En Afrique de l’Ouest, le Bénin est considéré comme le temple du vaudou. Sa culture et ses rites ne passent pas inaperçus sans un clin d’œil à cette pratique religieuse. Le Bénin et le vaudouisme sont comme les 2 doigts d’une même main. Il ne faut cependant pas oublier la beauté de ce pays, dont la nature a tout donné.
Le Bénin est un eldorado touristique. Du culte vaudou à la beauté de la nature, le monde s’éveille et s’émerveille devant l’immensité, la beauté de ce petit pays logé au cœur de l’Afrique. A la découverte de ces merveilles de la nature, le visiteur reste silencieux devant la richesse culturelle de ce pays.
Le musée d’Abomey
Dans le département du Zou, à 145 km de Cotonou, la ville d’Abomey abrite le musée conservatoire de l’histoire du royaume du Danxomè. Créé en 1944 sous l’administration coloniale, le Musée historique d’Abomey est logé dans le palais du roi Ghézo (1818-1858). Ce musée dispose d’un patrimoine constitué de plus de 1400 objets qui témoignent de la richesse de la civilisation du royaume du Danxomè. Il raconte près de trois siècles d’histoire. Au nombre des richesses de ce musée figurent des bas-reliefs incorporés aux bâtiments et certains découpés, montés en exposition dans une des salles du musée, des objets royaux : trônes, récades, ombrelles, hamacs, parures… Des objets d’artisanat de cour : tentures en motifs appliqués polychromes, pagnes, statues allégoriques… Des objets rituels : autels portatifs dédiés aux ancêtres, sabres rituels, calebasses d’offrandes… Des vêtements : tuniques royales, pagnes d’apparat…; des collections d’armes blanches et à feu liées à l’histoire du royaume. Sur une superficie de 47 ha, Abomey instruit à travers ses façades gaies et colorées par les bas-reliefs dont la ville possède le savoir-faire séculaire. La civilisation fon d’Abomey s’est matérialisée par dix palais, les uns à côté des autres avec des cours bien hiérarchisées. C’est ce site des Palais Royaux d’Abomey qui a été inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 1985. Aujourd’hui, les palais des rois Ghézo (1818-1858) et Glèlè (1858-1889) abritent le Musée Historique d’Abomey.
Les portes magiques de Kétou
Le nom de cette porte magique en yoruba est : Akaba-Idénan. « Akaba » qui signifie en français "porte" et « Idenan » qui veut dire « qui barre la voie ». Cette merveille touristique est située à proximité du palais royal de Kétou (ville située à 111 km de Cotonou), dans un quartier qui a conservé son aspect traditionnel. La légende rapporte que cette porte est revenue d’elle-même après avoir été enlevée en 1887 par Glèlè (1858-1889), le Roi d’Abomey qui avait alors réussi à conquérir le royaume de Kétou. En effet, cette porte se refermerait d’elle-même lorsqu’un danger menace la communauté. Elle retrace un pan de la glorieuse histoire de cette commune du département du Plateau.
Mise à part son architecture particulière, on découvre plusieurs sculptures multicolores réalisées sur les poteaux en bois soutenant les toitures des deux cours intérieures de « Akaba Idenan ». Tout ce décor captive le visiteur et le fait plonger davantage dans la culture yoruba au Bénin. Il faut souligner que la porte est protégée par un puissant fétiche hermaphrodite qui, selon l’histoire, avait empêché à plusieurs reprises les troupes ennemies de pénétrer Kétou pendant les guerres contre le royaume d’Abomey.
La plage des Fidjrossè: au rythme des vagues et des écumes
A Cotonou, la plage de Fidjrossè constitue l’une des plus grandes attractions. Elle est située à quelques mètres de l’Aéroport international Bernadin Cardinal Gantin. Sur une dizaine de kilomètres, le sable blanc fin et doux, auquel sont mélangés de petits coquillages, offre un lit de détente sous les cocotiers. Une véritable merveille de la nature. Cocotiers, tentes, bistrots… Et pour faire durer le plaisir, le Dream Beach vous accueille sur sa plage privée aménagée avec son grand complexe installé en bordure de mer, son restaurant et surtout le sexy Lounge Club “Dock 229”. Bref, la plage de Fidjrossè a tout d’un cadre agréable pour une partie de distraction entre amis ou même en famille. D’autant plus que le tout est couronné d’une brise glacée de marais, altérant ainsi la chaleur qui, parfois, devient insoutenable.
