Le comité Miss RDC Belgique, en partenariat avec l'ambassade de la RDC au Benelux, a organisé une conférence de presse, le jeudi 20 juin dernier au Métropole à Bruxelles. Au cours de cette rencontre avec les journalistes, le comité a présenté, sur un large éventail, le projet de Miss 2013, Marlène Tshibassu, élue le 9 mars 2013.
Grâce à sa jeunesse dynamique, la diaspora congolaise de Belgique demeure toujours vivante, surtout au niveau socioculturel. C’est pourquoi, l’événement culturel de l’élection de Miss RDC Belgique attire de plus en plus de monde au niveau de la communauté, des Belges et des amis. Les objectifs de ce concours sont, en particulier, de faire découvrir à des jeunes femmes leurs origines, de promouvoir la beauté et la culture congolaise en Belgique, de mettre en avant le tourisme de la RDC mais aussi de contribuer, par des actes, à une image positive du pays et de sa diaspora. Ainsi, au terme du concours organisé en mars dernier, le succès a souri à la jeune Belgo-congolaise Marlène Tshibassu qui a reçu la couronne de Miss RDC Belgique 2013. Depuis son élection, elle représente la beauté de la femme congolaise de la diaspora. Elle incarne, à cet effet, à travers son engagement, une femme moderne en phase avec l'évolution du statut de la femme dans la société.
Aujourd’hui, elle représente l’image et la vitrine d'une communauté et de sa jeunesse tournée vers le futur. Cette élection de Miss RDC a connu un succès notable en Belgique, au Congo et partout dans le monde. C’est pourquoi, avec la collaboration de l’ambassade de la RDC au Benelux, Miss 2013 et le comité de Miss RDC Belgique ont décidé de mettre en œuvre, au mois de juillet, une campagne placée sur le label de la solidarité grâce à un projet sur la santé parrainé par la Mutualité neutre belge, Symbio et l’édition Le Petit Futé. «Le groupement des femmes intégrées et actives asbl participe à la bonne réalisation de cette campagne», a laissé entendre, au cours de la conférence de presse sa présidente Madame Elena Matundu. Avec comme ambition de sensibiliser les jeunes et les populations en général sur l’agriculture, la lutte contre les violences faites aux femmes etc., Marlène Tshibassu, accompagnée de son staff, se rendra ce mois de juillet dans son pays d’origine, la République démocratique du Congo où elle rencontrera les autorités du pays, d’importants partenaires y compris les populations dans le cadre d’un programme de solidarité bien pensé.
Succession de Miss RDC Belgique 2013 :
le comité démarre les castings
Après le succès de l'élection de Miss RDC Belgique 2013 consacrant le couronnement de Marlène Tshibassu, le comité organisera à partir de juillet 2013, les castings pour l'élection 2014 qui se déroulera en Mars 2014 au Viage Grand Casino de Bruxelles, un des partenaires officiel de Miss RDC Belgique. La Miss élue représentera la diaspora dans les manifestations officielles en Belgique, en RdDC ou ailleurs comme Marlène Tshibassu cette année. Elle soutient des actions de sensibilisation et des projets personnels à caractère humanitaire, social, caritatif en direction de la RDC. Cette élection est l’occasion pour la diaspora, les Belges et les amis de la RDC de célébrer la beauté congolaise. Par ailleurs, Miss RDC Belgique est une ambassadrice qui symbolise l'amitié belgo-congolaise. Au cours d’une soirée de gala, elle sera élue parmi les quinze candidates présélectionnées lors d'une demi-finale comprenant auparavant quarante candidats. En outre, la future miss et ses 3 dauphines seront élues par un Jury composé de 9 personnalités congolaises, belges et étrangères issues de divers milieux. Les candidates défileront dans différentes tenues, robe de soirée, tenue traditionnelle, maillot de bain etc. Plusieurs artistes nationaux et internationaux se produiront sur scène.
J.T.
Lydia Mutyebele Ngoie, présidente du comité d’organisation de Miss RDC Belgique 2014 situe sur les enjeux
Je suis la présidente du comité d’organisation de miss RDC Belgique 2014. Je suis également, vice-présidente du Groupement des Femmes Africaines Intégrées et Actives (GFAIA) qui est partenaire de Miss RDC et c’est à ce titre-là, d’ailleurs, que je suis présidente du comité. Cette année, les demi-finales de Miss RDC 2014 auront lieu aux mois de septembre et octobre 2013. Mais au mois de juillet, on va lancer une grande campagne publicitaire pour recruter les candidates. Mais, on veut un aspect humain à ce concours. On ne veut pas seulement que la miss soit la représentante de la beauté mais qu’elle soit aussi intelligente pour pouvoir porter des projets. C’est pourquoi, on veut vraiment travailler avec des partenaires comme Symbio, la Mutualité neutre, qui accomplit un gros travail en RDC. On souhaite que cette Miss soit l’ambassadrice de la paix.
