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Pour elle, le travail est une satisfaction et la satisfaction de la clientèle, une préoccupation. Marie-Paule Bourguet, cordon ombilical entre les produits de luxe et la clientèle, exerce comme attaché de presse depuis plus d'une dizaine d'année. Dans les domaines de la joaillerie, de l'horlogerie, du champagne, de l'hôtellerie, de la gastronomie, Marie-Paule Bourguet parle dans cet entretien de sa capacité à satisfaire la clientèle en fonction des produits proposés.

Le nouvel Afrique (LNA) : Mme Marie-Paule BOURGUET en comptabilisant le nombre d'années d'expérience que vous avez, cela fait 40 ans. De 1972 à 2012 qu'est-ce qui a évolué dans votre métier ?

Marie-Paule Bourguet (M-PB) : Tout a changé, j'ai commencé à travailler à l'époque du telex et nous voici à celle des tablettes ! Les gens, les habitudes, l'urgence … rien n'est plus pareil, avec des bons côtés mais aussi des regrets.

LNA : Votre réputation dépasse la frontière belge. Vous avez des client(e)s en France, en Italie, au Maroc… J'en passe et des meilleures…. et vous travaillez aussi en partenariat avec la France. Qui êtes-vous vous ?

M-PB : Quelqu'un pour qui le travail est une source de satisfaction qu'il vienne de Belgique ou de l'étranger ! Je travaille aussi bien avec des Maisons Internationales dont le siège se trouve à l'étranger qu'avec de belles enseignes belges. D'autre part, il est normal que des hôtels, par exemple, situés à l'étranger cherchent à se faire connaître en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg.

LNA : Quelles qualités personnelles faut-il avoir pour être une attachée de presse dans le secteur du luxe ?

M-PB : Avoir une sensibilité exacerbée pour le luxe, le goût du beau, du raffinement. Une ouverture d'esprit pour 'apprendre'' et surtout, beaucoup de disponibilité.

LNA : Il y a bien sûr les qualités personnelles mais il faut aussi avoir certaines compétences. Quelles sont-elles ?

M-PB : Les mêmes que dans tous les métiers, sérieux, rigueur, respect mais surtout une expertise professionnelle. Il faut bien comprendre la Marque, la Maison, le Produit sur lequel on communique et s'adapter à chaque situation de mise en valeur de celui-ci. Je pense que mon expérience en marketing me donne une «valeur plus».

LNA : Quelles sont les contraintes de votre métier ?

M-PB : Une très grande disponibilité qui oblige à faire abstraction de beaucoup de choses, surtout dans la vie privée.

LNA : Les attachés de presse font le lien entre leur(s) client(e)s et les journalistes. Cette activité relève du domaine des relations publiques. Quel en est l'objectif ?

M-PB : Le rôle de l'attachée de presse est d'informer les journalistes à propos de tout ce qui concerne ses clients, le but étant que les informations soient mentionnées dans la presse (sous toutes ses formes).

LNA : Pour atteindre cet objectif quels sont les types d'actions que vous devez mener ?

M-PB : Tout d'abord, il y a lieu de réaliser ce qu'on appelle un «dossier de presse» qui contiendra tous les éléments nécessaires à l'information des journalistes (textes, photos etc.). Ensuite ce dossier est envoyé à la presse ou remis lors d'une conférence de presse ou d'une présentation ou de manière individuelle.
C'est là qu'interviennent les bonnes relations entre le journaliste et l'attachée de presse qui génèreront de bons articles mais encore faut-il que l'information intéresse le journaliste. La cible de la diffusion des informations est donc primordiale. LNA : Suivant la demande, avez-vous des missions complémentaires telles que des achats d'espaces publicitaires, d'organisation et /ou de participation à des événements etc. ?

M-PB : Déontologiquement, l'attachée de presse ne s'occupe pas d'achats d'espaces mais beaucoup le font. Ce n'est pas mon cas. Il nous arrive très souvent d'organiser des événements presse pour nos clients et/ou de participer à des événements auxquels ils sont présents.

LNA : Pouvez-vous nous décrire votre journée type ?

M-PB : Impossible! Elles sont toutes différentes et c'est ce qui fait le charme de notre métier ! Un point incontournable cependant, c'est la lecture des magazines qui arrivent à l'agence afin de vérifier s'il y a des échos pour nos clients.

LNA : Votre travail s'inscrit dans le cadre d'une stratégie de communication globale pour une entreprise qui décide de mettre en œuvre une politique de communication. Elle est complémentaire aux autres formes de communication : interne, commerciale, financière etc. … Comment s'articule la cohérence de ces différents pôles pour la construction et la mise en valeur de l'image de l'entreprise ?

