Article publié le 2012-09-11 par Par Mouhamadou Moustapha Thiam Société
Journée Mondiale Des réfugiés Hommage aux personnes Forcées de quitter Leur pays [07/2012]
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La journée mondiale des réfugiés a été célébrée le 20 juin dernier. Un moment pour rendre hommage aux personnes qui, de par le monde, sont forcées de tout quitter pour échapper au pire. A ce titre, plusieurs organisations des défenses des droits de l’homme ont organisé des manifestations (conférences, soirées culturelles et autres…)

Le 20 juin, c'est la journée mondiale du réfugié. Pour marquer cet événement en 2011, et commémorer cette année le 60e anniversaire de la convention relative au statut des réfugiés, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a lancé de nombreuses activités afin d’attirer l’attention du public sur la thématique des réfugiés. En Belgique, plusieurs organisations ont tenu à marquer le coup en menant une action symbolique dans le cadre de la célébration de cette journée pour les réfugiés. Des conférences débats, des séances de sensibilisation sur la question et autres distributions de flyers dans les principales gares, ont été initiées dans le pays. L’occasion a été saisie par les organisateurs d’apporter un soutien aux réfugiés mais aussi de porter leurs revendications politiques au devant de la scène nationale et internationale. Cette journée mondiale dédiée aux réfugiés a été rendue possible grâce à la volonté de l'assemblée générale des Nations Unies qui a adopté la résolution 55/76, le 4 décembre 2000, pour apporter un témoignage de solidarité à l'Afrique qui abrite le plus grand nombre de réfugiés, et envers qui l’ONU a toujours montré une grande générosité. En effet, selon le rapport du HCR de juin 2011, 80% des réfugiés dans le monde vivent dans des pays en développement avec un profond déséquilibre dans le soutien international. Compte tenu du caractère prolongé de plusieurs conflits internationaux de notre époque, le rapport montre que des millions de personnes dans le monde doivent vivre en tant que réfugiés sur des périodes de plus en plus longues. Le monde se soustrait à ses obligations envers ces personnes, en les laissant attendre la fin de l’instabilité déchirant leur pays et en leur demandant de mettre indéfiniment leur vie entre parenthèses. Selon toujours le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, 42,5 millions de personnes se trouvaient dans une situation de déplacement forcé à la fin 2010. Mais, toutes ne sont pas prises en charge par le HCR, quelque 4,8 millions de réfugiés, par exemple, sont enregistrés auprès de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (l’UNRWA). Parmi les 26,4 millions de personnes déplacées internes, 15,5 millions d'entre elles bénéficient de l'aide et de la protection assurées par le HCR. Au total, le nombre de bénéficiaires du HCR (réfugiés ou déplacés internes) s'élève à 25,9 millions en 2011. Il s'est accru de 800 000 personnes par rapport à l'année 2010. Parmi les pays industrialisés, l'Allemagne demeure le plus important pays d'accueil avec 571 700 réfugiés. Parallèlement, l'Afrique du Sud a reçu le plus grand nombre de demandes d'asile individuelles (107 000), et ceci ces quatre dernières années. Par ailleurs, le Pakistan, l’Iran et la Syrie comptent les plus fortes populations réfugiées avec respectivement 1,9 million, 1,07 million et 1,005 million. Le rapport statistique du HCR, dit «Tendances mondiales pour 2011», met en avant, pour la première fois, l'étendue du déplacement forcé généré par une série de crises humanitaires majeures qui ont commencé à la fin 2010 en Côte d'Ivoire, rapidement suivies par d'autres en Libye, en Somalie, au Soudan et ailleurs. Au total, quelque 4,3 millions de personnes ont été nouvellement déracinées, dont 800 000 d'entre elles ont fui leur pays et sont devenues réfugiées, selon les statistiques 2011 de l’HCR.