L’année nouvelle en Afrique sera aussi une année culturelle et sociale. Sur le plan social, il s’agira de trouver les meilleures formules pour un mieux-être des populations. Sur le plan culturel, la promotion des réalités et des manifestations liées au vécu des africains tiendra une place de choix sur le continent. Décryptage.
L’Afrique sera au rendez-vous du culturel et du social en 2013. Cette année, les africains voudront relever avec opiniâtreté les défis sociaux et culturels qui jalonnent le parcours vers une meilleure appropriation et une meilleure exportation des richesses africaines. Dans cette marche vers l’émancipation culturelle, plusieurs défis sont à relever. Lors de la 8e édition des Universités Africaines de la Communication de Ouagadougou (UACO), l’une des problématiques soulevées par les africains est la diffusion des images venues de l’extérieur sur les écrans des télévisions africaines. En effet, la vague des télénovelas s’est installée en Afrique, mettant à mal les productions africaines. Presque toutes les télévisions africaines diffusent des séries brésiliennes, asiatiques, mexicaines, turques sur leurs écrans à la mi-journée et à la tombée de la nuit. De cultures différentes, ces films venus d’ailleurs constituent une menace pour l’éducation de la jeunesse africaine. Il y a lieu de travailler à avoir des productions de films et de séries qui répondent aux réalités socio-culturelles des peuples africains. C’est l’un des plus grands défis des télévisions africaines en cette nouvelle année. Il est vrai que la lutte ne sera pas des plus faciles quant on sait les enjeux d’une telle entreprise. En Afrique, les coûts de production et de diffusion des sitcoms et des séries télé ne sont pas à la portée de tout le monde. A cet effet, l’État et les partenaires impliqués dans la promotion de l’éducation en Afrique devraient se pencher, avec sérieux, sur cette problématique. Des solutions idoines doivent être trouvées à cette propension à diffuser des films qui ne répondent pas aux réalités culturelles de l’Afrique. A la longue, ce serait tronquer la culture africaine contre celle venue d’ailleurs. Or, on le sait, la richesse, la diversité et la vitalité de la culture africaine ne sont plus à démontrer. Depuis la nuit des temps, cette culture a mobilisé des cœurs, suscité et nourri des espoirs en faisant vivre des passions. La culture africaine est le symbole et le reflet de la symbiose des peuples du continent. De Johannesburg (Afrique du Sud) au Caire (Égypte), de Dakar (Sénégal) à Addis-Abeba (Éthiopie), la culture africaine, chaque année, révèle des surprises au monde entier. Le cinéma, les arts, les sculptures et les figurines des 4 coins d’Afrique sont uniques en leur genre. Un évènement d’envergure mondiale organisé en Afrique est l’occasion d’un test grandeur nature de la richesse des peuples d’Afrique. Ne l’oublions pas, la coupe du monde de football organisée en Afrique du Sud a montré combien les africains sont riches sur le plan culturel. La preuve : l’Afrique a introduit le vuvuzuela dans le monde et sur les stades. En 2013, le continent ne dérogera pas à la règle avec l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations sur la terre des Bafana Bafana, du nom de l’équipe nationale sud-africaine. Le monde du football aura les yeux tournés vers cette compétition d’envergure internationale, vivier de talents et de génies du ballon rond sur le continent.
Réussir la CAN, un défi
L’Afrique du Sud a mis les bouchées doubles pour pouvoir réussir cette coupe d’Afrique. Dès janvier, les différentes équipes seront présentes dans ces deux pays en espérant faire mention honorable de leur participation. Les favoris seront de la partie, les outsiders aussi ; de même que les trouble-fêtes. Une chose est sûre, le niveau actuel du football africain permet d’espérer des rencontres avec des phases de jeu et des systèmes dignes des professionnels. Depuis quelques années, les joueurs africains font la beauté du jeu sur les plus grands stades du monde. La Côte d’Ivoire sera là avec ses stars, le Ghana aussi, sans oublier les autres nations qui, tapies dans l’ombre, voudront surprendre les grandes nations par leur sens du jeu en équipe. La Coupe d’Afrique 2013 ira à la nation qui aura su faire preuve de jeu collectif. Les individualités pourront payer à certains moments. Mais, à ce niveau de la compétition où toutes les équipes se valent, c’est sur des détails que se fera la différence. A ce titre, les équipes devront travailler les balles arrêtées et les systèmes de jeu changeant au cours d’un match. C’est la règle du football mondial qui le demande. Il est incontestable que 2013 en Afrique, sur le plan de la culture et du sport promet des merveilles.