Article publié le 2016-02-28 par Mouhamadou Moustapha Thiam Sport
Journée Portes ouvertes 2015 du club BX Brussels 2015 - Vincent Kompany aux côtés des jeunes [11-2015]
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Bx Brussels a fêté pour la deuxième année consécutive sa journée portes ouvertes dans le complexe sportif de Jette en présence de Vincent Kompany qui n’a pas manqué d’exprimer sa joie d’être aux côtés des jeunes de son club, le BX Brussels. L’occasion était belle de rappeler l’objectif initial de ce projet social qui est loin de n’être que sportif. « La personne qui pense cela est à côté de la plaque » soulignera-t-il.

Trois ans après la mise en place du club BX Brussels, les choses évoluent, ont fait remarquer les organisateurs de cette journée portes ouvertes qui a mobilisé plus de 100 enfants membres du club. En effet, près d’un millier de personnes issues d’horizons différents : jeunes du club et leurs parents, des enfants et des adultes venant de zones diverses de la Belgique avaient fait le déplacement pour répondre à l’invitation du club Bruxellois qui a organisé le samedi 29 août dernier sa journée portes ouvertes. L’objectif a été double en réalité, non seulement il s’agissait de créer un moment de partage avec les jeunes du club et leurs parents mais également de saluer le travail de qualité effectué jusque-là par les nombreux bénévoles du club qui ont assuré une bonne gestion de l’entité sportive. Le capitaine des Diables Rouges et de Manchester City a également tenu à saluer les partenaires toujours enclins à soutenir cette initiative sportive et sociale. Aujourd’hui, ambassadeur du club amateur bruxellois du BX Brussels, Vincent Kompany s'est exercé à un jeu très intéressant. En effet, face à cent jeunes, ballons aux pieds, le défenseur a tenté de défendre sa cage : en vain. Pour cause, les enfants ont marqué des buts en nombre. Un exercice très passionnant pour les jeunes et pour Vincent lui même. « Je déteste perdre mais même contre mes jeunes enfants, j’ai du mal à gérer leur vivacité », soulignait-il avec le sourire. Après avoir partagé ce moment fort sympathique, il s’est confié à la presse en révélant que cette journée est aussi une occasion de rappeler les orientations initiales du projet Bx. Pour Vincent Kompany, les résultats sportifs ne sont pas une priorité absolue pour le club bruxellois. À l’en croire, toute personne qui penserait cela serait à côté de la plaque. « Si j’avais voulu reprendre une formation de deuxième ou troisième division, j’aurais racheté un matricule et transféré d’autres joueurs. Mais, cela n’a jamais été mon objectif » fait-il remarquer. En réalité, le projet Bx même s’il est un projet sportif, demeure surtout social. La devise est de rester toujours optimiste. Le Bx ayant juste pour ambition d’aider les jeunes avec une situation différente que les autres en leur donnant des opportunités d’épanouissement et de performance. En outre, BX Brussels a la volonté d’être un club de foot pour tous les enfants et adolescents bruxellois, y compris les enfants dans des situations difficiles. C’est pourquoi un partenariat efficient est développé avec SOS Village Enfants qui soutient ces enfants de manière à ce qu’ils puissent continuer à jouer au foot. L’L’ONG accompagne également les familles des jeunes par le biais d’un encadrement adapté afin de trouver ensemble des solutions structurelles multiformes aux situations. Initiateur de BX Brussels, Vincent Kompany est également ambassadeur de SOS Villages d’Enfants.

Pierre Kompany,
papa de Vincent

 « Nous totalisons 1200 enfants »

Le nouvelAfrique (LNA) : Quelles sont vos impressions sur cette journée ?

Pierre Kompany (PK) : C’est une journée qui restera gravée dans la mémoire de tous ceux qui sont venus ici. Et comme il y a les éléments de la presse audiovisuels et la presse écrite, les gens auront de belles images pour voir ce qu’on devait réaliser pour les enfants. Et pour ça, une seule personne ne suffit pas, il faut que ce projet devienne un projet à caractère social et très répandu, ce n’est pas seulement que du foot mais on peut le faire dans d’autres sports et les enfants ont besoin de ça et leurs parents aussi.

LNA : Que retenir des deux années de Bx Brussels ?

P.K : Je crois que ça fait deux ans que Bx Brussels est créé, la seule expérience de moins value, c’est le fait qu’on est descendu en division. Mais, pour le début d’un tel projet, pour moi le plus important pour ce genre de projet est de réussir à encadrer les jeunes. Donc, tous les efforts ont été concentrés sur le caractère des enfants et aujourd’hui nous totalisons 1200 enfants dont nous voulons qu’ils portent un certain ADN, l’ADN de Bruxelles respect, le respect de l’autre. Ces enfants qui vont participer à des tournois et qui montrent qu’ils ont été polis, cela nous fait plaisir. Des enfants même s’ils n’ont pas gagné, ont été fair-play. Ils font ce qu’on leur demande de faire et autour on développe beaucoup de moyens au plan social. Et c’est très important.

