Nous avons appris, avec une grande tristesse, le rappel à Dieu de notre confrère Stéphane Tchakam, directeur de la Rédaction du quotidien Le Jour au Cameroun. Nous avons eu à échanger avec lui sur plusieurs sujets relatifs au développement politique et économique du continent africain. Journaliste de talent, il était attaché aux valeurs de l’Afrique. Jamais son décès n’aura provoqué autant de consternation dans le monde local des médias. Un grand homme s’en est allé sans crier gare. Mais, comme le dit l’adage : «La mort ne donne pas de rendez-vous». Comme quoi, elle ne prévient pas quand elle frappe, elle peut surgir à tout instant. Ce lundi 13 août 2012, les amis, connaissances, confrères et parents qui sont venus à l’hôpital général de Douala lui témoigner leur compassion, avaient le visage défait, des sanglots s’échappaient ici et là, les regards se perdaient au loin… Stéphane, qui aurait eu 41 ans le 16 décembre prochain, s’en est allé. En effet, le défunt Stéphane Tchakam, journaliste émérite, après ses études de journalisme à l'ESSTIC, a été tour à tour journaliste au quotidien Mutations, à Cameroon Tribune et enfin au quotidien Le Jour où il avait été promu Directeur de la Rédaction. Que la terre lui soit légère.
Il est clair, le 14e Sommet de la Francophonie devrait se tenir en octobre prochain à Kinshasa en République Démocratique du Congo (RDC). Toutefois des voix s’élèvent pour sonner l’alerte. Le refus de ces opposants au sommet en RDC est basé sur le droit. En effet, la Francophonie est une communauté de partage, réunie autour d’une langue, le français. Il y a des règles à respecter au sein de cette communauté. Une charte qui régit ces règles existe, a souligné Jean-Louis Tshimbalanga, Président de l’association Convergence pour l’Émergence du Congo (CEC). Il s’agit de la déclaration de Bamako du 3 novembre 2010 qui stipule cinq règles en particulier que tout membre de la Francophonie se doit de respecter . Le premier point est le constat de la pratique démocratique des pays membres de la Francophonie. Le deuxième point, c’est le respect des droits humains. La démocratie, système de valeurs universelles, est fondée sur la reconnaissance du caractère inaliénable de la dignité et de l’égale valeur de tous les êtres humains ; chacun a le droit d’influer sur la vie sociale, professionnelle et politique et de bénéficier du droit au développement. Le troisième point : Francophonie et démocratie sont indissociables ; il ne saurait y avoir d’approfondissement du projet francophone sans une progression constante vers la démocratie et son incarnation dans les faits. Le quatrième point : l’instauration de l’État de droit, dont les institutions doivent être renforcées. Le dernier point, l’un des plus importants, est la mise en application de cette déclaration pour toute personne qui a pris le pouvoir par les armes. La première chose à faire, c’est de statuer sur les sanctions des personnes qui ont usé de telles pratiques. Et le pays en question n’est pas convié lorsqu’il y a des réunions internationales. Plusieurs pays, dont l’organisation a estimé qu’ils n’ont pas respecté ses règles, ont déjà été suspendus : le Mali, la Mauritanie, Madagascar et la Guinée-Bissau. Lorsqu’il y a des textes qui régissent une communauté, ils doivent être appliqués pour tous, sans exception, a expliqué Mr Tshimbalanga, Président de la CEC. Le moins que l’on puisse dire est que plusieurs acteurs de la société civile, congolaise et africaine, y compris les hommes politiques et autres, s’opposent à ce sommet en RDC. Les autorités étatiques, ont-elles des arguments ? Wait and see.
De plus en plus, des sites d’informations qualifiés de sites pornographiques envahissent l’espace médiatique sénégalais. Devant la montée en puissance du phénomène de cette forme de pornographie déguisée dont les jeunes sont très friands, une pétition a été lancée par des religieux pour faire appliquer la loi interdisant la diffusion des films pour adultes. L’association africaine pour la défense des droits des enfants s’est fait entendre en demandant tout simplement, aux nouvelles autorités, l’application de la loi afin d’interdire au Sénégal l’accès aux sites pour adultes selon son président Massamba Mbaye qui estime, par ailleurs, que «les auteurs doivent être punis». Face à la presse, le mois dernier, le président de cette dite association n’a pas mâché ses mots. «Nous voulons que les autorités de notre pays appliquent la loi pour bloquer l’accès aux sites pornographiques, que cela concerne les sites qui sont hébergés par des serveurs basés au Sénégal ou à l’extérieur. Ces sites doivent être fermés. On ne doit pas permettre l’usage de ces sites dans notre pays. C’est une violation des lois et règlements du pays», a-t-il fait savoir. L’association africaine pour la défense des droits des enfants a une autre forme de lutte qui est d’informer et de sensibiliser les populations sur les méfaits de la consultation des sites pornographiques, sur le plan religieux. Dans la même veine, un autre organe dénommé association des ambassadeurs de la paix avait plaidé, au mois de juin, l’interdiction des certains films à la télévision nationale sénégalaise. Toutefois, jusqu’à présent leurs messages ne semblent point perceptibles d’autant plus qu’aucune réaction des autorités n’a été notée à la suite de cette série de contestations.
