Le projet Start-up act vise à créer un environnement propice à la création de start-ups innovantes. « Nous voulons créer notre propre expérience, notre propre voie du succès, que l'institution tunisienne qui a une idée innovante puisse la développer et l'exporter à l'international et réaliser de grands gains comme Skype en Estonie, Matkoub en Jordanie ou encore Facebook aux États-Unis », a affirmé le ministre des Technologies de l’information et de la communication, Anouar Maarouf. Et d’ajouter que : « En Tunisie, et après un diagnostic, nous avons découvert qu’il y a du potentiel mais qu'il y a également un plafond de verre. Il y a aussi trois types de freins à leur évolution: des freins administratifs et réglementaires, freins de financement et des freins d’accès à l’international ».
Jeune Afrique rapporte que le Start-up Act propose d’abord la définition d’une start-up et l’attribution d’un label, puis poursuit par plusieurs mesures parmi lesquelles des exonérations et abattements fiscaux, une prise en charge des dépôts de brevets ou encore la possibilité d’ouvrir un compte spécial en devises. Le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed a rappelé au Huffpostmaghreb, que le Start-up Act était l’un des quatre axes essentiels de la stratégie « Tunisie Numérique 2020 ». Il a rappelé les efforts déployés par l’équipe gouvernementale pour moderniser le cadre réglementaire et améliorer la gouvernance des investissements, dans le sens d’une plus grande facilitation de l’acte d’investir mais aussi la persévérance de jeunes startuppers qui sont à l'origine de ce projet de loi.
DorraYacoubi, vice-présidente de la Commission de l’industrie, de l’énergie, des ressources naturelles, de l’infrastructure et de l’environnement, a annoncé, ce matin sur les ondes radiophoniques, que «Start-up Act, qui instaure entre autres le cadre réglementaire pour obtenir le label de start-up, apporte des encouragements et des incitations aux personnes qui veulent se lancer dans la création d’une start-up dans le domaine des nouvelles technologies». Parmi ces incitations, figurent le congé accordé aux employés qui vont créer une start-up, la prise en charge par l’État des procédures administratives de création de la société, une bourse, l’exonération de l’impôt sur les sociétés (IS) et la prise en charge par l’État auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale ».
Dans la même lancée, Saida Ounissi, secrétaire d’État à la formation professionnelle chargée de l’initiative privée, a précisé que le projet vise essentiellement la simplification des procédures administratives, la facilitation de l’accès au financement, et la création des conditions nécessaires pour une percée internationale des start-ups. A propos, les startuppers ont invité le gouvernement à agir sur tous ces obstacles pour qu’ils ne soient pas contraints à délocaliser leurs projets en dehors de la Tunisie.