L’éducation en général et l’instruction en particulier a connu un développement extraordinaire en Afrique ces dernières années. A côtés des universités publiques, de nombreuses écoles supérieures privées ont vu le jour. Tous les pays africains connaissent aujourd’hui un foisonnement d’écoles supérieures privées qui rivalisent de créativité, d’imagination et d’abnégation pour former des cadres d’avenir, des cadres trempés dans le moule de la compétitivité sur le marché de l’emploi. L’instruction a pris des ailes dans les 4 coins du continent. La présence des écoles supérieures privées permet d’épauler les universités publiques. Savoir pour comprendre, comprendre pour servir, donner de son temps pour partager ses connaissances constituent des actions nobles à mettre en valeur en vue de la création et la formation d’une élite africaine. A ce titre, l’éducation est le fer de lance du développement. De nombreuses initiatives sont pilotées sur le continent pour promouvoir une instruction de qualité. Ceux qui ont appris aujourd’hui transmettent leurs connaissances aux générations à venir. L’Afrique est un vivier de talents ; un laboratoire de connaissances, une fourmilière de cadres compétents et bien formés. Malgré les insuffisances constatées souvent dans la conduite des curricula, il demeure que de nombreuses universités africaines ont fait de leur credo la formation de qualité. On ne peut pas construire une nation forte, des institutions de qualité que sur des fondations solides, qu’avec des hommes et des femmes, formés à la maîtrise des techniques du maniement des outils de la connaissance, des outils de formation de « tout l’homme ». Car, « l’éducation est un progrès social…l’éducation n’est non pas une préparation à la vie, l’éducation est la vie même » disait John Dewey. En Afrique, la problématique de l’éducation et de l’instruction préoccupe les dirigeants des nations. Un pays sans éducation est un pays sans avenir. Le problème qui se pose alors est de trouver une meilleure adaptation entre la formation et les offres d’emploi. A ce titre, les universités africaines et les écoles supérieures privées de formation doivent préparer leurs impétrants afin qu’ils sachent allier théorie et pratique. En effet, il sied que les offres de formations répondent aux besoins du marché. Un marché du travail qui est en inadéquation avec le marché de l’offre n’aura aucune retombée sur le développement du pays. L’Afrique a besoin de compétences qui savent se mouvoir, prendre des initiatives, créer pour faire avancer les choses. Pour y arriver, il ne s’agit pas seulement de bâtir des infrastructures, il s’agit aussi de former la relève. Il faut avoir une base solide si l’on veut faire des élèves d’aujourd’hui des cadres de demain. De nombreux pays africains ont, à cet effet, lancé le programme « Éducation pour tous ». Le mouvement de l’Éducation pour tous est un engagement mondial qui consiste à donner une éducation de base de qualité à tous les enfants, jeunes et adultes. Le mouvement a été lancé lors de la Conférence mondiale sur l’éducation pour tous, à Jomtien (Thaïlande) en 1990, lorsque les représentants de la communauté internationale ont décidé d’universaliser l’enseignement primaire et de réduire massivement l’analphabétisme à la fin de la décennie au plus tard. Même si les résultats escomptés n’ont pas été atteints comme souhaité, il n’en demeure pas moins que ce programme prépare la crème en vue d’avoir des étudiants de qualité au cycle supérieur. S’instruire pour servir doit être le leitmotiv des dirigeants d’entreprises, des chefs d’établissement et des responsables de l’enseignement en général. A ce titre, les curricula gagneraient à s’adapter aux besoins du marché en mettant l’accent sur la formation technique plutôt que celle générale. La formation technique a la latitude de permettre à l’impétrant de se tailler une place sous le soleil sans passer par le circuit administratif de la fonction publique. Savoir se former selon les besoins du marché, c’est savoir cultiver autour de soi, un monde où tout est possible.