Le Nouvel Afrique (LNA) : Que comptez-vous faire pour assurer la promotion de Miss RDC Belgique au Congo ?
Lydia Mutyebele Ngoie (LMN) : On va se rendre au Congo au mois de juillet avec Marlène Tshibassu et voir dans quelle mesure on peut apporter notre maigre contribution. On ira sur place et on va faire un travail social avec elle.
LNA : En quoi consiste ce travail ?
LMN : Déjà Symbio travaille en partenariat avec plusieurs hôpitaux. Avec le statut d’ambassadrices de la Mutualité neutre, on va apporter un message d’espoir à tous ces malades. Pour le concours de 2014, pourquoi ne pas remettre les bénéfices à cette action sociale ?
LNA : Quelles sont les dispositions prises au Congo ?
LMN : Les partenaires au niveau local existent mais on travaille déjà avec l’ambassade de la RDC en Belgique qui va nous amener sur place et nous mettre en contact avec les autorités congolaises en place. C’est vraiment un voyage en éclaireur qui va nous permettre de connaitre les réalités du terrain.
LNA : La culture semble être un lien fort ?
LMN : On doit être unis parce qu’on est un même peuple au-delà de tout ce qui nous sépare. Je pense que c’est grâce à la culture que nous avons ce lien fort qui réunit tous les Congolais de la diaspora autour d’une seule personne en particulier la Miss chargée de mener ce projet de solidarité au Congo.
Des partenaires s’expriment
Camille D'Hulst, Directeur Général de Symbio, (Mutualité neutre) et coordinateur de MNK au Congo témoigne du partenariat des deux structures
Nous avons créé il y a deux ans une mutualité au Congo, à Kinshasa, qui s’appelle MNK. Le réseau des hôpitaux conventionnés avec la Mutualité neutre de Kinshasa (MNK) a signé, le jeudi 10 mai 2012, la charte d’adhésion. C’est une charte d’excellence pour des hôpitaux partenaires qui s’engagent à convenir ensemble d’une collaboration ayant pour objet de constituer le réseau d’établissements de soins de la Mutualité afin de promouvoir l’action de santé poursuivie par la MNK en RDC. Nous avons tout d’abord travaillé sur le projet de la diaspora et permis à nos frères et sœurs ici d’origine congolaise ou belge de soutenir leurs frères et sœurs là-bas. Nous avons créé le réseau d’hôpitaux avec des médecins très connus là-bas, membres fondateurs du réseau des établissements de soins conventionnés par MNK. Il s’agit : du professeur Dr Léon Tshilolo, médecin directeur pour le Centre hospitalier Monkole ; le Dr Pascal Tshiamala, médecin directeur pour la Clinique Ngaliema ; le professeur Dr Luc Mokassa, médecin directeur pour l’Hôpital de l’amitié sino-congolaise ; le professeur Dr Jean-Jacques Muyembe pour la Clinique Bio-médicale de Matonge ; le professeur Dr François Lepira Bompeka, médecin directeur pour les Cliniques universitaires de Kinshasa ; Dr Kasuku Simada pour le Centre dentaire CBCO ; le professeur Odio-Wobin-Thaddée pour le Centre médical CMG et avec eux une vingtaine d’hôpitaux qui aujourd’hui soutiennent notre mutualité pour permettre l’accès aux soins de qualité à tous les Congolais et leur famille. On passe maintenant par l’entreprise et nous avons plusieurs contrats. Il y a la Poste et Tigo qui sont concernées, y compris d’autres sociétés, notamment des belges. Nous avons décidé d’ouvrir davantage l’accès aux soins de santé et on va faire en sorte que le Congolais puisse être soigné dans des conditions de qualité et à moindre coût. Tel est le but de notre mutualité.
LNA : Quel est votre partenariat avec Miss RDC Belgique ?
Camille D’Hulst (CDH) : Le partenariat nous intéresse, parce qu’il porte nos valeurs. Il est pluraliste et apolitique. Miss RDC porte nos valeurs, elle est un guide, elle est l’ambassadrice de ce que nous représentons, c’est-à-dire, la prévention et l’éducation à la santé. Par son image, l’accès aux soins de santé est possible. Nous sommes là aussi pour aider les Congolais et leur pays.
LNA : Les perspectives majeures ?
CDH : On attend de mieux nous faire connaitre. Je crois qu’il est très important de véhiculer une image saine, propre et correcte. Donc, nous avons voulu travailler avec une ambassadrice qui est tout à fait neutre, c’est ce qui représente le plus nos valeurs, et pas par le biais d’un parti politique ou autre chose.
