L’Angola envisage d’accueillir près de 5 millions de touristes d’ici 4 ans. C’est jouable dans la mesure où le pays retrouve sa stabilité politique et les signaux de son économie sont au vert. Cela fera entrer 4,7 milliards de dollars dans les caisses de l’État.
Le responsable a fait cette déclaration jeudi à Luanda, à l’occasion de la semaine du Tourisme qui se tient sous le slogan «Un million de touristes, un million d’possibilités». Januário Marra a souligné que la valeur envisagée représente 3% du produit intérieur brut (PIB). Dans la même période, le secteur aura un million d’emplois, a-t-il ajouté. Selon lui, la transformation qualitative du tourisme dépend toujours de la situation économique et financière du pays, d’où la nécessité d’accorder une attention particulière à ce secteur, facteur stratégique pour la relance de l’économie nationale. Le tourisme, a-t-il poursuivi, devrait contribuer à un développement équitable et harmonieux du pays, promouvoir la création d’emplois qualifiés et stables, ainsi que valoriser la diversité culturelle en tant qu’outil pour renforcer l’unité et la cohésion nationale. Relancer la réhabilitation et la construction d’infrastructures adéquates aux besoins de la population et du secteur du tourisme, en contribuant à la conservation et à la protection du patrimoine naturel, promouvoir et valoriser le patrimoine culturel et ethnographique ainsi que projeter à l’étranger l’image du pays, sont d’autres défis à être relevés par le secteur du tourisme.
Un pays magnifique
L’Angola, comme chacun sait, est un pays magnifique. Avec près de 1 246 700 km², l’Angola présente les paysages les plus variés, depuis les plages de Benguela (en anglais) à l’eau toujours tiède, jusqu’à la forêt dense et luxuriante de Malombe à Cabinda et au légendaire désert de Namibe (en anglais), le seul endroit du monde où pousse l’étonnante welwitschia mirabilis.
Bien que doté de ces paysages de carte postale, l’Angola n’a encore guère prospéré en tant que destination touristique, à cause de la guerre civile qui a mis le pays à genoux. Il y a peu d’infrastructures pour accueillir convenablement ceux qui veulent venir uniquement pour visiter le pays. Pourtant, la reconstruction accélérée se voit aisément partout, dénotant que le développement du tourisme est en marche. Selon le Ministère de l’Hospitalité et du Tourisme, Jorge Valentim Alicerces, «après avoir réalisé la paix, l’Angola deviendra une destination touristique par excellence grâce au potentiel du pays pour l’éco-tourisme, à la richesse de sa culture traditionnelle, à ses magnifiques plages à l’eau toujours tiède, ses plaines aux vastes étendues, ses montagnes qui touchent le ciel d’Afrique. L’ambiance actuelle de sécurité de l’Angola en fait une région où les investisseurs étrangers viennent avec grand enthousiasme, parce qu’ils espèrent trouver des opportunités d’investissement dans la construction, les transports, les travaux publics, la santé, la communication, les secteurs hôtelier et touristique, et dans diverses activités de services.»
Se laisser séduire
Du mythique et septentrional fleuve Congo au Kunene qui coule au sud dans le désert de Namibe, l’Angola s’étire le long de plus de 1 600 km de côte atlantique. De l’autre côté du fleuve, la province excavée de Cabinda et sa forêt tropicale, entre l’océan Atlantique et les deux Congo. Aujourd’hui l’Angola, terre d’accueil et de contrastes, attend les visiteurs aventureux, curieux de découvrir l’une des dernières destinations africaines à s’ouvrir au tourisme. Laissez-vous tenter par cette contrée d’Afrique australe en plein essor, encore ignorée des voyageurs mais prête à les accueillir. En attendant, les Angolais et les étrangers jouissent de l’éblouissante beauté naturelle qu’offre ce pays. Si vous aimez les animaux, visitez les réserves de Quiçama, de la Cameia ou de Porto Alexandre. D’autres sites naturels tels les chutes d’eau de Calendula ou du Duc de Braguance, ou les grottes maritimes de Morro de luda vous sont ouvertes. Pour ceux qui aiment l’histoire, le musée de l’esclavage, le musée national d’Anthropologie ou le musée archéologique de Benguela devraient répondre à vos attentes. Aussi, de nombreuses églises comme celles de Sé ou de Notre Dame du Cap sont classées monuments historiques. Enfin, les forts tels que celui de San Miguel à Luanda ou de Saint Pierre de Barre sont nombreux.