Élections tous azimuts sur le continent. 2018 est une année d’élections pour une dizaine de pays africains. Les élus remettront en jeu leur mandat afin d’avoir le quitus du peuple pour continuer à gouverner ou laisser la place à d’autres dirigeants. Qu'elles soient présidentielles, législatives ou locales, tous les scrutins seront de bons indicateurs de la bonne ou de la mauvaise santé démocratique des États concernés.
A première vue, avec les élections, les enjeux de cette nouvelle année sur le plan politique sont la consolidation de la paix, la poursuite des réformes politiques dans les pays arabes et dans certains pays au sud du Sahara. Ces réformes vont indéniablement dans le sens du renforcement de la démocratie et de la bonne gouvernance. C’est un défi énorme pour les pays africains, d’organiser des élections libres et transparentes. Le Liberia vient de le réussir avec l’élection de Georges Weah à la tête du pays.
Dans un monde en perpétuelle mutation, les États sont appelés à s’adapter, à se conformer et, à s’insérer dans une dynamique évolutive. Cette adaptation nécessite pour les États d’avoir une vision qui intègre l’intégration dans les grands ensembles régionaux. Le salut du continent viendra indubitablement de cette intégration. Une intégration qui se conjugue avec la nécessité d’avoir des options communes de développement. Sur cette lancée, il faut saluer la décision de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) de travailler à rompre les barrières douanières entre les États de cet ensemble en vue de favoriser une meilleure circulation des biens et des services dans cet espace. On le sait, 2013 a consacré la fin de la stratégie du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) en matière d’intégration régionale. Lancée en 2009, cette stratégie avait trois objectifs principaux. A savoir, aider à la mise en place d’un cadre institutionnel efficace et rationnel aux plans continental et régional, ainsi que des capacités connexes nécessaires pour promouvoir le commerce et conduire le processus d’intégration ; œuvrer à la mise en place d’un cadre réglementaire favorable à l’investissement sur le continent ; et offrir une aide sous forme d’investissement, d’assistance technique et de connaissances afin de faciliter la réalisation des infrastructures régionales prioritaires. Au vu de ces objectifs, il s’est agit pour la BAD de faire le bilan de la mise en œuvre de cette stratégie afin de voir ce qui a été fait et ce qui reste à faire. On le sait, depuis les premières années des indépendances africaines, l’impératif de l’intégration régionale est au cœur de la vision politique et économique des dirigeants du continent. Au cours des deux dernières décennies, cet impératif a pris davantage de relief sous l’effet de la mondialisation à un moment où l’Afrique s’efforçait d’en relever les défis. Malgré l’engagement politique qui s’est manifesté et les efforts déployés pour traduire dans les faits la vision africaine de l’intégration régionale, les progrès dans cette voie n’ont pas été à la hauteur des autres régions en développement. Certaines régions de l’Afrique sont en bonne voie de réussir cette intégration en deux domaines fondamentaux : l’économie et le politique. Cependant, pour réussir cette intégration, les États africains doivent être en phase sur un point : la démocratie. A cet effet, il sied que les États aient la même acception de cette forme de gestion de la cité.
L’année nouvelle qui débute en Afrique sera placée sous le signe de l’ancrage de la démocratie, de la bonne gouvernance locale et économique et, de la stabilité politique. Du Nord au Sud, d’Est en Ouest, les pays africains seront dans le starting bloc pour maintenir une stabilité politique durable. Au Nord de l’Afrique, le Maghreb n’aura pas grand souci à se faire. Que ce soit le Maroc, la Tunisie, l’Algérie, l’avènement de nouveaux hommes dessinera une nouvelle gestion de la chose publique. Ces États redéfiniront leurs rapports avec le reste du monde. Qui dit stabilité, dit croissance, dit aussi développement. Tout est lié de telle sorte que lorsqu’un maillon est défaillant, c’est toute la chaîne qui se trouve grippée. Les mêmes causes produisant les mêmes effets et sachant qu’il n’y a pas de système de gouvernance « magique » et « parfait », toutes les formes de démocratie et de gouvernance qui ont fait leurs preuves dans des pays peuvent être expérimentées dans d’autres pays. Pour y parvenir, les pays africains doivent allier courage politique et volonté de créer autre chose que de mimer les autres. Le mimétisme n’a jamais réussi à l’Afrique.
