmark): Cameroon, Congo, Central African Republic DLH Nordisk (Danemark): Cameroun, Congo, République centrafricaine Feldmeyer (Germany): Cameroon, Congo Feldmeyer (Allemagne): Cameroun, Congo Glunz (Isoroy) (Germany): Cameroon, Central African Republic, Gabon (Leroy) Glunz (Isoroy) (Allemagne): Cameroun, République centrafricaine, le Gabon (Leroy) Idris Hydraulic (Malaysia): Congo and Gabon Idris Hydraulic (Malaisie): Congo et le Gabon Innovest (Malaysia): Congo Innovest (Malaisie): Congo Man Faï Taï (China): Congo Man Fai Tai (Chine): Congo Lien Hoe (Malaysia): Liberia Lien Hoe (Malaisie): Liberia Rimbunan Hijau (Malaysia): Equatorial Guinea, Gabon (Bordamur), Cameroon Rimbunan Hijau (Malaisie): Guinée équatoriale, Gabon (Bordamur), Cameroun Rougier Ocean (France): Gabon, Cameroon (Société Forestiere et Industrielle de la Doume), Central African Republic (Société Centrafricaine de Deroulage) Ocean Rougier (France): Gabon, le Cameroun (Société Forestière et Industrielle de la Doumé), République centrafricaine (Société Centrafricaine de Deroulage) Société de Développement des Forêts (Côte d'Ivoire): Côte d'Ivoire Société de Développement des Forêts (Côte d'Ivoire): Côte d'Ivoire Taman Industries (Malaysia): Congo Industries Taman (Malaisie): Congo Timbermaster Industries (Malaysia): Gabon (Bois et Scierie du Gabon), Madagascar Industries TimberMaster (Malaisie): Gabon (Gabon Bois et Scierie du), Madagascar Vickwood (ex-Thanry) (China): Cameroon, Congo, Central African Republic Vickwood (ex-Thanry) (Chine): Cameroun, Congo, République centrafricaine Gerhard Wonnemann GmbH (Germany): Congo (Société Congolaise des Bois - SOCOBOIS) GmbH Wonnemann Gerhard (Allemagne): Congo (Société Congolaise des Bois - SOCOBOIS)