Malgré les différentes péripéties qui ont jalonné la vie politique tchadienne ces dernières semaines, l’élection présidentielle prévue initialement pour le 03 avril dernier, a été reporté e au 24 avril prochain, l’annonce a été faite le 19 mars par la Commission Nationale Indépendante (CENI). Trois (3) opposants suspendent leur participation et appellent leurs militants à boycotter le scrutin. Mais deux autres candidats se déclarent partant pour les élections Le président sortant, Idriss Deby Itno y participe en s’appuyant sur un bilan plus que satisfaisant pour briguer un autre mandat. En bon républicain, il entend préserver la paix et l’unité du pays à travers la tenue d’une présidentielle transparente et démocratique.
La démocratie tchadienne est devenue une réalité depuis l’arrivée au pouvoir du président Idriss Deby Itno ayant permis l’émergence d’une opposition qui participe pleinement au jeu démocratique. Pour preuve, lors des dernières élections législatives, les tchadiens ont voté dans le calme pour renouveler l’assemblée nationale en place depuis 2001. Ainsi, sur les 1.400 candidats en lice pour les 188 sièges, le Mouvement patriotique du salut (Mps), parti du président et ses alliés ont obtenu 133 sièges. Les formations telles que le rassemblement pour la démocratie (Rdp) de l'ancien président Mahamat Chouale Viva-Rdp et de l'ancien Premier ministre Kasiré Coumakoye, qui présentaient des listes communes avec le Mps dans certaines circonscriptions obtiennent une dizaine de députés chacune. L'union nationale pour la démocratie et le Renouveau (Undr) de Saleh Kebzabo demeure la plus grande formation d'opposition avec 11 sièges. Quant aux formations des opposants Wadal Adbelkader Kamougué et Ngarlejy Yorongar, elles seront aussi représentées au parlement. Ces résultats annoncés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ont été confirmés le mois dernier par le Conseil constitutionnel. Ainsi, la transparence et le calme qui ont régné pendant ces législatives du 13 février dernier, supervisées par l'union européenne (Ue), illustrent bien la maturité de la classe politique tchadienne.
Après les élections législatives, la présidentielle maintenue au 24 avril 2011
En réalité, ces élections législatives ont aujourd’hui permis de mesurer le poids véritable de chaque formation politique. Sur ce plan, sur plus de 100 partis existant au Tchad, c’est le mouvement patriotique du salut (Mps) qui se signale le plus. Pour cette élection présidentielle dont le premier tour est fixé au 24 avril prochain par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), la confusion semble régner au sein de l’opposition qui appelle d’ailleurs au boycott du scrutin. En effet, Saleh Kebzabo, Wadal Abdelkader Kamougué et Ngarlejy Yorongar, ces figures de l’opposition tchadienne, exigent au préalable des garanties pour une bonne tenue de cette élection dont la campagne est ouverte depuis le 3 avril dernier. Considéré comme le précurseur de la démocratie au Tchad, le président de la république Idriss Deby Itno va briguer un 4 eme mandat à la tête du pays. Et pour parvenir à un tel défi, il compte s’appuyer sur son bilan jugé reluisant par les tchadiens et par plusieurs observateurs de la scène politique africaine et internationale. En effet, depuis que le leader du Mouvement patriotique du salut (MPS), est au pouvoir en 1990, il a réussi à hisser son pays au rang des pays de démocratie et d’émergence économique. Grâce à sa vision, sa volonté politique et son engagement, il a transcendé les clivages pour instaurer une vraie démocratie dans le pays. D’ailleurs, soucieux des aspirations de son peuple, Idriss Deby Itno avait placé son quinquennat finissant sous le sceau du social qui a consisté à prendre en compte tous les secteurs de la vie quotidienne pour le bien être des populations. Une dynamique qu’il compte poursuivre lorsqu’il sera réélu au sortir de cette élection présidentielle du 24 avril prochain. Aujourd’hui, l’économie tchadienne clignote au vert avec de réelles perspectives de croissance qui s’articulent autour de 6 à 7 %. En effet, l’État a réussi à maintenir l’inflation autour de 3 % par an, en moyenne. Fort de sa victoire probante lors des dernières législatives, le président Idriss Deby Itno, en démocrate éclairé, compte sur le peuple tchadien et sur un bilan probant pour une réélection devant lui permettre de poursuivre les nombreux chantiers en vigueur dans le pays.