Trente-quatre médailles, dont onze en or, c'est le bilan des délégations africaines lors des Jeux olympiques 2012 à Londres le mois dernier. Même si le bilan en nombre est supérieur qu'à Sydney en 2000 et à Athènes en 2004, il se révèle moindre par rapport aux JO 2008 de Pékin en Chine. Si les pays d'Afrique de l'Ouest repartent de Londres sans médaille, l'Afrique du Sud, l'Éthiopie et le Kenya ont su répondre présents en défendant les couleurs africaines au sommet de l’athlétisme mondial et limiter ainsi la casse durant ces JO 2012. Toutefois avec ces trente-quatre médailles, le bilan des délégations africaines est plutôt terne. L’Afrique de l’Est et l’Afrique Australe sont comme à leur habitude au rendez-vous. L’Afrique du Nord est en revanche clairement en baisse de régime. Et l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale, quant à elles, n’ont pas encore fait honneur au continent. Le Nigeria, le Cameroun, le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont particulièrement déçu. Depuis bien des décennies, c’est comme cela que le scénario se déroule : l’Afrique prend part aux jeux olympiques, mais presque comme Elle arrive, patauge, observe, s’exerce à faire comme les autres, avant d’ouvrir les yeux devant la dure réalité ; après quoi, c’est la grande et interminable désillusion. Toujours plus faible aux jeux olympiques: bizarre devise de l’Afrique. Dure réalité. En tout cas, ces résultats peu flatteurs de Londres démontrent encore une fois, que les Africains doivent davantage se remettre au travail dans le domaine des sports. Au même moment, le rendez-vous de Rio de Janeiro en 2016 pour les prochains Jeux Olympiques pointe à l’horizon ; l’Afrique espère y récolter beaucoup de médailles.
Les révélations africaines de Londres
Chad le Clos. Afrique du Sud. Médaille d’or au 200 m papillon.
Taoufik Makhloufi. Algérie. Médaille d’or sur 1 500 mètres.
Anthony Obame. Gabon. Médaille d’argent en taekwondo.
Alaaeldin Abouelkassem. Médaille d’argent au fleuret, en escrime.
Les incroyables déceptions …
Murielle Ahouré. Côte d’Ivoire. Sprint.
Ruddy Zang-Milama. Gabon. Sprint.
Amantle Montsho. Botswana. 400m.
Blessing Okagbare. Nigeria. Sprint, saut en longueur, triple saut.
Kirsty Coventry. Zimbabwe. Dos crawlé et quatre nages.
Surnommé le Pape de la rumba congolaise, Papa Wemba est une légende de la musique congolaise. Plusieurs jeunes de son pays, ex-zaïrois, ont cherché à voyager en Europe grâce au mythe qu’il a longtemps véhiculé. Il fut, à un moment donné, le reflet de la jeunesse africaine. L’artiste congolais a énormément influencé l'histoire de la musique dans son pays. De son vrai nom Jules Shungu Wembadio, il est né 1949. Grande star de la chanson africaine, il a taillé son chemin dans le rock pour monter et faire aimer son groupe Viva-la-Musica devenu toute une école. Cet orchestre a célébré, avec luxe, ses 35 ans d'existence qui coïncident avec le 63e anniversaire de son fondateur, Papa Wemba. Lors de la célébration de cet anniversaire, Papa Wemba a tenu une messe, dans la journée du 13 juillet 2012, à la paroisse Saint Joseph de Matonge, puis un concert au Grand Hôtel de Kinshasa dans la soirée. C’est, en effet, dans le quartier Matonge qu’a été créé le groupe Viva la Musica, précisément sur la rue Kanda-Kanda au domicile familial que Papa Wemba surnommera «village Molokai». Ayant une énergie vocale inflexible, sa voix limpide et triste l'a placé au top de sa génération. Il est resté un véritable adepte de la SAPE (Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes). Être bien habillé, bien rasé et bien parfumé constitue une philosophie qui donne l'impulsion à sa musique dont la source n'est autre que la fiesta du Seigneur Tabu Ley. A l'occasion de la célébration de ses 63 ans d'âge, Lenouvelafrique lui souhaite bon vent avec son nouvel album «Système de jeu», une œuvre consacrée à l’humanitaire où il est très engagé en ce moment. A cet effet, il a participé à une soirée de gala en juin au Burkina Faso, puis en juillet dernier à Ndjamena (Tchad) dans le but de récolter des fonds pour la campagne contre le fistule. Le mois dernier, Papa Wemba était à Kinshasa afin de collecter des fonds au profit d'une ONG congolaise qui construit des classes pour les jeunes filles. En 2011, il avait livré un concert avec une vente aux enchères d'une partie de ses habits en vue de récolter des fonds pour la réhabilitation d'une école primaire.
L’Afrique devrait être confrontée à un vieillissement rapide de sa population, selon une étude de l’INED, l’Institut National des Études Démographiques parue ce jeudi 23 août. En effet, si, en 2010, seuls 5,5 % des Africains ont 60 ans et plus, le nombre absolu de personnes âgées devrait atteindre 215 millions en 2050 (241 en Europe), contre 56 millions actuellement. Le phénomène soulève bien sûr de nombreuses questions concernant la prise en charge des personnes âgées. Actuellement sur le continent africain, moins de 10% de la population peut prétendre à une pension de retraite et le modèle de société, qui voulait que les vieillards soient pris en charge par leurs enfants, a tendance à s’effriter pour diverses raisons (baisse des ressources foncières, études des enfants, travail des femmes, dévalorisation du statut social de la personne âgée). Un véritable défi pour les politiques publiques africaines.