Les chutes de Kota et de Tanougou: la nature pleure!
Au rang des merveilles touristiques du Bénin figurent de magnifiques chutes. Il y a la petite et la grande chute où il est loisible de nager. La grande chute, celle de Kota, située à 15km au Sud de Natitingou, dans l’arrondissement rural de Kotopounga, fait 20 mètres de haut avec un débit normal de 1.5 m3/seconde. Lorsque vous vous approcherez de la chute de Kota, une petite baignade vous tentera sans doute. Moments de fraîcheur garantis. Laissez-vous aller donc !
La petite chute, celle de Tanougou, est située quant à elle dans le village qui porte le même nom à quelques kilomètres de Tanguiéta. Avec un débit normal de 1.5 m3/seconde, et une hauteur de 15 mètres, elle est par nature, une retenue d’eau. Le site abrite des arbres à l’état naturel sur lesquels sont collées des plaquettes permettant de les identifier. Cette chute a permis le développement d’une végétation de galerie forestière luxuriante. Au pied de la cascade, l’eau forme un grand bassin où vous pourrez vous baigner. Tout autour, la forêt est dense et propice à d’agréables promenades sous l’ombre des frondaisons.
Parc W: la faune et la flore à perte de vue
L’Atacora et l’Alibori au Bénin hébergent une merveille touristique : le parc national W. Il s’étend sur une superficie totale de 10.302 km2, occupant le territoire de trois pays de l’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso et Niger). Le Parc National W est accessible par route de Cotonou par Banikoara (661 km) et de Diapaga au Burkina Faso (128km). Le parc National W est réputé pour ses grands mammifères, notamment des oryctéropes du Cap, babouins, buffles, caracals, guépards, éléphants, hippopotames, léopards, lions, servals et phacochères. Il constitue un abri pour la dernière population connue de Giraffa Camelopardalis peralta et un habitat pour quelques-uns parmi les derniers éléphants sauvages d’Afrique occidentale.
On y trouve aussi des hippopotames, des lamantins, des crocodiles, des guibs harnachés, des buffles, des éléphants, et plus d’une centaine d’espèces de poissons. Dans les forêts-galerie, on trouve des reptiles tels des varans du Nil, des pythons, etc. Les zones de forêt sèche abritent surtout une faune d’ongulés (céphalophes, hippotragues, damalisques, etc.) à laquelle elles fournissent subsistance et abri. Les portions couvertes de savane buissonneuse, que l’on retrouve surtout sur les sols peu fertiles des plateaux, abritent antilopes, éléphants, girafes, lycaons et guépards. Le territoire du parc héberge également d’importantes populations d’oiseaux, et particulièrement de nombreuses espèces migratrices. Plus de 350 espèces d’oiseaux ont été identifiées dans le parc.
C’est l’un des nombreux sites écotouristiques du Bénin. Les habitués recommandent vivement les visites pendant la saison des pluies. C’est en ces périodes que le paysage est le plus beau, avec la verdure de la savane, les rivières, et le ballet des oiseaux. La principale période pour un tourisme de vision court de décembre à juin d’une année et permet de voir le maximum d’animaux sauvages. D’autres activités attractives existent dans la région de la vallée du fleuve Niger (tour en pirogue et kayak, villages de pêcheurs, culture Peulh, cultures de contre saison (oignon, pomme de terre, tomate). Vous pouvez profiter de votre présence pour visiter des villes et villages comme Founougo, Malanville, Kandi, Banikoara et Karimama, où se tient un marché de bétail tous les vendredis.
Les mamelles de Savè: quand la nature émerveille!
