Article publié le 2016-02-28 par Daouda Émile Ouédraogo Editorial
L’homme fort… [12/2015]
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Une fin d’année est toujours sujette à des questionnements. L’on veut chercher à savoir ce qui a marché et ce qui ne l’a pas été. Dans cette quête de l’existence, nous allons souvent vite en besogne, sans prendre la précaution de chercher avec parcimonie ce qui a été bien fait et ce qui ne l’a pas été. L’histoire retient toujours, que ceux qui pensent à leur passé, envisagent leur futur avec sérénité. Il ne faut jamais craindre le futur tant que nous sommes en bonne santé. L’Afrique se bat pour concrétiser ce futur, pour faire de ce futur une réalité, pour faire de ce futur, une créativité vraie. Pourquoi faut-il craindre lorsqu’on a confiance en soi ? Le sage Dalaï Lama disait que « là où règnent force intérieure et confiance en soi, disparaissent méfiance, peur et doute ». Dans cette Afrique, unie, simple et compliquée en même temps, survit une race de peuples et d’individus qui ont consacré leur vie à défendre des valeurs. Des valeurs liées à la vie, à la liberté et au bons sens. L’Afrique, depuis les temps anciens, depuis la nuit des temps, détient en elle-même, le sens de la respectabilité, du bon sens et du savoir vivre. L’une des valeurs cardinales des africains est leur tradition, leur culture, leur savoir-vivre. Ces éléments de vie sont propres à eux-mêmes. L’Afrique est un grand continent. À ce titre, il faut travailler à réveiller ce géant qui dort. Et comment ? La réussite de l’Afrique viendra de sa jeunesse. Elle viendra de la révolte des jeunes africains qui risquent le futur en prenant des initiatives pour changer le monde autour d’eux. Il ne s’agit pas d’encourager l’aventure ni de faire sa promotion. Mais, il s’agit juste de proposer des pistes de solutions qui tracent les sillons d’une réalité qui dépassent l’entendement naturel. L’Afrique aura besoin de jeunes gens et femmes qui n’ont pas froid aux yeux, qui vont au charbon, disent et prônent des valeurs qui vont transformer leur vécu. Des exemples de pays comme le Burkina Faso, le Kenya, le Botswana, sont là pour nous le prouver. Lorsqu’un peuple se met debout, tout tremble. Lorsqu’un peuple décide de prendre en main son destin, le résultat est la fin des dictatures et des pouvoirs à vie. Cela prend souvent du temps. Mais, il est nécessaire de passer par ce chemin. Pourquoi ne pas souffrir en silence, lorsqu’on sait que demain sera meilleur à aujourd’hui ? Il faut croire en l’Afrique, croire en nous-mêmes, croire en notre futur. La seule réalité qui permet à un homme de tenir debout, c’est l’espoir. L’espoir d’un lendemain meilleur ; l’espoir d’une vie dépourvue de pleurs et de grincements de dents. Mais, souvent, face aux difficultés existentielles, nous sommes tentés de renoncer ou de jeter l’éponge. Le plus grand bénéfice de l’homme africain sera d’avoir impulsé un futur à l’existence. Connaître l’existence et la vivre, c’est faire confiance en l’avenir. Dans cette quête du meilleur, c’est là où souffle le vent qu’il faut aller ; avec confiance et détermination. « Le faible a des doutes avant d’avoir pris une décision, le fort les a après », disait un sage. Il ne faut jamais être avare sur la capacité de l’Afrique à créer un monde plus juste et équitable. Car, c’est grâce à l’Afrique, que de nombreuses nations ont pu se développer. Il faut donc cesser de « montrer sa patrie avec la main gauche », comme le dit un adage au Sud du Sahara. C’est en toute logique que l’Afrique doit demeurer sur ses gardes en maintenant à flot ses «objectifs». Les africains sont des êtres forts et dévoués. À ce titre, rien, ni personne ne doit les détourner de leur objectif principal qui est de faire de l’Afrique, un continent où il fait bon vivre. Ce combat est une œuvre de longue haleine. Il faut y croire pour y parvenir. La foi en quelque chose est déjà le début de la réalisation de cette dernière. Ne l’oublions jamais.