Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a souligné avoir donné son accord en faveur d’un projet d’un montant de 100 millions de dollars pour appuyer les efforts engagés par le gouvernement marocain. Ceci pour stimuler l’embauche et améliorer la qualité des emplois au grand bénéfice de la jeunesse sujette au chômage accru, un problème de développement fondamental pour le Maroc, note Simon Gray, directeur des opérations pour la région du Maghreb à la Banque mondiale.
Ce dit projet de la Banque mondiale au Maroc devrait s’articuler autour de plusieurs grands objectifs notamment : veiller à ce que les compétences acquises par les élèves dans le cadre de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle soient en phase avec les besoins du marché du travail ; rendre les services de l’emploi plus efficaces et accessibles aux catégories défavorisées de la population ; promouvoir les micro entreprises tout en donnant à leurs nombreux employés la possibilité d’intégrer le secteur formel ; renforcer la gouvernance du marché du travail. Intitulé « Second prêt à l’appui de la politique de développement sur les compétences et l’emploi » (SEDPL2), l’initiative annoncée aujourd’hui s’inscrit dans un programme composé de deux projets consacrés à l’emploi. Un des principaux objectifs du SEDPL2 est de faciliter le passage de l’école à la vie active. La réforme des programmes d’éducation et de formation améliorera les perspectives d’embauche des diplômés en les aidants à acquérir des qualifications appropriées ; dans le même temps, le renforcement de l’efficacité des services d’emploi permettra de guider ces diplômés vers les postes disponibles. Le projet soutiendra aussi les dispositions que les pouvoirs publics ont l’intention de prendre pour élargir la couverture des services de l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC) au-delà des diplômés et l’étendre aux personnes moins qualifiées. Par ailleurs, le SEDPL2 appuiera la création d’un nouveau statut juridique pour ceux qui travaillent à leur propre compte et souhaitent quitter l’économie informelle et payer des impôts en contrepartie d’avantages tels que l’accès au crédit et une couverture de sécurité sociale abordable. Enfin, le projet contribuera à améliorer la qualité et la disponibilité des données nécessaires à la prise de décisions sur l’action à mener dans le domaine de l’emploi.
Le chômage, un frein pour le Maroc
« Le chômage reste un problème de développement fondamental pour le Maroc », déclare Simon Gray, directeur des opérations pour la région du Maghreb à la Banque mondiale. « Le gouvernement prend des mesures significatives pour améliorer la façon dont les institutions répondent aux besoins des jeunes en leur donnant la possibilité d’acquérir les compétences les plus utiles sur le marché du travail et de se créer eux-mêmes des débouchés. Nous sommes heureux de travailler étroitement avec les autorités à la mise en œuvre de ces mesures et d’autres initiatives destinées à stimuler l’emploi ».Le gouvernement marocain a pris plusieurs mesures dans la perspective de la mise en œuvre du second projet du programme notamment : la signature de contrats avec treize nouveaux prestataires privés de services de formation professionnelle ; le lancement d’un programme de soutien aux organisations non gouvernementales visant à offrir des programmes de formation aux jeunes non scolarisés issus de milieux défavorisés ; la mise en œuvre d’un programme pilote de 18 mois dont l’objectif est d’étendre les services de l'Agence Nationale de Promotion de l'Emploi et des Compétences (ANAPEC) aux non-diplômés dans cinq agences locales ; l’adoption d’un projet de loi sur la promotion des micro entreprises ; la mise en place de l’Observatoire national de l’emploi.