Jacques Vandescure est un coach en basketball. Il est né à Bruxelles où il a grandi. C’est un métis né d’un père belge et d’une mère congolaise. Il est marié. Il a commencé à jouer dans le Basketball Club de Bruxelles (BCB) à l’âge de 12 ans. Malheureusement, à 16 ans, il est opéré du genou suite à ses blessures. Après 9 ans de récupération, il retourne sur le terrain mais les douleurs persistent. Alors qu’il a intégré le club de Malines, il rencontre Fred Young, un américain résidant en Belgique, qui accepte de l’aider à partir aux États-Unis. Là-bas, il est admis au basket à la National Collegiate Athletic Association (NCAA). Il répond à l’appel de la Belgique où il revient jouer en professionnel. Mais à l’âge de 25 ans, au sommet de la gloire, ses problèmes au genou l’obligent à arrêter sa carrière. Deux ans plus tard, alors âgé de 27 ans, il décide de partir au Congo, le pays de sa mère pour coacher des jeunes. Il retourne plusieurs fois à Kinshasa et à Goma. Il est engagé pour 3 ans par San Antonio Spurs comme scout-recruteur des talents en Afrique. Ce contrat lui permet de découvrir d’autres pays d’Afrique : Sénégal, Bénin, Togo, Maroc, Afrique du Sud, Angola, Rwanda. Enfin, Il a récemment signé un contrat de deux ans avec la nouvelle académie NBA en Inde qui vient de le nommer directeur technique.
Parti d’un petit club, le Basketball Club de Bruxelles (BCB), Vandescure évoque son premier club, celui du cœur, celui qui l’a fort passionné. Celui qui luia permis de vivre sa passion de basket. Il a ensuite continué dans les équipes de basketball des jeunes.
Rien ne résiste à Jacques. Il rêve de découvrir le basket dans son nid aux États-Unis où ce sport est né. Il y arrive. Il joue en collège pendant quatre ans. Ensuite, il joue en professionnel pendant quelques années (4-5ans). La Belgique le sollicite. Il cède à la pression, il rentre au bercail et joue en professionnel dans le club d’Anvers. Mais ses opérations du genou le contraignent à réfléchir à l’après carrière.
Ce qui était une infortune est transformé en opportunité. Il décide de partir au Congo, le pays de sa mère où il crée des camps et des clinics avec l’aide de ses amis qui sont là et qui connaissent la NBA. Il reçoit une offre de San Antonio Spurs pour devenir scout-recruteur en Afrique. Il est engagé pour une durée de 3 ans. Ceci constitue une deuxième étape de sa vie professionnelle. Il patrouille partout en Afrique à la recherche des talents. Il crée des camps et des clinics pour aider les coaches et les jeunes.
Il se présente comme belge d’origine congolaise car c’est ainsi qu’il est perçu en Belgique, dit-il. Selon lui, le mélange ce n'est pas moitié ceci, moitié cela. Le métissage est une chose mais la réalité de la vie en est une autre. De plus en plus, les origines de sa mère pèsent lourd en lui.
Deux ans après avoir été contraint d’arrêter sa carrière de joueur professionnel suite à ses douleurs aux genoux, Il était important pour lui de partir en République Démocratique du Congo, la terre de sa mère. A 27 ans, c’est une décision d’homme qu’il prend. Ses amis Congolais l'avaient pourtant prévenu qu’il serait baptisé à l'aéroport. Ils n'ont pas eu tort. Il a effectivement été baptisé par l'ambiance, l'environnement et le dynamisme. Il est profondément tombé amoureux de cette terre lorsqu’il a commencé à sentir les choses par ses sens. Il voulait partager avec cette jeunesse qui se bat l’expérience qu’il acquise sur le terrain. Le travail en équipe, le soutien, la politesse, le respect des aînés et des leaders.
Ensuite, il a eu l’opportunité de patrouiller dans d’autres pays d’Afrique pour dénicher des talents pour le compte de San Antonio Spurs. Son parcours a changé de forme dès que la NBA a décidé d’exploiter son travail et sa connaissance du terrain au niveau professionnel. C'est là qu’il a commencé la deuxième partie de sa carrière de basketball.
C'est par une succession d'événements que Jacques est arrivé en Inde. La vie offre parfois de belles surprises. Un ami qu’il connaissait depuis une dizaine d'années a pris les opérations du basketball pour la NBA en Inde et lui a offert le job de coach individuel pour l'académie NBA. Il a pris cette offre à cœur. Il n'avait jamais été en Inde. En fait, il s’est rendu compte que son cœur est pour l'être humain en général, quelle que soit sa religion, sa couleur ou son genre. S’il peut aider en Inde, il estime que c'est son devoir d'y aller. En qualité de coach, il doit s’assurer qu’il offre le meilleur service aux enfants, aux parents et au Club. Dans le programme de l'académie NBA, l’objectif est de permettre aux enfants d'aller le plus loin possible, au-delà même de leurs rêves. Il espère en envoyer au NBA, bien sûr, mais plus que tout, il souhaite leur offrir une expérience de vie qu'ils n’oublieront jamais. C'est très important.
Enfin, pour Vandescure, les sportifs font partie d'une grande chaîne dans l'éducation des enfants. L’objectif est de prendre les enfants et de les motiver à devenir des citoyens modèles. Un citoyen modèle ne doit pas être au-dessus de la pyramide. C'est celui qui fait partie de la société de tous les jours. Ce sont de petits champions de tous les jours. Il espère apporter sa goutte pour participer à l’effort de la communauté en reconnaissant que le basketball constitue une infime part. Mais que malgré tout, les sportifs doivent jouer leur rôle.