Le mimétisme n’a jamais réussi à l’Afrique du fait que les réalités des pays occidentaux ne sont pas les mêmes que ceux du continent. D’un continent à l’autre, d’un pays à l’autre, les pratiques sociologiques, culturelles sont différentes. L’Afrique a besoin de connaître ses racines et d’y puiser pour trouver sa voie. On ne peut pas comparer l’histoire des pays africains qui, depuis la nuit des temps, avaient des pratiques démocratiques que les colonisateurs ont reconnues dans les nombreux écrits sur l’histoire africaine. Aujourd’hui, le monde entier reconnaît la valeur de la tradition dans l’évolution des systèmes politiques. Les pays d’Asie l’ont su très tôt. Des pays comme l’Inde, la Chine, ont fondé leur système démocratique sur la base de leurs coutumes et de leurs traditions. Et, cela leur réussi à merveille.
En Afrique, la démocratie est en train de révéler ses effets positifs avec des transitions réussies au Ghana, au Liberia, au Bénin, en Afrique du Sud, au Sénégal, pour ne citer que ces pays. Les enjeux politiques pour ces pays en 2018 sont de maintenir la stabilité et de travailler à exercer la bonne gouvernance. Le développement, en son sens plein et entier, ne va pas sans la lutte contre la corruption. Un pays corrompu est un pays qui va droit dans le mur de la désolation et du pillage de ses richesses. De nombreux pays ont déjà fait l’option de la pratique de la gouvernance qui s’appuie sur les valeurs de transparence, de bonne gestion des deniers publics, de la lutte contre la fraude et les pratiques de contrefaçon. Ne dit-on pas que ceux qui bâtissent dans la transparence savent soulever des montagnes lorsque le besoin l’exige ? Les enjeux en 2015 en Afrique sont à la hauteur des attentes et des espoirs du peuple africain. Un peuple qui trace son chemin dans le concert des nations.
Plus de 3 millions d’électeurs seront attendus aux urnes le 7 mars 2018 pour les élections présidentielles après deux mandats du chef de l'État Ernest Bai Koroma.
Le président sortant, Abdel Fattah al-Sissi, dont le mandat se termine en 2012, a été élu pour un deuxième et dernier mandat en 2014.
La présidentielle égyptienne étant la quatrième élection présidentielle de l'histoire de l'Égypte, après celle de 2005, celle de 2012 et celle de 2014, doit avoir lieu entre le 8 février et le 8 mai 2018.
La prochaine élection présidentielle se tiendra en Juillet 2018.
Prévues initialement pour 2015, elles sont finalement reportées en 2017 puis en Juillet 2018.
Âgé de 85 ans, le président Paul Biya est au pouvoir depuis 1975. Finalement, c’est en octobre 2018, que se tiendra la prochaine présidentielle du Cameroun.
Le République Démocratique du Congo dont l'actuel président est Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2006.
Cependant, certaines personnes affirment qu’il y aura des élections présidentielles en 2018 si et seulement si Joseph Kabila quitte le pouvoir fin 2017.
Si tout se passe bien..., ces élections auront lieu en octobre ou décembre 2018.
La Commission électorale nationale indépendante (C.E.N.I) a promulgué le calendrier du prochain scrutin présidentiel.
D’après cette entité œuvrant dans l’organisation des élections, celle de la présidentielle de 2018 se tiendra entre le 25 novembre 2018 et le 25 décembre 2018. Selon les textes régissant l’élection législative malagasy, mentionnés dans l’Article 40 de la constitution, l’élection présidentielle devrait être organisée soixante jours avant le quinquennat du Chef d’État au pouvoir, c’est-à-dire avant la date d’expiration du mandat actuel du Président. D’ailleurs, La CENI est en train de faire une sensibilisation citoyenne pour optimiser la participation active des Malgaches à voter et surtout à conscientiser les électeurs sur l’importance du vote.
Les élections présidentielles au Zimbabwe devaient avoir lieu dans le courant de l'année 2018, probablement entre juillet et août. Il s'agira d'élire le président de la République au suffrage universel direct, pour un mandat de cinq ans. Vu les événements qui se sont déroulés récemment au Zimbabwe, qui ont entraînés la démission du Président sortant Robert Mugabé, la nouvelle date des élections demeure inconnue.