L’année 2011 a été celle du renforcement des acquis au Tchad. Du domaine politique au domaine économique, en passant par le social, le Tchad a mis le cap sur le futur. Il affiche clairement sa volonté d’aller de l’avant.
En janvier 2011, lorsque le Tchad fêtait ses 50 ans d’indépendance, il célébrait en même temps 50 ans de lutte pour l’émancipation de son peuple sur les plans politique, économique et social. 2011 a donc été l’année du Tchad. Des acquis ont été engrangés. Des progrès réalisés, même s’ils ne sont pas visibles à l’oeil nu. Ce pays qui a vécu plusieurs années de conflits armés essaie de renaître de ses cendres. Avec ses moyens du bord : son pétrole, son agriculture et la qualité de ses hommes. Avec à sa tête le Président Idriss Déby Itno, le Tchad a décidé d’aller à la rencontre des autres pays du monde. Il faut s’ouvrir au monde pour se faire connaître et se faire vendre. C’est ainsi que la Chine et le Tchad ont décidé de renforcer leur coopération durant l’année qui s’achève. Plus qu’une coopération, c’est un partenariat gagnant-gagnant qui s’est instauré entre ces deux États. Le Vice-Premier Ministre chinois, Li Keqiang, en visite en octobre dernier à N’Djamena a réaffirmé la volonté de son pays de dynamiser cette coopération. Il a indiqué à cet effet que la Chine déploiera des efforts conjoints avec le Tchad pour continuer à explorer le potentiel de la coopération bilatérale et créer davantage de bénéfices pour les deux peuples.
A l’assaut du monde
Le Tchad, en organisant à Bruxelles un forum sur les opportunités d’affaires dans ce pays, veut aller à la conquête du monde à travers l’Europe. A cet effet, nous écrivions sur les potentialités du pays en affirmant que le réveil du Tchad se quantifie en termes de stabilité, d’opportunités d’investissements, de créneaux porteurs pour les économies en croissance et en devenir. Le Président de la Chambre de Commerce, d’industrie, des mines et d’artisanat (CCIAMA), Souradj Koulamallah, a qualifié à cet effet l’évolution économique du Tchad de locomotive en croisière. De nombreuses facilités s’offrent aujourd’hui pour investir dans ce pays. Les domaines d’intervention possibles sont divers et variés. Nonobstant la défense des intérêts des Tchadiens résidant à l’étranger, le pays développe de nombreuses initiatives pour attirer les investisseurs. L’une de ces initiatives est le forum qui permet aux différents potentiels partenaires d’échanger, de se connaître en vue de sceller des partenariats durables : « Nous faisons des businessforum qui permettent aux différentes parties de se connaitre mutuellement et d’échanger sur les opportunités de chaque pays », estime M Koulamallah. La fiabilité des investissements dans ce pays se résume au fait qu’il dispose de données et de statistiques qui permettent aux investisseurs d’investir sur des bases fiables. « En outre, quelle que soit la nature des futurs projets et investissements, la chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture, des mines et d’artisanat met à la disposition des investisseurs des données quantitatives et qualitatives sur la quasi-totalité des secteurs. On a une chambre de commerce, d’industrie, des mines et des métiers (artisanat). Nous avons également une chambre d’agriculture, d’élevage et de pêche », prône le Président de la Chambre de Commerce. Ce forum sur le Tchad a tenu toutes ses promesses. En témoigne la présence massive à la rencontre de potentiels investisseurs et d’hommes d’affaires.
Amélioration des conditions de sécurité et de paix
Cette année, le pays a beaucoup évolué sur le plan de la sécurité. La signature du traité de paix entre le Tchad et le Soudan a permis de réduire l’insécurité à la frontière entre les deux pays. Sur le plan intérieur, l'amélioration des relations entre ces deux pays constitue l'une des clés de l'ouverture démocratique en cours. La tenue d'élections législatives crédibles en 2011 s'inscrit surtout comme l'un des principaux enjeux de la mise en oeuvre de l'Accord politique en vue du renforcement du processus démocratique au Tchad. Cet accord signé le 13 août 2007 par 83 partis appartenant à la fois à la majorité présidentielle et à l'opposition démocratique constitue le cadre du processus actuel de stabilisation et de consolidation de la démocratie au Tchad. L'Accord politique de 2007 vise une plus grande neutralité des institutions de l'État, il instaure un Comité de Suivi à composition paritaire majorité-opposition chargé de son application et a notamment permis l'adoption d'un nouveau Code Électoral ainsi que la mise en place d'une Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Pour plus de sécurité à la frontière entre les deux États, désormais la sécurité dans la zone frontalière avec le Soudan est assurée par la force conjointe Tchad- Soudan de surveillance des frontières, l'armée nationale tchadienne (ANT) et le Détachement intégré de sécurité (DIS), une unité tchadienne spécialisée, affectée notamment à la protection des déplacés et des réfugiés et qui a bénéficié d'une formation et d'un financement de la communauté internationale. Au vu de ces acquis, on peut affirmer que le pays est sur la bonne voie.