L’Afrique d’hier dans l’ombre de la nuit, du doute et de l’incertitude s’efface et une autre plus resplendissante de lumière apparaît à l’horizon avec un cortège de croissance attirante. C’est l’amorce d’une Afrique noire nouvelle, rayonnante, qui se propulse sur le devant de la scène du marché international et qui s’annonce prépondérante dans la commande de l’économie mondiale.
L’analyse bilancielle de l’année 2012 montre une bonne santé économique de l’Afrique subsaharienne. Tous les clignotants des indicateurs économiques sont de couleur verte. Ce fait illustre à l’évidence que toutes les performances afférentes sont fiables. Tous les analystes et experts prédisent allègrement, dans un proche avenir, une ascension vertigineuse de l’Afrique noire au pinacle de la croissance.
Malgré les guerres et les tragédies qui rongent et ensanglantent son sol fécond, elle bat des records de croissance. Une grande première qui fait de l’Afrique noire l’heureuse gagnante dans la course mondiale où les états nantis souffrent atrocement sous l’étreinte de l’austérité, rendant encore plus pernicieux leur espoir de croissance forte. L’Afrique subsaharienne s’en sort bien dans cette ère de rigueur qui étrangle et exsangue les pays développés. Avec cette nouvelle couleur, le visage de l’Afrique change. Elle n’est plus celle qu’elle était au temps jadis. Ni ce que l’on croyait être au temps présent. Un autre continent s’ouvre au monde avec ses particularités, ses spécificités et son identité propre qui fait d’elle le prochain leader mondial puissant. Celui qui tirera vers le haut la machinerie occidentale en perte de vitesse et en panne de recherche, d’innovation et d’investissement.
L’Afrique est le moteur de demain
Nos anciens, partis dans l’autre monde, prédisaient que le jour viendra où l’Afrique noire sera la locomotive du monde. Tout le monde s’identifiera au modèle sublimé de la mère du monde qui montrera au reste du monde le chemin radieux de la croissance stable. Une vie nouvelle s’ouvrira dans cette terre et les experts acclameront les réussites du continent majeur et vanteront les riches promesses écloses. L’Afrique victorieuse entrera dans l’ère florissante et ouvrira une brèche scintillante dans la cathédrale universelle de la paix et de l’amour fraternel.
Cette prophétie millénaire des ancêtres semble se dessiner, se réaliser au regard de la croissance spectaculaire enregistrée l’an dernier et à la lumière des perspectives d’avenir qui se profilent meilleures. Une mutation réelle s’observe au vu de l’effort accompli. Plus fort que l’Inde et le Brésil, le continent africain au sud du Sahara enregistre un taux de croissance de 4,9%. En mai 2010, la Directrice générale de la Banque mondiale disait que : «l’Afrique subsaharienne est l’économie qui pèse plusieurs milliards de dollars et qui bénéficie d’une croissance plus rapide que ses concurrents : l’Inde et le Brésil». Dans ce sillage, le FMI lance un pronostic favorable et estime fort bien que les chiffres seront en nette progression entre 2010 et 2015.
C’est un bulletin brillant pour l’Afrique qui vient. Dans ce revirement stratégique et ce changement paradigmatique, l’Afrique en ébullition s’éveille du sommeil épileptique et du coma sceptique alors que ses détracteurs la croyaient déjà morte dans son berceau de l’humanité. Sortie de sa torpeur, elle impressionne par la montée spectaculaire et l’éclosion de l’initiative individuelle. Cet esprit d’entreprendre sort des sentiers ombreux la vision constructive de créer les usines et de générer les emplois. Une promotion privée propice et apte à déclencher la machinerie entrepreneuriale africaine longtemps enfermée dans les gouffres de l’inertie d’action. Partout en Afrique noire, les murs se montent, les buildings et les gratte-ciels s’élèvent, les unités de production s’ouvrent, les business marchent, les marchés se développent, … Une nouveauté qui va de pair avec l’essor de l’investissement privé et étranger qui bénéficie d’un soutien de taille et d’une bonne santé institutionnelle. L’Afrique est en pleine mue, et met en marche le développement et l’émergence sans précédent qui évincent le portrait de l’Afrique ombreuse et celui des enfants délaissés, à l’assaut de l’Europe et de l’Amérique.
Une belle image de l’Afrique non famélique
L’Afrique noire actuelle montre une image saisissante. Une autre figure est née dans son monde intérieur. Les idées reçues et les préjugés échouent dans cette ascension vertigineuse. Les meilleures pensées effacent la nature guerrière, tribale et malade engluée dans le cycle sans fin de la faim effroyable. Ce visage du continent noir négatif, décrié, vilipendé, brocardé et projeté à l’écran du monde est en voie de disparition. Et cette figure colportée et décrite odieusement obscure, souffrante, ténébreuse se dissipe dans les nuages éclairés. Cette rosée de lumière qui embrase et illumine l’Afrique dans l’assurance de ses moyens et dans la confiance de ses potentialités énormes.