LNA : En tant politique, quels messages pourriez-vous délivrer pour Bx Brussels?

P.K : En tant leader politique, le message réel est celui-ci. Les politique ne peuvent pas fermer les yeux dans ce que le privé essaie de réaliser pour équilibrer la société et pour donner un sens à celle-ci afin d’éviter les conflits inutiles. À la base, il y a l’école et tout cela est un complément à l’école. Les enfants sont bien à l’école quand ils se sentent bien dans leur peau et quand ils se sentent bien dans leur peau, ils sont performants dans les études et le sport. C’est pourquoi, on  lui donne la possibilité de s’épanouir, d’avoir un espace de jeu et de pouvoir se retrouver un jour capable d’entreprendre. Un message aux politiques et à les populations, les parents doivent faire un effort, doivent savoir qu’accompagner son enfant sur un terrain de sport, à l’intérieur des salles de sport est très important. C’est quelque chose que l’enfant garde dans sa mémoire très longtemps. Même s’il n’est pas un sportif hors pair, il aura une vie sociale équilibrée et cette possibilité d’être un sportif qui s’épanouit dans le sport et les études.   

Katrien Goossens, Coach social SOS chez BX Brussels

« Donner des chances à la jeunesse bruxelloise »

Le nouvelAfrique (LNA) : Présentez vous à nos lecteurs

Katrien Goossens (KG) : Je m’appelle Katrien Goossens. Je travaille pour le village SOS Villages d’Enfants et je suis engagée dans le projet Bx pour aider les joueurs et leurs familles qui ont des soucis ou qui n’ont pas de moyens. Il y a aujourd’hui en Belgique de nombreux enfants qui n’ont pas accès à des clubs de sport. Grâce à sa collaboration avec BX Brussels, SOS leur donne la chance de vivre cette expérience. Certains enfants grandissent dans un environnement difficile et n’ont pas accès à des loisirs sportifs ou autres. BX Brussels met ces enfants et leur famille en contact avec SOS Villages d’Enfants. La coach SOS chez BX analyse ce qui ne va pas et cherche des solutions avec la famille.

LNA : Quelles expériences seraient à retenir ?

KG : Je retiens de cette expérience qu’il y a beaucoup de gens qui vivent dans la pauvreté à Bruxelles. Comme je suis assistante sociale, je connais les circuits à Bruxelles et je les aide. Avec de petites choses, les situations peuvent changer et améliorer les conditions de vie de ces familles. La difficulté est que pour changer les choses dans une famille, ça prend du temps. Par exemple, il y a une famille qui va déménager au mois de septembre parce qu’ils étaient dans un appartement très petit et inadéquat. Avec notre soutien, cette famille a pu trouver un nouvel appartement de qualité. Parfois, je change le statut de la mutuelle comme ça ils auront le statut Omnio et  ils auront plus facile de voir un médecin. C’est de petites choses que j’apporte en vue d’un changement qualitatif. Également, lorsque les enfants ont également des soucis à l’école, j’essaie de discuter avec eux, j’y vais avec les parents et on essaie d’améliorer la situation. Nous essayons de régler les problèmes avec les familles prenant le temps nécessaire.

LNA : quels soutiens aux jeunes ?

KG : SOS peut payer l’affiliation au club à des enfants dont la famille à des problèmes d’ordre financier. Mais nous cherchons aussi des solutions structurelles, par exemple en mettant les familles en contact avec les instances ou les organisations adéquates. Quand la famille connaît d’autres difficultés, d’ordre social ou relationnel, SOS cherche avec les parents et les enfants des changements positifs. SOS peut, via BX, offrir des chances à des enfants et des jeunes vulnérables de Bruxelles. Grâce au foot, ces enfants font de l’exercice physique, mais développent aussi quantité d’aptitudes et sont intégrés à un vaste réseau. Nous souhaitons aider leurs familles à court et à long terme. Nous les mettons en contact avec les instances et organisations adéquates et nous les aidons à résoudre les problèmes auxquels elles sont confrontées.»

LNA : Comment appréciez vous le projet BX Brussels ?

KG : Jadore le projet parce que comme vous le voyez, c’est différentes cultures, ils sont tous les bienvenus et ça me plait beaucoup. Aussi, c’est un grand cadeau pour la jeunesse bruxelloise, ils peuvent venir et connaitre d’autres gens. C’est très important pour moi. Donner à la jeunesse bruxelloise des chances de faire du foot.