S’il y a une chose qui capte et retient l’attention de tout touriste de passage dans la région Shabè, c’est bien sûr les mamelles. Trois au total, il s’agit là de géantes collines. A l’origine, ces collines abritaient en 1938 la capitale d’un royaume fondé après consultation de l’oracle par des peuples Yoruba venus du Nigeria. Depuis lors, les mamelles sont devenues le repère culturel de tout le peuple Shabè.
Au delà de ces aspects, le tourisme religieux et l’artisanat occupent une place de choix dans le concert des sites touristiques du Bénin.
Notre dame de Dassa-Zoumè: A Arigbo comme à Lourdes
Au Bénin, le tourisme religieux, encore appelé tourisme de la foi, fait pleinement partie des attraits touristiques. Dans l’intimité d’une grotte, à 210 kilomètres de Cotonou, Notre Dame d’Arigbo offre une oreille attentive aux supplications des croyants. A Arigbo en plein cœur de la cité des 41 collines s’est produite une apparition mystérieuse d’une image de la Vierge Marie. De Lourdes (ville des Hautes-Pyrénées françaises) à Arigbo, l’histoire se répète. Ainsi, la grotte de Dassa-Zoumè, dite grotte « Notre-Dame d’Arigbo », aménagée puis bénie en 1954, est devenue peu à peu un lieu de pèlerinage d’envergure pour les prêtres comme pour les laïcs. Dans un paysage charmeur aux couleurs de dame nature se dresse sous une chaîne montagneuse Notre Dame d’Arigbo, une merveille touristique au cœur du Bénin. Un lieu qui inspire la foi et le recueillement. Chaque année, deux événements rassemblent des dizaines de milliers de fidèles sur les lieux : l’Assomption célébrée le 15 Août et le pèlerinage. Des pèlerins y viennent de tout le Bénin, mais également de toute la zone ouest-africaine.
Teinture et tissage d’Abomey
La légende rapporte que des génies ont tissé les premiers tissus d’Abomey il y a plusieurs siècles dans le souci de conserver les hauts faits historiques du royaume de « Danxomè ». Ainsi naissent le tissage et la tenture à Abomey. Ces procédés consistent à retracer l’histoire du royaume par des figurines en tissus multicolores. Avec le temps, la collectivité royale Yèmadjè, spécialisée dans ce domaine, a enrichi son expérience et rendu féconde sa gamme de produits. Le tissage traditionnel, de par son originalité, force l’admiration de plus d’un à travers ses différents produits tels que les nappes de table, les sacs, les serviettes, les tableaux de scènes de ménage, les chemises, les robes et le hamac pour le prestige des rois lors de leurs sorties. Ces savoir-faire ancestraux des « danxomènous » continuent de se transmettre de génération en génération.
La maroquinerie: l'art de l'élégance
Au Bénin, la maroquinerie est un art au service de l’élégance. Le savoir faire des artisans place ce métier au carrefour de la mode béninoise. Définie par le Petit Robert comme « l’ensemble des industries utilisant les cuirs fins pour la fabrication et le revêtement de certains articles », la maroquinerie est une branche de l’Artisanat initialement consacrée à la fabrication des chaussures. Avec la performance des outils de travail, elle a enrichi sa gamme de produits avec de nouveaux modèles tels que les boîtes à bijoux, les sacs, les porte-bics, les cendriers, les jeux d’échecs. Ces objets qu’on rencontre dans les départements du BORGOU et de l’ATACORA dans le nord du pays sont devenus d’indispensables accessoires du quotidien qui résistent au temps et aux chocs. Certains s’accordent à dire que le temps confère élégance et patine aux cuirs de toutes les époques et de toutes les civilisations.
De par la diversité des produits, la maroquinerie englobe une multitude de métiers spécialisés qui s’adaptent aux changements de la société. Il s’agit principalement de la maroquinerie : celui qui travaille les peaux de chèvres tannées (maroquin), du tanneur: celui qui transforme la peau "brute" en un matériau imputrescible, du corroyeur : celui qui assouplit le cuir après le tannage et pratique donc le corroyage, du baudroyeur : celui qui corroyait les cuirs de couleur.