Article publié le 2019-11-27 par Souleymane KANAZOE Société
One Planet Summit Mobilisation pour le climat et l'environnement en Afrique
One Planet Summit

Pour sa première édition en Afrique, le Kenya a accueilli le « One Planet Summit » le 14 mars 2019. A cette rencontre à laquelle ont pris part plusieurs décideurs politiques, experts et représentants de la société civile, l’accent a été mis sur le rôle du continent dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Nairobi était, le 14 mars dernier, la capitale mondiale du climat avec la 3e édition du « One Planet Summit », un événement qui se tient en marge de la 4e Assemblée générale du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). L’objectif était de rassembler divers acteurs de l’environnement afin de discuter des enjeux de la préservation de l’environnement ainsi que de prendre des mesures pour le climat sur le continent africain.

Les principaux sujets abordés, d’après le site Afrik.com, furent le financement international des solutions de préservation de la biodiversité, la lutte contre le changement climatique et le développement de l’énergie solaire sur le continent. L'occasion de renforcer la mobilisation en faveur de l'action pour le climat et l'environnement en Afrique, mais aussi de plaider pour une accélération de la mise en œuvre des engagements pris, notamment par les bailleurs de fonds. Le « One Planet Summit », auquel ont pris part plus de 500 invités et plus de 4 000 participants, s’est tenu cette année sur thème : « Le rôle de l'Afrique dans la lutte contre le changement climatique ». Alors que l'Afrique n'est responsable que de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, 65 % de sa population est considérée comme étant directement touchée par le changement climatique. C'est donc pour cette raison que les initiateurs de cette première édition du « One Planet Summit » en Afrique ont voulu mettre en avant « le rôle unique de l'Afrique en tant que partenaire mondial faisant face tant à des défis qu'à des opportunités, notamment dans le domaine des solutions innovantes en matière d'adaptation et de résilience ».

On ne peut plus se contenter des mots... Nous faisons partie du camp des déterminés

Au cours de cette rencontre, des décideurs politiques, des chefs d'entreprise et des personnalités issues de la société civile ont présenté des réalisations concrètes et des initiatives novatrices, suscitant de nouvelles coalitions et de nouveaux engagements. « On ne peut plus se contenter des mots. On le sait, et depuis longtemps. Le temps est en effet celui de l'action, particulièrement en faveur de l'Afrique », a affirmé le président français Emmanuel Macron lors de son discours à Nairobi. Pour lui, la meilleure réponse au changement climatique, ce ne sont pas des mots mais des actions. « Je ne crois ni au camp des désespérés ni au camp des cyniques. Nous faisons partie du camp des déterminés. Nous devons remettre la biodiversité au cœur de chacune de nos actions », dixit Macron, cité dans le magazine français Quelle Énergie. Le président français a décidé d’ajouter 500 millions d’euros à la contribution française à l’Alliance solaire internationale, ce qui porte ce montant à 1,5 milliard d’euros, d’ici 2022.

Selon la Tribune Afrique, comme tous les grands événements des dernières années consacrés à la lutte contre le changement climatique et la mise en œuvre de l'accord de Paris sur le climat, c'est la question du financement qui a retenu particulièrement l’attention lors de la rencontre de Nairobi. Au sommet de Nairobi, plusieurs partenaires financiers et des institutions internationales ont annoncé de nouveaux financements consacrés au climat. « Sans les financements nécessaires, il sera difficile d'atteindre les objectifs visés », affirment nombre de participants.

L'une des plus importantes annonces a été celle du Groupe de la Banque mondiale qui s'est engagé à mobiliser 22,5 milliards de dollars pour l'action climatique en Afrique entre 2021 et 2025. « Les populations d'Afrique subissent déjà les effets toujours plus sévères du changement climatique. La région est particulièrement exposée à la recrudescence des inondations, des sécheresses et des tempêtes dévastatrices. Nous devons faire davantage et plus vite, sans quoi des millions d'individus risquent de basculer dans la pauvreté. La Banque mondiale mobilise donc des fonds supplémentaires pour renforcer la résilience et aider les communautés à s'adapter au changement climatique en Afrique », a affirmé Kristalina Georgieva, la présidente par intérim du groupe de la Banque mondiale, au Magazine Quelle Energie. Par ailleurs, la BAD a promis de doubler le montant accordé au financement de l’agriculture durable, au système d’assurances contre les catastrophes naturelles ou encore du développement d’infrastructures. L’enveloppe accordée par la BAD s’élève ainsi à 25 milliards de dollars.