La grande pauvreté a commencé à reculer dans bon nombre des pays. La classe moyenne devient de plus en plus présente. Le FMI a calculé que 65 millions d’africains ont un revenu supérieur à 3000 dollars par an. Ils devraient être 100 millions en 2015. Des chiffres qui donnent le tournis et attirent les entreprises européennes, américaines et asiatiques. A cet effet, on observe l’afflux des capitaux étrangers. Actuellement, l’Afrique devient le second marché de la téléphonie derrière l’Asie. C’est le gage éloquent que les Chinois, les Indiens, les Brésiliens, les Turcs et autres font de l’Afrique l’eldorado pour se procurer des matières premières, vendre leurs produits, leurs machines et remporter les contrats faramineux. Le flux de capitaux vers l’Afrique subsaharienne est passé de 8 à 48,2 milliards de dollars entre 2011 et 2012 selon le rapport de la Banque mondiale. La stratégie du gagnant-gagnant produit des effets positifs. La Chine, championne de cette nouvelle donne, déploie ses investissements partout en Afrique. L’Amérique voit de bon œil cette embellie de la croissance du continent noir. Un regain d’intérêt s’accroit avec le raffermissement des liens et dans l’optique de signer des grands contrats. L’Europe déjà présente amplifie ses rapports de partenariat avec cette partie du monde en pleine effervescence et en démarrage économique. Dans cette lutte larvée, l’Afrique subsaharienne devient une nouvelle frontière pour tous ces investisseurs potentiels avides de nouveaux marchés et soucieux de transférer leur modèle économique, politique et culturel.
L’élite actuelle, un atout essentiel
L’arrivée d’une jeune élite dans les sphères des entreprises et dans le monde ministériel a amplement contribué à cet essor économique. Loin de parler encore de miracle, cette métamorphose accélérée des pays, notamment le Ghana, meilleur élève du FMI et de la Banque mondiale, le géant dénommé Nigéria, l’Éthiopie futur dragon, la Côte d’Ivoire, l’Angola, le Mozambique, l’Afrique du sud, le Cameroun, le Gabon, le Burkina Faso, le Togo, le Bénin, les deux Congos... montre que l’élite à la manette de la politique et des unités de production a accentué cette ascension fulgurante. Le retour au bercail de ces nouvelles têtes a été favorable et fort concluant.
Ces enfants formés dans les grandes écoles occidentales ont apporté leur savoir faire et leur expérience acquise dans ces pays développés. Un atout indéniable qui a impulsé une dynamique dans la gestion des entreprises, des ressources humaines, dans la logistique, dans les stratégies et dans la gouvernance. Avec eux, l’Afrique est devenue une terre de prédilection et de naissance des industries florissantes pilotées par une main-d’œuvre riche et abondante. Ainsi, hormis les richesses naturelles abondantes, l’Afrique au sud du Sahara est un champ qui regorge de ressources humaines nombreuses. Une véritable niche favorable pour une plus large ouverture des plateformes économiques, minières, industrielles et gazières. Ces colossaux gisements qui feront du Nouvel Afrique le grand producteur et le géant exportateur de demain.
L’espoir d’une réussite certaine demeure
Ce faisant, la démographie galopante contribue largement à cette mutation. L’Afrique subsaharienne connait un fort taux de croissance démographique. En quinze ans, une révolution s’est amorcée et un chiffre frôlant un milliard a été atteint en 2012. Cette poussée humaine montre que les sociétés d’Afrique noire ont littéralement changé. Hier encore rurales et tribales, elles sont devenues majoritairement urbaines et jeunes. Mais hélas ! La croissance n’a pas totalement généré les emplois visés. La plus grande partie de la population en âge de travailler reste cramponnée au secteur informel. L’embellie de la croissance reste insuffisante pour former et éduquer, et pour diminuer le chômage, réduire les écarts, les inégalités criardes qui gangrènent l’Afrique. Malgré cette insuffisance, l’espoir d’une réussite certaine demeure.
Au regard du tableau reluisant de la croissance record affichée et des perspectives d’avenir radieuses, l’Afrique en lumière est à l’aurore du décollage : un boom économique qui donne aux dirigeants actuels l’assurance d’une vie meilleure et heureuse pour l’Afrique future. Un continent noir majeur qui entrera dans une nouvelle ère de réussite et de prospérité, ce troisième millénaire victorieux qui sera et restera africain dans toute sa grandeur et sa magnificence infinie.