L’YMCA est implanté en RD Congo depuis 1900. Suite à la participation des combattants congolais à la 2ᵉ Guerre mondiale, en 1947, les colonisateurs belges ont ouvert l’institution aux autochtones. Les Belges ont construit beaucoup d’édifices pour l’YMCA. A partir de 1960, à l’indépendance de la RD Congo, l’YMCA tombe progressivement en déchéance. C’est la politisation de la jeunesse congolaise. En 66, Mobutu suspend toutes les activités de l’YMCA. En 1972, il renforce la radicalisation. L’YMCA devient membre de la JMPR (Jeunesse du Mouvement Populaire de la Révolution). Le siège de L’YMCA devient ainsi le siège de la JMPR. L’Etat s’approprie le patrimoine immobilier et foncier de l’YMCA. Toutefois, l’YMCA a pu récemment obtenir deux arrêtés ministériels en vue de la restitution de tout son patrimoine.
Au regard de ce qui précède, Jimmy Matulu annonce la publication prochaine d’un ouvrage intitulé « Jeunesse congolaise, une richesse mal gérée ». D’après lui, il faut un changement des mentalités. Il faut que les jeunes jouent leurs rôles dans tous les secteurs d’activité. Cette année, l’état congolais s’est engagé à subventionner l’YMCA pour promouvoir l’encadrement de la jeunesse. Le siège de l’YMCA constitue un patrimoine national. C’est là où l’indépendance congolaise a commencé. Le 4/1/1959, à l’époque où le Congo se battait pour son indépendance, Joseph Kasavubu s’apprêtait à tenir le meeting de l’ABAKO. Le pouvoir colonial a interdit le meeting. Mais la population a décidé de marcher. Il y a eu une émeute et beaucoup de morts.
Le 4 janvier fut décrété journée des martyrs de l’indépendance. Ce site a été déclaré par l’État congolais, site historique et culturel. Président de l’YMCA élu depuis 2016, Jimmy Matulu aimerait réhabiliter le site et ériger une stèle commémorative pour les martyrs de l’indépendance. La maquette existe. C’est un travail de conscience et de mémoire.
Sur place, c’est Max-André Izeidi, représentant de Friendly Foot à Kinshasa et son équipe qui se sont occupé de l’organisation pour une première rencontre avec les voyageurs.
Organisé par Augustin Izeidi, président de Friendly Foot et Mahamat Haroun, vice-président de Friendly Foot et Directeur Général du magazine Le nouvel Afrique, le voyage s’inscrit dans le cadre des activités d’aide, par l’éducation, via le sport, aux jeunes défavorisés.
C’est dans ce cadre également que Monsieur Pierre Kompany, premier Bourgmestre belge subsaharien retourne chez lui en RDC, accompagné par Monsieur Quentin Paelinck, Echevin de l’Enseignement et Professeur de français à Ganshoren et ainsi qu’une délégation de 15 personnes venues de Belgique en cette occasion.
D’une part, à l’YMCA, les élèves ont reçu du matériel scolaire en présence de la ministre congolaise des affaires sociales, Rose Boyata. Celle-ci a loué cette initiative qui accompagne la gratuité de l’enseignement de base en RDC. Le Président National de l’YMCA / YWCA a également remercié la délégation venue de la Belgique. D’autre part, au complexe sportif Ujana, après la réception des dons, les jeunes ont tenu a démontré leur talent aux visiteurs. Certains jeunes gens portaient des sandales sur le terrain. Mais ils ont fait la démonstration avec ou sans baskets.