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Après quelques années d’absence, celui qu’on surnomme L’Altesse Double S I PA, Passi Balende de son vrai nom, est de retour. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Passi est un artiste franco-congolais révélé au sein du Ministère A.M.E.R, un groupe de rap français originaire de Sarcelles une commune française. Dans son nouvel album intitulé «Ère Afrique», Passi met à l’honneur le continent avec de belles et riches sonorités.

Le nouvel Afrique (L.N.A) : Cela fait à peu près 25 ans que vous faites du rap, que représente-t-il pour vous ?
Passi : Cela va faire un peu plus de 25 ans que je suis dans le monde du rap. Pour moi, la culture urbaine est la grande révolution culturelle de ces trois dernières décennies.

L.N.A : Quelles sont vos influences ?
Passi : Elles sont internationales, un mélange de traditionnel et de modernisme.

L.N.A : Avez-vous déjà évolué dans un autre registre ?
Passi : Oui, j’ai pris plaisir à jouer des rôles dans trois films notamment Skate or Die, No Way et Ma 6-T va cracker. J’ai adoré et j’aimerais bien continuer si j'en ai l'occasion.

L.N.A : Vous êtes également le créateur des Bisso Na Bisso, un groupe de musiciens africains, qu’est-il devenu ?
Passi : Avec le Bisso nous avons fait pas mal de concerts ces trois dernières années à travers le monde. Après je me suis enfermé pour travailler sur le projet ainsi que mon livre. Cela dit, même dans ces projets, le Bisso est toujours présent.

L.N.A : Vous êtes artiste, réalisateur, écrivain et producteur, comment faites-vous pour combiner le tout ?
Passi : Il n’y a pas de secret, il est essentiel de s’organiser. Un calendrier soigneusement tenu me permet d’optimiser toutes mes activités professionnelles. Et puis le tout est basé sur la création et la passion, choses que j’aime beaucoup.

L.N.A : Vous avez été absent de la scène médiatique, qu’avez-vous fait durant tout ce temps ?
Passi : J'ai travaillé sur mon livre «Explication de textes», mon album «Ère Afrique » ainsi qu’un autre projet qui verra le jour en 2014.

L.N.A : Votre livre «Explication de texte», pouvez-vous nous en dire plus?
Passi : Il prend du recul sur mes textes depuis le début de ma carrière. C’est un ouvrage autobiographique qui parle de nos quartiers, de la diaspora et de l'Afrique

L.N.A : Qu’est-ce qui vous a poussé à l’écrire?
Passi : En écrivant ce livre, je voulais rendre hommage à cet univers qu’est la culture urbaine. Un art qui a révolutionné la musique de ces 30 dernières années. Je voulais casser les frontières du monde du hip-hop et les clichés qui l’entourent.

L.N.A : Aujourd’hui vous revenez également avec un nouvel album «Ère Afrique», quels sont les messages portés par cet opus ?
Passi : «Ère Afrique» est un album riche en mélanges musicaux qui parle en général des profondes richesses culturelles et économiques encore inexploitées dont regorge l'Afrique. Dans cet album ensoleillé, j’ ai voulu faire découvrir au monde ma vision de l’Afrique, un continent d'avenir.

L.N.A : L’Afrique prend de plus en plus de place dans vos textes, pouvez-vous nous dire pourquoi ?
Passi : Tout simplement parce que j’aime mon continent et que le rêve de panafricanisme est en moi.

L.N.A : Vous qui êtes d’origine congolaise, que pensez-vous de la situation actuelle au Congo ?
Passi : Le Congo est en perpétuel mouvement et je pense que son avenir se dessine.

L.N.A : Divers artistes de la diaspora africaine participent au projet «Ere Afrique». Comment s’est fait le choix des collaborations?
Passi : Sur cet album, on retrouve des artistes d’origines et d’univers très divers tels que Meiway, Manu Dibango, FallyIpupa, Jacky Brown, Princesse Lover, fallyIpupa, Jacob Desvarieux et bien d’autres. Ce sont tous des artistes avec lesquels j’avais envie de travailler. Certains sont de nouvelles rencontres et d’autres sont des amis.

L.N.A : D’autres projets ?
Passi : Oui toujours plein de projets mais je ne vous en dis pas plus pour le moment. (Rires)

L.N.A : Que peut-on vous souhaiter?
Passi : Encore plein d'années de réussite et d'échange avec le public.

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