Article publié le 2014-03-11 par Alexandre Korbéogo Culture
Eddy king le roi du Stand-Up [11-12/2013]
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Il s’appelle Eddy king, il est humoriste, comédien, français d’origine congolaise. Il s’est installé à Montréal depuis l’âge de 13 ans. De passage à Bruxelles le 23 octobre dernier pour un comedy show organisé par Roots Events, en collaboration avec Bobette Ngiedi Lelo, il lève avec nous un coin de voile sur ses activités. Rencontre… Le nouvel Afrique (L.N.A) : Faire rire est-il une vocation ? Eddy King (E.D) : Depuis tout petit, j’aime amuser les gens. J'ai d'abord commencé par le rap puis je me suis découvert une passion pour le stand-up. J’ai alors décidé de me procurer la Bible des humoristes anglophones, «The Comedy Bible de Judy Carter » pour apprendre à écrire et à structurer mes textes et c’est comme ça que j'ai commencé à écrire des sketchs. J’y ai pris goût et depuis je ne lâche plus. J’adore ce métier, quand je monte sur scène, je veux que mon public rigole jusqu’à en perdre le souffle.

L.N.A : Qu’est-ce que le stand up ?

E.D : C’est une forme d’humour bien particulière qui selon moi est la plus simple car on est seul avec son micro afin de livrer un texte et amuser le public.

L.N.A : Est-ce dur ?

E.D : Je dirais que c’est relatif. Pour moi, c’est bien plus facile qu’être pompier (rires). Ce n’est pas facile mais c’est comme tout. Cela s’apprend.

L.N.A : Avant, vous utilisiez le micro comme moyen d’expression musicale avec votre groupe « Dögone Tribe ». Comment en êtes-vous arrivé à l’humour?


E.D : Je faisais du rap et d’ailleurs j’en fais toujours quand l’envie me prend ou lorsqu’on me propose des projets intéressants. Mais depuis que l’humour est arrivé dans ma vie, quelque chose a changé. Je suis vraiment épanoui, j'aime faire rire. Pour le moment, je me consacre à ça. En plus le rap francophone à Montréal n’est pas très lucratif. Il est donc très difficile de vivre de ça. L’humour paie mon loyer, nourrit ma petite fille. De plus, j’aime ça. Je ne pouvais pas rêver mieux.

L.N.A : Vous-vous êtes produit sur la scène de la Chocolaterie. La Belgique, une première pour vous?

E.D : Étant congolais d’origine, on a forcément de la famille en Belgique (rires). Je suis déjà venu plusieurs fois auparavant. Cette année, c’est la troisième fois. J’étais ici en janvier, février dernier pour le tournage du film « Moroccan Gigolos » qui est en salle actuellement. Après, je suis revenu pour le festival « Juste Pour Rire ». Et ce soir pour mon show.

L.N.A : Pouvez-vous nous en dire plus sur le film « Moroccan Gigolos » qui est à l’affiche en ce moment?


E.D : « Moroccan Gigolos » est une comédie du schaerbeekois Ismaël Saidi. C’est une coproduction québécoise. C’est comme ça que j’ai obtenu le rôle. L’histoire est celle de trois amis qui rêvent d’ouvrir un snack au cœur de la capitale. N’ayant pas les fonds nécessaires, ils décident de créer une agence de gigolos afin de pouvoir réaliser leur rêve. Malgré le fait qu’on parle de prostitution masculine, c’est un film qui ne contient aucune scène vulgaire. On peut le regarder en famille et il est très marrant. Je vous invite tous à aller le voir, vous ne serez pas déçus.

L.N.A : Quel souvenir gardez-vous du tournage?


E.D : Une superbe ambiance. On s’est amusé. C’était une expérience enrichissante.

L.N.A : Quelle casquette préférez-vous, celle d’acteur ou d’humoriste ?

E.D : Toujours celle d’humoriste en premier car en tant qu’humoriste c’est moi qui écris mes textes, c’est moi qui monte sur scène, je suis seule face à mon public. En tant qu’acteur, on est un peu à la merci des réalisateurs car il faut passer plusieurs castings sans savoir vraiment si on obtiendra le rôle.

L.N.A : Comment se passe la préparation de vos sketchs ?

E.D : J’écris souvent le matins à mon réveil. Mais je travaille également beaucoup sur scène, devant le public.

L.N.A : Quels sont les thèmes que vous abordez dans votre spectacle ?

E.D : Je parle un peu de tout, de la vie, du quotidien des gens, de l’éducation, des rapports hommes et femmes, etc…

L.N.A : Que pensez-vous du public belge ?

E.D : Franchement il est cool, très ouvert et chaleureux. Il ne faut pas beaucoup de temps pour le décoincer et c’est ça que j’aime particulièrement chez les Belges.

L.N.A : Quand est-ce qu'on aura à nouveau l’occasion de vous revoir sur la scène Belge ?

E.D : Très bientôt, j’adore le public belge. Donc sûrement en 2014.