Un dialogue stratégique a débuté entre le Maroc et les États-Unis à la mi-septembre dernier, à Washington. De grandes questions, pour développer les relations entre les deux pays, ont été soulevées par le chef de la diplomatie marocaine, Saad-Dine El Othmani, et la Secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton. Ce dialogue stratégique entre les deux pays a été impulsé par le roi Mohammed VI du Maroc qui a travaillé pour l'établissement d'un climat propice à l'avènement d'un partenariat stratégique et à la mise en place d'un nouveau cadre de coopération entre les deux pays, révèlent nos sources.
Le Maroc et les États-Unis ont procédé au lancement du premier dialogue stratégique entre les deux pays. Pilotée par le Ministre marocain des Affaires étrangères, Saad-Dine El Othmani, et la Secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, cette initiative a pour essence de permettre le renforcement stratégique des relations entre les deux pays au moment où l’hégémonie et le lobby chinois gagnent du terrain en Afrique. Cette première édition du dialogue stratégique se propose d'examiner le partenariat bilatéral dans ses volets politique, sécuritaire, économique et culturel, précise la même source. En réalité, cette session est intervenue suite aux échanges fructueux entre le Maroc et les États-Unis. C’est dans ce cadre que Washington avait réitéré son soutien à Rabat à propos des réformes entreprises par le roi Mohammed VI, mais aussi sur le plan d’autonomie au Sahara. Après la signature d’un partenariat de libre-échange entré en vigueur depuis 2006, les autorités marocaines ont décliné leur bonne volonté d’aller au-delà du cadre actuel pour explorer de nouvelles opportunités et rechercher des instruments pertinents pour renforcer cette relation bilatérale entre les deux pays.
Les États-Unis conscients de la posture du Maroc en Afrique
La première session du Dialogue Stratégique Maroc-USA s’est tenue le jeudi 16 septembre dernier à Washington avec pour objectif d'approfondir davantage les "excellentes relations" entre les deux pays. Le pays du roi Mohammed VI est le seul pays africain, jusqu’à présent, à être lié par un accord de libre-échange avec les États-Unis. Le Maroc, figure, pour la première fois, parmi le top 5 des marchés arabes les plus importants pour Washington. Le volume des importations de biens américains dépassait 2,86 milliards de dollars en 2001, soit une hausse de 47% par rapport à 2010. La position géostratégique du royaume chérifien, passerelle vers l’Europe, offre de grandes opportunités d’échanges et d’investissements, notamment grâce au port Tanger-Med directement connecté à plusieurs ports européens et américains. En 2010, les exportations marocaines vers les États-Unis ont connu un bond marqué par une augmentation de 56% par rapport à 2009. L’agroalimentaire est le principal secteur d’exportation vers les États-Unis. A travers le monde, le Maroc exporte plus de 85,5 milliards de dollars de produits agroalimentaires. Des relations commerciales que cherchent à consolider les USA. A noter qu’aux mois de mars 2012 et octobre 2011, d’importantes délégations d’hommes d’affaires américains s’étaient rendues au Maroc pour explorer le marché et les opportunités d’investissements dans les secteurs des énergies propres et renouvelables, des services financiers et des technologies de l’information. A noter que le lancement du Dialogue Stratégique entre le Maroc et les États-Unis est la concrétisation de la vision du roi Mohammed VI du Maroc qui avait appelé, lors de sa visite aux États-Unis en juin 2000, à l'établissement d'un climat propice à l'avènement d'un partenariat stratégique et à la mise en place d'un nouveau cadre de coopération entre les deux pays, selon la même source.