Article publié le 2011-12-07 par par jamal garando Maghreb
Les news du Net [10/2011]
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Maroc-Belgique: des dificultés dans le transfert des compétences MRE

La deuxième rencontre du forum des compétences belgo-marocaines a eu lieu, hier, à Bruxelles. Il doit permettre de mettre en réseau les Marocains de Belgique afin qu’ils puissent créer des projets qui participeront au développement du Maroc. Initié en décembre 2010, il en est encore, presqu’un an plus tard, à ses balbutiements.
Près de deux heures durant, les intervenants se sont succédés à la tribune, hier, jeudi 22 septembre, à Bruxelles, pour la deuxième rencontre du forum des compétences belgo-marocaines. La salle qui comptait près de 170 personnes, s’est en partie vidée avant la fin de la conférence. Le public s’est déversé lentement dans une salle de réception informelle et, par petits groupes, attablés, ils se sont mis à discuter, entre eux, de leurs projets. La scène peut paraître banale. Elle ne l’est pas : si cette 2° rencontre du forum n’a convaincu personne, les quelques 170 Belgomarocains qui se sont déplacés veulent réellement apporter leurs compétences au Maroc, même si ce doit être en dehors du cadre du forum.

Un forum qui peine à se mettre en marche

Le projet du forum des compétences belgo-marocaines est porté par l'ambassadeur du Maroc en Belgique, Samir ADDAHRE, en collaboration avec le ministère de la communauté MRE. Presqu’un an après son lancement, en décembre de l’an dernier, l’organisation qui doit soutenir et organiser sa création en est encore à ses balbutiements. « Les Marocains de Belgique pourront devenir membres de ce réseau incessamment. Le forum compte 10 membres et nous devons aller déposer les statuts dans les jours qui viennent », informe Hajjat Djouri, présidente du forum.
Ce retard s’explique par une mésentente au sein des porteurs du projet. En décembre 2010, l’ambassadeur aurait d’abord confié les rennes du projet aux membres de l’association Marocains.be – lesquels se sont longuement exprimés durant la conférence pour défendre leurs réalisations – avant de leur retirer la mission de façon informelle. Il n’aurait pas été satisfait de leur travail. Cette dernière rencontre du forum a sans doute été la scène d’un règlement de compte presque invisible. Inefficacité ou querelles internes, les Marocains de Belgique intéressés par l’idée de s’investir dans leur pays d’origine l’ignorent, mais ils ont bien remarqué, hier, que quelque chose n'allait pas. « J’ai été surprise, lors du précédent forum, en décembre, nous étions réunis par thèmes d’intervention, chacun pouvait témoigner de son expérience, les autres réagissaient. Cette fois, beaucoup moins : on écoutait seulement », remarque Leïla Ermichi, étudiante en médecine à Bruxelles. « On participe de loin, parce que ça ne s’est pas encore concrétisé », explique, en souriant, l’air entendu, Nasser Namri, directeur projet dans une entreprise de panneaux photovoltaïques.

De la nécessité d'organiser les projets

Pourtant, de part et d’autre, un désir réel de collaborer au profit du Maroc existe. « J’ai fait de bonnes rencontres ici, je suis venu faire des connaissances, mais je crois que le forum n’est pas opérationnel, il y a trop de blabla et pas assez de réactions », estime Isham Elgghali, ingénieur projet à Sunthing. « Je suis venue me mettre au courant ; je pourrais, un jour, m’investir dans un projet en rapport avec l’enseignement pour le Maroc », explique Najjat, professeur de langue anglais-néerlandais, à Bruxelles.
Ali, architecte, tient à souligner que la volonté, pour le Maroc, de mettre à profit les compétences des MRE est réelle. « A la suite du forum de décembre auquel j’ai participé, une personne du ministère de l’Energie m’a recontacté, dans le cadre du Plan énergie, pour un projet que j’avais proposé », explique Ali, architecte. Si le projet n’a pas abouti, ce n’est pas faute de motivation de la part du ministère mais faute de temps pour lui et son collaborateur à consacrer à ce projet en plus de son travail. Les initiateurs du réseau de compétences belgo-marocain, devront donc, en plus de régler leurs dissensions internes, se pencher sur la question du mode de réalisations de ces projets. Bénévolat sur son temps libre ou entreprise ? « Nous ne sommes membres d’aucune association, mais avec notre société de panneaux photovoltaïques, nous souhaitons investir dans la région d’Oujda », explique Nasser Namri. « Je ne suis pas dans le bénévolat, notre pays est riche, il y a beaucoup de choses à faire », affirme Isham Elgghali.
Source : http://www.yabiladi.com



