Le continent africain est en train de s’inscrire dans le processus de l’évolution du monde. Continent de plus de 987 millions de personnes, il s’insère malgré les soubresauts économiques dans le processus global de développement de la planète. Aujourd’hui, la majorité des pays africains ont un taux de croissance oscillant entre 8 et 10 %. Mieux, malgré la triple crise, énergétique, financière et économique, le berceau de l’humanité tire son épingle du jeu. A l’inverse des pays développés, où les licenciements pour raison de redressement des sociétés sont légion, l’Afrique, quant à elle, essaie de maintenir le cap. Que ce soit en Afrique au sud du Sahara ou le Maghreb, le développement économique, entamé depuis l’avènement de la démocratie dans les années 1990 fait son petit bonhomme de chemin. On ne le dit pas assez, malgré la prébende des « super-puissances » sur les richesses du sous-sol africain, les Africains, de plus en plus, prennent conscience qu’ils ont une histoire à écrire, un témoignage de bonne gestion à léguer aux générations futures. Le constat est là, des plus éloquents, que le secteur privé africain est des plus florissant. Créer une entreprise et la gérer est une aubaine et des plus faciles dans la majorité des pays. Que ce soit en Côte d’Ivoire, en Afrique du Sud, au Maroc, ou en RD Congo, les Etats africains encouragent et facilitent l’implantation des entreprises privées. Le secteur des petites et moyennes entreprises et industries est à n’en point douter le plus salvateur pour une économie émergente sur le continent. C’est aussi pour nous l’occasion de ne pas s’arrêter en si bon chemin. D’où il faut, urbi et orbi, prôner le développement humain durable. Ce dernier doit se faire avec, pour et par les Africains. Car, sans l’homme, il n’y a pas de développement. Alexis Carel disait dans «L’Homme, cet inconnu» qu’après tout, c’est le développement de la personnalité humaine qui est le but suprême de la civilisation. Cette civilisation, on le sait, a été léguée à la planète par l’Égypte ancienne. Si donc, l’Afrique est la mère des civilisations, elle contient en elle-même, les éléments de base pour aller vers son épanouissement. Il suffit, dans ce dessein que les Africains aient simplement confiance en eux. Sans confiance en nos capacités intrinsèques, les multiples initiatives de développement tomberont toutes, comme un château de cartes. Et ce sera l’espoir de tout un continent qui se flétrira comme une peau de chagrin. Or, l’Afrique du Nord au Sud, d’Est en Ouest, est un scandale géologique. Elle renferme en elle, la richesse du monde entier. C’est la fierté de l’Afrique. Cette fierté doit se traduire et se concrétiser par l’intégration régionale et sous-régionale. Pour paraphraser le poète David Diop: Afrique… Mon Afrique, lève-toi et vas à la rencontre de ton développement. L’Afrique est le terroir de la culture, de la joie et de l’évolution. Malgré les turpitudes de l’existence, le continent africain tire ses épingles du jeu. L’Afrique avance. Le continent africain est le Landernau de la créativité. Ses terres vierges, son marché porteur est une aubaine pour les peuples africains en particulier, et pour le monde en général. La révolution africaine est en marche. Les révolutionnaires épris de courage, d’abnégation ont constitué le socle de l’Afrique. L’un des plus grands, en l’occurrence, le Président Thomas Sankara disait ceci : « les révolutionnaires n’ont pas peur de leurs fautes. Ils ont le courage politique de les reconnaître publiquement, car c’est un engagement à se corriger, à mieux faire. Nous devons préférer un pas ensemble avec le peuple plutôt que de faire dix pas sans le peuple.» Dans la même lancée, David Diop, le Sénégalais, disait ceci : « Afrique, j’ai gardé ta mémoire Afrique. Tu es en moi comme l’écharde dans la blessure. Comme un fétiche tutélaire au centre du village. Fais de moi la pierre de ta fronde. De ma bouche les lèvres de ta plaie. De mes genoux les colonnes brisées de ton abaissement...».