La joie de la naissance équivaut à la joie de la célébration. Et, lorsque le bébé a 100 numéros à son compteur, il sied de faire une halte. Une halte pour jeter un coup d’œil dans le rétroviseur d’abord. Une halte pour jauger les acquis et les insuffisances, ensuite. Une halte pour jeter les bases d’une nouvelle aventure avec le lectorat, enfin. Depuis sa naissance, le journal Le nouvel Afrique a été fidèle à sa ligne éditoriale. La promotion d’une Afrique qui s’éveille aux chants de la démocratie, de la liberté et du développement. L’option de cette ligne éditoriale est de montrer qu’au delà de nos bégaiements, une Afrique solide, prospère et positive, existe. C’est l’Afrique que les cris des ancêtres, les prières des dieux silencieux, le chant des martyrs contribuent à façonner et construire. L’Afrique n’est pas un continent maudit. Ses filles et ses fils ne le sont pas non plus. À l’occasion de cet heureux anniversaire du 100e numéro, il est plus que d’obligation de revivre les paroles d’un des héros de la liberté et du panafricanisme. Nelson Mandela disait, et nous voulons que nos lecteurs méditent sur cette citation : « Ne me jugez pas sur mes succès, jugez moi sur le nombre de fois où je suis tombé et où je me suis relevé à nouveau ». Nous essayons, avec nos balbutiements, depuis le numéro 00 de participer, autant que faire se peut, à l’écriture de cette histoire. Car, les défis les plus grands, les sommets les plus hauts, ont été atteints et relevés, au prix de sacrifices, qui, souvent, dépassent l’entendement humain. La grossesse dure 9 mois. Ce temps est souvent des plus douloureux mais, lorsque le bébé vient au monde, l’on oublie souvent l’intensité de la douleur et de la souffrance vécue.
Ce numéro 100 constitue à n’en pas douter un document de référence sur les grandes avancées réalisées par l’Afrique dans divers domaines et un best seller. Que ce soit dans celui de la gouvernance économique, de l’énergie, de la santé, du développement des infrastructures, l’Afrique n’a pas reculé. Elle avance. Ainsi donc, retrouvés en un seul volume, les articles qui ont marqué la traversée des 11 ans du journal, forment un document de référence. Car la pensée a toujours traversé les siècles. Le savoir et l’information ont toujours eu raison de l’ignorance et de la dictature des esprits bornés. Albert Einstein disait dans une lettre écrite en 1950 et publiée par le New York Times en 1972 que «notre tâche doit être de nous libérer nous-mêmes de cette prison (NDLR : la prison de l’illusion) en étendant notre cercle de compassion pour embrasser toutes créatures vivantes et la nature entière dans sa beauté.» Cette beauté se retrouve à travers les dossiers qui ont été des références pour les lecteurs du journal. Aujourd’hui, le plus grand tort que l’on puisse faire à l’Afrique est de lui nier le droit de bâtir son avenir, de construire ses sociétés, de rendre dynamique sa volonté de créer des changements positifs. De là viendra la réussite car le journal a fait le pari de construire avec ses lecteurs un magazine qui se préoccupe de leur satisfaction, un magazine qui diffuse l’information recherchée par ses lecteurs. De là, le nouvel Afrique pourra se construire une réussite. Selon Anne Bradstreet, «s’il n’y avait pas d’hiver, le printemps ne serait pas si agréable : si nous ne goûtions pas à l’adversité, la réussite ne serait pas tant appréciée.» Joyeux anniversaire à toutes et à tous ! Merci à tous les lecteurs pour votre fidélité. L’aventure continue…