DAARKOM : La maison des Cultures Maroco- Flamandes

Le premier centre culturel marocain à l’étranger a été inauguré, tout le week end du 23/09/2011 au 25/09/2011, à Bruxelles en grandes pompes. L’ancien théâtre de la Gaité, qui l’accueille, en plein centre de la capitale belge, est superbe, mais il est encore vide. Charge à l'association DAARKOM de faire vivre l'endroit.
L’inauguration du premier centre culturel marocain à l’étranger s’est faite, vendredi 23 septembre et s’est poursuivie tout le week end, en plein centre de Bruxelles, au 18 rue du Fossé aux loups, dans l’ancien théâtre de la Gaité. Nommé Daarkom, « Venez là » en flamand et « Votre maison » en arabe, l’endroit est présenté comme la Maison des Cultures maroco-flamandes.
Après environ 5 ans de préparation, elle est un aboutissement, un soulagement manifeste pour les différents acteurs du projet : le ministère de la communauté des MRE, l’ambassade du Maroc en Belgique, le gouvernement flamand et l’association éponyme Darkoom, présidée par Laarbi Khetouta.
Ces travaux ont couté cher: 3 250 000 euros payés par le Maroc et la Flandre.
Projet coûteux, long et ambitieux qui retombe aujourd'hui un peu comme un soufflé. Au fil de ces années, le ministre flamand de la Culture a changé et, avec lui, ses priorités. Daarkom a vu maigrir ses subsides. Roos Pauwels, directrice, explique: "Il y a deux ans? On recevait plus ou moins 700 000, 800 000 euros. Pour cette année, on a reçu 500 000 euros seulement. C'est un problème… Ca veut dire chercher de nouvelles façons de travailler, de faire des choses quand-même. Mais on n'abandonne pas..." L'ASBL n'a plus de quoi financer une vraie offre culturelle en plus de son fonctionnement, son loyer et le personnel. C'est le Maroc qui a dû payer les festivités d'inauguration de ce week-end pour qu'elles aient lieu.
« La culture a été oubliée dans les politiques publiques concernant l’immigration, alors qu’il y a beaucoup de besoins », reconnait Mohamed Ameur, le ministre de la Communauté des MRE. Pour preuve, plusieurs centaines de personnes sont venues visiter les lieux pendant le week end : un premier et un deuxième étage mis en perspectives par l’architecte Karim Ossmani dans un décor arabe épuré. Pourtant, un oeil neuf ne voit qu’une chose : le bâtiment est vide. Des chaises et quelques fauteuils constituent l’ensemble du mobilier. L’association Daarkom, chargée de la gestion de l’endroit, a toutefois réussi à présenter, samedi et dimanche, un programme culturel surprenant : elle a juxtaposé les représentations d’artistes flamands et marocains. Samedi soir, notamment, les chanteurs marocains Barry, Nabyla Maan et Hamid Bouchnak ont rencontré sur scène les chanteurs flamands Frank Vander Linden et Klaas Delrue. L’inauguration achevée, Daarkom va vraisemblablement refermer temporairement ses portes pour que puissent être effectués les derniers travaux de finitions.
Source : www.rtbf.be
www.yabiladi.com



Belgique : un «médiateur» marocain conseile la «diversité» dans l’entreprise

Houssein Boukhriss, «assistant social, formateur et médiateur» d’origine marocaine, veut inciter les entreprises belges à recruter des jeunes d’origine maghrébine.
Depuis les attentats du 11 septembre à New York, l’Islam rimerait avec «mauvaises nouvelles» en Belgique. Les jeunes d’origine maghrébine, notamment Marocains, sont si «stigmatisés et rejetés» qu’ils se réfugient dans l’Islam, note Houssein Boukhriss dont la mission est de faciliter le contact entre les Belges, notamment les employeurs potentiels flamands, et les jeunes d’origine étrangère.
Dans un entretien au quotidien belge Le Soir, Boukhriss affirme pourtant que ces jeunes, souvent qualifiés, ne demandent qu’à travailler et conseille aux employeurs de ne pas recruter que des travailleurs issus du même pays «pour éviter les effets de groupe» et favoriser le dialogue entre les personnes de différentes confessions.
Si les Flamands prennent tous leurs congés durant le carnaval d’Alost, les Marocains préfèrent prendre leurs vacances durant le mois de Ramadan, fait remarquer Hossein, d’où son idée de mélanger des employés de différentes communautés au sein d’une même entreprise afin d’éviter que les dates de congé ne coïncident.
Le médiateur marocain qui encourage les jeunes d’origine étrangère à apprendre le flamand en raison des opportunités d’emplois qu’offre la Flandre, apprend à ces jeunes à avoir confiance en eux et à mieux se comporter en entreprise.
Source : http://www.bladi.net



La radiotélévision musulmane sur les ondes de la VRT

Une première émission du Service de télévision et radio musulmanes (MTRO) a été diffusée ce dimanche 18 septembre sur Eén, la première chaîne de la télévision publique flamande. Cinq autres religions et conceptions philosophiques reçoivent déjà du temps d’émission sur les ondes du service public de radiotélévision VRT. Le 1er janvier 2011, le Service de télévision et radio musulmanes (MTRO) était officiellement reconnu comme une association philosophique, mais devait cependant encore attendre plusieurs mois avant de pouvoir bénéficier de subsides. Il reçoit maintenant près de 118.000 euros par an.
Source : Belga