La Chine vient d’allouer 20 milliards de dollars à l’Afrique. En effet, depuis 2009, la Chine est devenue le premier partenaire commercial de l’Afrique avec plus de 166 milliards de dollars d’échanges en 2011. Ainsi, lors du Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FCSA) qui s’est tenu du 19 au 20 juillet à Pékin, la Chine a accepté de doubler le montant de ses prêts dans le continent, pour les trois années à venir.
La Chine a cassé la tirelire pour s’attirer les bonnes grâces de son premier partenaire économique, l’Afrique. Le pays va ainsi doubler le montant de ses prêts accordés aux pays africains au cours des trois prochaines années, passant de 10 à 20 milliards de dollars (soit environ 16 milliards d’euros), a annoncé le Président chinois Hu Jintao lors de l’ouverture du Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FCSA) qui s’est déroulé du 19 au 20 juillet à Pékin. Un forum destiné à discuter de l’avenir du commerce et de l’investissement sino-africain. Du coup, la Chine renforce son hégémonie économique sur le continent. Chine et Afrique devraient renforcer leur confiance mutuelle sur le plan politique. Depuis quelques années, la Chine est en effet devenue le premier partenaire économique de l’Afrique avec, comme conséquence, le soutien, de tout cœur et avec sincérité, de la voie de développement choisie par les pays africains, a laissé entendre le Président chinois Hu Jintao, précisant que son pays «continuera d’accroître son aide à l’Afrique de sorte que le peuple africain puisse tirer les bénéfices du développement». Des propos validés par le président sud-africain Jacob Zuma, participant au FCSA, qui s’est dit lui aussi convaincu que les intentions de la Chine diffèrent de celles de l’Europe, laquelle, à ce jour, continue de chercher à influencer les pays africains selon son seul intérêt». En 2006, la première puissance économique mondiale avait déjà versé pas moins de 5 milliards de dollars (soit environ 4 milliards d’euros) aux États africains, et 10 autres milliards en 2009 (soit environ 8 milliards d’euros). Ces investissements financiers ne sont pas du goût de l’Europe qui les dénonce, selon des sources bien imprégnées. La Chine est mise au banc des accusés par certains lobbies politiques européens qui soutiennent que ces investissements massifs en Afrique sont versés sans tenir compte des atteintes aux droits de l’homme et de la corruption dans certains pays africains. Par ailleurs, depuis trois ans, la Chine a contribué à former 40 000 africains. 2000 entreprises chinoises étaient installées sur le continent fin 2011 et 29 Instituts Confucius sont aujourd’hui présents dans une vingtaine de pays. Ce partenariat est l’un des meilleurs exemples de réussite de la coopération sud-sud, s’est félicité, pour sa part, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, qui a assisté à la cérémonie d’ouverture. Reste maintenant à élargir cette coopération en mettant l’accent sur le développement du secteur agricole, sur l’emploi des jeunes notamment et les transferts de technologies. Et pourtant, selon les Présidents Jacob Zuma et Alassane Ouattara, la coopération économique devrait se réaliser davantage d’égal à égal. Ce modèle de commerce ne serait pas viable sur le long terme. L’expérience économique de l’Afrique avec l’Europe dans le passé appelle à la prudence avant d’engager des partenariats avec d’autres économies, soutient le président sud-africain. Même son de cloche du côté d’Alassane Ouattara. Quoi qu’il en soit, le monde doit aider l’Afrique à se développer et c’est ce que fait la Chine. N’est-ce-pas ?