Les experts de l’Idate (Institut de l’Audiovisuel et des Télécommunications en Europe) DigiWorld, le groupe de réflexion européen spécialisé dans le numérique ont désormais une conviction : le numérique occupe une place importante dans le développement économique de l’Afrique, même s’il ne s’accompagne pas encore de la création de beaucoup d’emplois. « Nous restons optimistes quant au levier que représente le digital pour le continent africain, mais on constate que le numérique peut tarder à créer les emplois auxquels il prétend. La révolution numérique suppose la création d’un nouveau type d’organisation du travail », affirme Jacques Moulin, directeur général de l’Idate DigiWorld.
Selon le rapport lorsque l’on dit création de nouveaux emplois, cela veut dire mettre en place un programme, mais avec de la méthode et surtout avec de la rapidité, pour faire en sorte que des investissements publics et privés viennent accompagner la mise en place, certes des infrastructures, mais aussi le volet de l’éducation. Cela suppose d’avoir donc une réflexion sur les réglementations en cours.
Didier Pouillot, coordonnateur du DigiWorld Yearbook Africa, souligne qu’on parle beaucoup aujourd’hui de la créativité africaine en matière numérique. « Mais les nouveautés sont souvent isolées et locales, c’est ce que l’on appelle une fragmentation des initiatives. En ce qui concerne l’accès de tous les pays africains à un internet de qualité, les choses ont positivement évolué ces dernières années, mais le problème de la fracture numérique est encore loin d’être résolu », déclare-t-il.
Selon RFI, aujourd’hui, 15 milliards d’euros sont investis chaque année dans les infrastructures des nouvelles technologies en Afrique par l’ensemble des acteurs publics et privés.
Avec une progression de 4,7 % en 2017, les marchés mondiaux du DigiWorld poursuivent leur marche à rythme régulier, mais en retrait sensible par rapport à la croissance de l’économie dans son ensemble. Surtout, après un brusque ralentissement en 2014, la dynamique en valeur des services des TIC a bien du mal à accélérer.
Le marché des services Internet poursuit sa progression rapide. Avec une croissance annuelle moyenne estimée à 11,5 % pour les prochaines années, il devrait dépasser 730 milliards EUR en 2021 et représenter près de 20 % des marchés du DigiWorld (7 % en 2014). L’essentiel du marché provient de quelques services, notamment le cloud. Si la publicité reste une valeur sûre, en particulier sur mobile, les services payants représentent la part la plus importante du marché de l’Internet et le segment le plus dynamique.
L’investissement des opérateurs télécoms au niveau mondial a dépassé 300 milliards EUR en 2017, en progression de plus de 5 % par an au cours des cinq dernières années, soit sensiblement plus que le rythme de croissance de leurs revenus (aux alentours de 1 % par an en moyenne). Autrement dit, l’effort est de plus en plus lourd pour les opérateurs et les besoins encore conséquents : déploiements THD en cours dans la plupart des régions du monde, émergence de la 5G.
Après des années difficiles, en particulier pour l’industrie musicale et l’industrie vidéo, les industries du contenu retrouvent globalement le chemin de la croissance, exception faite encore de la presse. Si les résultats sont encore très divers d’une industrie à l’autre, il semble que des niveaux de dématérialisation élevés se traduisent soit par un retour à la croissance du secteur (cf. la musique et la vidéo), soit par un dynamisme important (cf. le jeu vidéo).
L’eCall est le système d’appel d’urgence européen basé sur un service public, permettant à un véhicule accidenté d’appeler instantanément et automatiquement (via le réseau cellulaire) les services d’urgence tout en envoyant sa position précise, et quel que soit le pays de l’UE dans lequel il se trouve.
Source : DigiWorld Yearbook 2019