Article publié le 2011-09-17 par Par Mouhamadou Moustapha Thiam Economie
finances du Congo - Le pays en phase de croissance [08/2011]
...

La République démocratique du Congo a participé à la 22 eme session du forum Crans Montana organisé du 23 au 25 juin 2011 à Bruxelles. A cette occasion, le vice ministre des finances, Mr Joas Mbitso Ngedza, accompagné d’une forte délégation, a présenté les différents efforts de son gouvernement pour faire face aux effets néfastes de la récente crise économique et financière mondiale. A l’en croire, la Rdc, se trouve, aujourd’hui, dans une phase de croissance avec des réformes structurelles notables.

La crise financière n’a pas aussi épargné la République démocratique du Congo. Pour preuve, plus environ 300 entreprises minières et bancaires, ont connu une récession dans le Katanga, avec comme conséquence une augmentation du taux de chômage. La situation de l’emploi était préoccupante dans le pays avec la suppression de 80% des emplois. Selon le vice-ministre des finances du Congo qui intervenait en marge du forum Crans Montana, la crise financière internationale a eu des conséquences néfastes sur l’économie congolaise. A l’en croire : « l’économie de la RDC a été très vulnérable aux effets de la crise à cause de sa taille, de sa structure et de son interdépendance au reste du monde, à l’image d’autres économies africaines ». Toutefois, Mr Joas Mbitso Ngedza de préciser que la reprise de l’activité économique a été vite faite par les autorités à partir de 2010 avec un taux de croissance de 6.1 % contre 2.8 % en 2009. Les principaux secteurs ayant contribué à cette croissance sont principalement les mines, le bâtiment et les travaux publics, ainsi que les télécommunications, révèle t-il. En perspectives, il a réaffirmé que la croissance du pays devrait rester soutenue au cours des deux prochaines années avec une nette réduction de l’inflation soit environ 9% en 2011.

Une nouvelle dynamique économique

Une nouvelle dynamique a été impulsée depuis la signature de l’accord de coopération sino-congolais et la reprise des relations avec les bailleurs de fonds, note Mr Ngedza. Dans le domaine de la gestion des ressources naturelles et de la bonne gouvernance, d’importants efforts ont été également réalisés. De même, d’importants progrès sont notés dans les domaines de la santé, de l’éducation et du social. Les partenariats économiques du Congo avec les pays émergents sont marqués par la présence de la Chine, de l’Inde, de la Corée et du Brésil, très impliqués dans l’extraction minière, l’agriculture, la construction, le transfert de technologies y compris le développement social. La gestion des finances publiques s’est nettement améliorée grâce aux systèmes de mobilisation des ressources. Toujours selon le viceministre des finances, Joas Mbitso Ngedza, la Rdc, se trouve, aujourd’hui, en pleines réformes structurelles, non seulement pour améliorer le climat des affaires mais aussi pour assurer la bonne gouvernance économique, juridique et politique. A cet effet, le pays devrait connaitre un allègement de sa dette de l’ordre de 12.3 milliards USD. Cette progression socioéconomique au Congo a indubitablement résulté de la capacité des autorités politiques, en premier, du président de la République, Joseph Kabila qui a bien initié les réformes nécessaires au plan macroéconomique, a tenu à expliquer Mr Ngedza.