LNA : Après le Congo, avec quels pays d’Afrique envisagez-vous de travailler ?
CDH : J’ai été appelé dans plusieurs pays notamment, le Togo, le Rwanda, le Burundi, l’Angola, via des gens qu’on connait ici. On pourrait envisager des collaborations. En tout cas, nous sommes prêts à installer notre modèle encore davantage, quitte à prendre certains partenaires, et nous avons des ressources qui vont nous aider. Et avec le projet Miss RDC, on aura l’occasion de rencontrer des gens qui partagent les mêmes valeurs.
LNA : Êtes-vous dans la dynamique d’une fédération ?
CDH : La miss est très belle et elle le restera toujours. On a dit qu’elle est unique et justement, elle est le premier chemin vers d’autres ambassadrices, j’espère. Le fait est aussi qu’il faut fédérer cette amitié entre la diaspora et le Congo, il faut garder ce lien très fort.
Philippe Wyvekens, Administrateur Gérant du Petit Futé
LNA : Parlez-nous de votre partenariat avec Miss RDC ?
Philippe Wyvekens (PW) : La troisième édition de Petit Futé République démocratique du Congo 2012-1213 est un livre de 264 pages abondamment illustré qui présente la République démocratique du Congo dans tous ses aspects touristiques et culturels. Une véritable carte postale pour tous ceux qui de par le monde désirent visiter et découvrir ce grand pays au cœur de l’Afrique. Le Petit Futé Rd Congo 2012-2013 permet aux touristes et autres visiteurs de sortir des sentiers battus et de venir découvrir les richesses touristiques et culturelles d’un des pays le moins exploré par des touristes et visiteurs, malgré ses richesses en faune, sa flore diversifiée et sa culture. Quand on nous a sollicités à l’époque, parce que nous faisons ce guide pour inciter les gens à visiter le pays, on s’est dit que c’était une bonne raison, puisque le rôle de la Miss est d’être porte-parole de son pays d’origine, elle représente donc la beauté. Elle est aussi symbole du tourisme de son pays, parce que tout le monde connait les conditions dans lesquelles se trouve le Congo ces dernières années. Il est certain que le tourisme n’est pas un secteur prioritaire, mais il doit le devenir comme dans beaucoup de pays.
LNA : Quelle est votre vision sur l’organisation d’un tel voyage de Miss RDC Belgique au Congo ?
PW : Je pense que c’est intéressant à partir du moment où la Miss essaie d’inciter la diaspora de Belgique et d’ailleurs à se ré-enraciner dans son pays. Je pense que c’est important parce que le pays est grand et a besoin de tous les bras et de toutes les têtes, et de toutes parts. Le rôle qu’elle peut aussi avoir, c’est de sensibiliser les jeunes au Congo qui s’imaginent que c’est plus facile et mieux ailleurs, ce qui est loin d’être évident, c’est plutôt faux. Ce serait une occasion de se réapproprier leur pays, ce qui est fondamental pour les Congolais.
LNA : Quelles sont les grandes attentes ?
PW : Je crois que Miss RDC Belgique n’exerce pas une pression extraordinaire et je pense que le choix de Marlène a été judicieux dans la mesure où c’est une jeune femme qui a bien la tête sur les épaules, qui ne va pas prendre la grosse tête et qui est consciente de son rôle. Mais, je ne crois pas qu’il faille donner des dimensions extraordinaires à ce rôle, elle-même ne le conçoit pas comme ça. Donc, il faut relativiser en même temps.
En somme…
Vive la Belgique, vive le Congo.
Marlène Tshibassu, Miss RDC Belgique 2013 : «Je veux représenter dignement la jeunesse de la diaspora de la RDC»
C’est une très bonne chose qu’on ait pu faire cette conférence de presse, ça permettra à de nouveaux partenaires de pouvoir se joindre à nous et de faire évoluer davantage le projet Miss RDC Belgique. Personnellement, je veux réaliser mes projets en tant que Miss à la suite de cette conférence de presse, parce que via le bouche à oreille, il y aura sans doute des gens qui voudront se joindre à ma cause et m’aider à la réaliser.
LNA : Vous aviez promis de promouvoir l’agriculture au Congo, qu’en est-il réellement ?
Marlène Tshibassu (MT): J’ai été en contact avec l’organisme Éco-Congo. Si possible, j’essaie de m’allier avec différentes personnes ou encore les autorités congolaise pour aller à la rencontre des agriculteurs lors de mon séjour. Et à partir de là, je vais voir ce qu’on peut faire pour apporter une aide financière, notamment pour l’achat de nouvel matériel agricole.
LNA : Quel message lancez-vous aux Congolais de la diaspora et du Congo ?
MT : Je suis là pour les représenter très dignement et avec leur jeunesse, on ne pourra que progresser.
Propos recueillis par J.T