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Le monde littéraire, mais aussi politique, a rendu un dernier hommage le dimanche 20 avril 2008 au père de la Négritude, Aimé Césaire, poète, dramaturge et homme

politique martiniquais, qui a tiré sa révérence

le 17 avril à l'âge de 94 ans. Né le 26 juin 1913 à Basse-Pointe, le fondateur du Parti progressiste martiniquais (PPM, en 1958) reste une figure marquante de l'histoire de son pays et de la lutte contre l'oppression culturelle, le système colonial et la dévalorisation de l'Afrique.Un hommage national lui a été rendu en présence du président français Nicolas Sarkozy, dans le stade de Dillon, au centre

duquel était exposé son cercueil, avant l'inhumation. De mémoire d'observateurs, un pareil hommage n'avait jusque-là été rendu qu'à trois écrivains, Victor Hugo, Paul Valéry et Colette. «Tous les Français se sentent aujourd'hui Martiniquais dans leur coeur», avait déclaré Nicolas Sarkozy à son arrivée pour la circonstance à l'Aéroport Aimé Césaire de la ville, saluant

ainsi «le défenseur infatigable de la dignité humaine et du respect des droits de l'homme». La disparition de ce monument de la culture et de la lutte nègre doit interpeller la jeunesse africaine, dans l'optique de la résurgence d'une nouvelle génération capable de reprendre le flambeau et de poursuivre le combat de l'identité culturelle.

Car, si les contextes sont différents, les défis auxquels doit faire face l'Afrique restent les mêmes.