M-PB : Chaque entreprise a (ou devrait avoir) une charte de communication et un «fil rouge» qui englobe toute la communication pour la cohérence de l'image diffusée par les différents réseaux de communication de celle-ci.

LNA : Quels sont les points forts de BOA PRESS RELATIONS ?

M-PB : Une expertise marketing qui lui donne une force supplémentaire dans le respect du «fameux fil rouge». Une renommée dans le monde du luxe et de ses dérivés et aussi une réactivité fort appréciée par la presse.

LNA : Dans quels domaines d'activité êtes-vous spécialisée ?

M-PB : Dans le luxe principalement. C'est ma formation et surtout mon choix. Je pense qu'on ne communique bien que sur des sujets que l'on comprend et que l'on aime.

Mon luxe, c'est de pouvoir travailler uniquement avec des clients qui m'intéressent et qui correspondent à ce que j'aime. LNA : Quels sont les canaux de communication que vous utilisez pour vos client(e)s ?

M-PB : La presse écrite, la radio, la télé, le web, tout ce qui me permet de faire parler de mes clients.

LNA : Vous êtes une agence de relation presse dans le domaine du luxe. Agence polyglotte. A quel monde appartiennent vos client(e)s ?

M-PB : La joaillerie, l'horlogerie, le champagne, l'hôtellerie, la gastronomie …

LNA : La planète entière crie à la crise. Mais Slate nous dit " quelle crise ? ". Avec une croissance mondiale de 6 à 7% en 2012 et une progression de 10% en 2011, le secteur du luxe fait des envieux. Comment se porte-t-il en Belgique ?

M-PB : Comme dans toute l'Europe, un fossé s'est créé entre le luxe et le bas de gamme et le milieu de gamme s'y engouffre petit à petit. Le luxe se porte mieux que les autres secteurs mais tout est difficile actuellement.

LNA : Le chiffre d'affaires global du secteur du luxe dépassera 200 milliards d'euros en 2012. La France, qui est une référence du luxe, a un chiffre d'affaires évalué à 31 milliards en 2012, dont 84% à l'exportation. Le comité Colbert, qui est la référence mondiale en la matière, nous dit que le luxe emploie directement et indirectement, 131.000 personnes en France et 800.000 personnes en Europe. Il continue à embaucher quand d'autres secteurs économiques licencient. Alors, le luxe est-il en crise ou pas ?

M-PB : je pense que la crise en tant que telle est appréciée différemment par tout le monde, comme le luxe d'ailleurs. A chacun ses références et ses échelles comparatives.

LNA : Les touristes asiatiques dépensent sans compter dans des produits de luxe en Europe et aux États-Unis ; ainsi font également d'autres touristes, venant du groupe " BRICS " (Brésil, Russie, Inde, Chine, et Afrique du Sud). Ces derniers sont-t-ils donc les nouveaux consommateurs du luxe ?

M-PB : Certainement. Je pense néanmoins qu'il y a encore de très grandes fortunes en Europe qui ont un pouvoir d'achat évident mais il n'y en a pas une pléiade.

LNA : Madame Marie-Paule BOURGUET, vous êtes entre autres l'attachée de presse du palace le Negresco de Nice, de Bulgari, et de Messika Paris. Vous semblez choisir vos client(e)ss en fonction de la vie que vous menez qui est un art de vivre. Quel est le créateur africain avec qui vous aimeriez collaborer ?

M-PB : Je ne choisis pas mes clients en fonction de la vie que je mène mais bien par rapport à mes 'forces' professionnelles. J'essaie de garder une harmonie entre mes clients. Je pense qu'ils me choisissent aussi pour mes compétences.
J'aime à faire la différence entre la vie que je mène à titre privé et ma vie professionnelle. Les deux sont bien scindées et peuvent même parfois diverger à certains moments.
Je ne connais hélas pas bien, et je le regrette, les créateurs de mode africains mais j'adore la façon dont ils revisitent la mode occidentale car ils n'ont pas peur de mettre de la couleur et de la gaieté dans leurs créations.

Brève description de son parcours

16 ans chez Essilor "filiale Belgique" dont 8 ans en tant que directrice commerciale et marketing. 4 ans et demi chez Cartier dans le secteur marketing, sur le terrain et aussi comme directrice de la boutique de Bruxelles. Cours à l'Université du Luxe. 2 ans et demi chez les Joailliers Tollet comme Relation Publique interne afin de faire connaître leur nom. Et maintenant, cela fait 18 ans que cette Grande Dame du luxe dirige sa propre agence. Vous avez dit expérience. Alors rajoutez EXPERTISE!!!

BOA PRESS RELATIONS

Attachée de presse - persattachee

Madame Marie-Paule BOURGUET

Chaussée de Wavre - 654 Waversesteenweg

Bruxelles - 1040 - Brussel - Belgium

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