Les premiers résultats post-forage indiquent que le gisement pétrolifère découvert pourrait avoir une taille minimum comprise entre 450 et 650 millions de barils. Le puits Agogo-1 NFW, selon l’Agence Ecofin, a été foré par le navire de forage Poséidon, à une profondeur d'eau de 1 636 mètres et a atteint une profondeur totale de 4 450 mètres. Dans un communiqué, le géant italien des hydrocarbures, ENI, affirme que les tiges ont permis de révéler une colonne de près de 203 mètres avec 120 mètres de rémunération nette de pétrole de haute qualité. Cela, dans les grès du Miocène inférieur. ENI ajoute que le réservoir possède d'excellentes propriétés pétrophysiques.
Pour Jeune Afrique, après les champs de Kalimba et Afoxé, il s’agit ainsi de la troisième découverte à caractère commercial réalisée par le consortium du bloc 15/06, dans le cadre de la campagne d’exploration lancée en 2018. L’hebdomadaire indique que la découverte tombe à pic pour l’Angola, dont le déficit budgétaire a atteint 6 % du PIB en 2017 et dont la dette publique représente 64 % du PIB. En effet, deuxième producteur africain de pétrole brut, l’Angola souffre depuis 2014 de la baisse des cours du pétrole. L’État souhaite diversifier son économie, mais l’or noir reste ultra dominant dans son activité, puisqu’il génère 40 % du PIB national et 95 % des exportations du pays.
Dans un contexte marqué par la chute des cours, le géant italien des hydrocarbures réaffirme ses ambitions et son statut en Afrique. En effet, JA affirme que la découverte d’Agogo est également bénéfique à ENI. La compagnie est implantée en Angola depuis 1980 et y produit environ 155 000 barils par jour. Sur le plan international, elle a produit 1,85 million de barils par jour en 2018 et cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement.