Après quinze ans de crise, avec à terme un dénouement sanglant avec plus de 3000 morts, laCôte d’Ivoire renaît de ses cendres avec le président Alassane Dramane Ouattara. Dure fut lalutte, longue fut la nuit. L’heure est à la reconstruction et à la paix. Renaissance.
La Côte d’Ivoire se remet debout après une dizaine d’années de crise politique. En 2002, une tentative de coup d’Etat échoue. Une rébellion voit le jour et scinde le pays en deux. De tractations en pourparlers en passant par des accords, le pays parvient, exsangue, à organiser l’une des élections les plus démocratiques de son histoire avec un taux de participation de près de 90% au premier tour. Le président sortant Laurent Gbagbo et Alassane Dramane Ouattara arrivent au second tour. Henri Konan Bédié, arrivé troisième appelle ses partisans à voter pour Alassane Dramane Ouattara avec qui, aidé de certains partis politiques, ils forment le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Le 28 novembre 2010, le deuxième tour est remporté, selon la Commission électorale indépendante (CEI) par Alassane Dramane Ouattara et selon le Conseil Constitutionnel par Laurent Koudou Gbagbo. L’ONU, chargée de certifier les élections, déclare la victoire du candidat du RHDP (Alassane Dramane Ouattara). Une crise postélectorale sans précédent s’installe avec à la clé un dénouement sanglant, fait d’affrontement entre forces de sécurité et de miliciens. Le 11 avril, avec le soutien de la force française de la Licorne et celle de la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire, les Forces républicaines, fidèles à Ouattara arrête le Président Laurent Gbagbo, son épouse et, une centaine de ses proches qui s’étaient réfugiés avec lui à la résidence présidentielle. Tour à tour, les généraux soutenant le président déchu font allégeance à Ouattara. Une page se ferme, une nouvelle s’ouvre pour le pays.
Désarmer, réunifier, réconcilier, construire
Le premier producteur mondial de cacao s’engage aujourd’hui dans une nouvelle phase de son histoire. La tâche qui attend les ivoiriens est ardue. Elle s’articule en 4 points : désarmer, réunifier, réconcilier, construire. Dans ce labyrinthe, aucune tâche ne va sans l’autre. Le Président Alassane Dramane Ouattara a déjà compris. Pendant que Guillaume Soro, Premier ministre et ministre de la défense traque les derniers retranchements des milices, le Président Ouattara entame le paiement des salaires des fonctionnaires, la réduction des prix des produits de première nécessité et la mise en place d’une Commission Vérité, justice et réconciliation présidée par l’ancien Premier ministre Charles Konan Banny. Dans cette logique, il faut comprendre qu’on ne sort pas d’une guerre de 10 ans pour ramener la paix par un coup de bâton magique. Elle est à la portée des ivoiriens pourvu que chaque partie se sente concernée par la paix. Et, dans cette oeuvre gigantesque, le noeud gordien réside dans le désarmement des oeurs et des esprits. La paix n’a pas de prix. Ce qui est à craindre dans ce genre de situation c’est la difficulté de canaliser l’énergie des jeunes désoeuvrés qui ont pris les armes et dont seule la nature connaît leurs intentions. La Côte d’Ivoire, locomotive économique des pays de l’UEMOA peut et doit retrouver son lustre d’antan. Cela est possible dans la mesure où le pays bénéficie d’un potentiel d’investissement conséquent et est soutenu par les bailleurs de fonds internation aux. En quelques mois, le président Alassane Dramane Ouattara a reçu plus de 500 millions d’euros en vue de reconstruire le pays. Cela ne fait que commencer quand on sait que lorsque la Côte d’Ivoire tousse, c’est l’Afrique de l’Ouest qui s’enrhume. Petit à petit, l’économie se met en place. La renaissance de ce pays, longtemps eldorado de l’Afrique de l’Ouest est en marche. Elle risque de surprendre plusieurs pays africains par cette renaissance dans une décennie. Le peuple ivoirien croise les doigts. Et, l’Afrique avec.