Après plusieurs années vécues en Belgique, le sieur Mohamed Masloub, 56 ans, est devenu un symbole de courage et de détermination pour la communauté maghrébine et algérienne en particulier. Faisant du travail une arme d’intégration sociale, il a réussi à fonder un « empire » dans l’alimentation avec la boucherie « Belgica » qu’il manage depuis plus d’une vingtaine d’années. Rencontré à Jette à Bruxelles où il est installé depuis 6 ans, Masloub, conscient de la valeur du travail, conseille à la nouvelle génération de travailler dur pour se faire respecter en Belgique.
D’origine algérienne, Mohamed Masloub qui tient depuis 6 ans une boucherie du nom de « Belgica », une petite entreprise, dans le quartier bruxellois précisément à Jette fait partie de ceux croient que le travail est la trame de l’histoire. Mais aussi le travail comme philosophie d’intégration sociale. En effet, en Belgique depuis 1984, Mohamed Masloub a su investir le secteur de la boucherie pour se faire un nom dans la communauté maghrébine et algérienne en particulier. Malgré les multiples difficultés qu’il a rencontrées durant les années de ses débuts, il a persévéré grâce à son amour pour le travail et sa famille qui l’a soutenu dans ses entreprises. Ainsi, depuis presque 28 années, Mohamed Masloub excelle dans le secteur de la boucherie artisanale. Très apprécié par la clientèle, le patron de « Belgica » est toujours de bonne humeur. L’amour pour son activité commerciale fonde sa longévité et sa réussite dans le secteur. A la question de savoir ce qui fait son secret, ce cinquantenaire a révélé que sa réussite est surtout liée à son esprit de self made man, son abnégation et sa détermination pour le travail. Une réussite remarquable dans les affaires qu’il compte consolider dans le secteur. Quant aux conseils à donner aux jeunes maghrébins et africains en général, il a laissé entendre : « les jeunes doivent croire au travail et ne jamais perdre l’espoir ». A l’en croire, « lorsqu’un africain quitte son pays pour aller à l’étranger, c’est pour réussir. Et pour réussir ici il faut nécessairement travailler. Dans nos pays, on n’a pas eu le bonheur. Si on vient en Belgique, on doit faire des efforts, travailler dur pour se faire respecter et pour s’intégrer dans la société. J’ai travaillé dur pour réussir ma vie. J’aime bien la Belgique où j’ai investi. C’est ici où j’ai aussi mon entreprise et tous mes projets » a-t-il soutenu.
Le travail, moyen efficace d’intégration sociale
Face à la pauvreté accrue, et le vent de rébellion que traverse le monde arabe, Mohamed Masloub demeure optimiste pour l’avenir de son pays d’origine, auquel il reste très attaché. Cependant, affirme t-il : « Je suis apolitique mais suivant les informations que je reçois, les commentaires des clients, il y a un net chamboulement dans les pays maghrébins et en Afrique en général. La vie dans ces pays s’avère très dure pour plus de la majorité des populations ». Mais, fait-il remarquer « J’espère que tout se passera bien. Surtout pour les jeunes algériens et maghrébins en général qui prennent des risques en embarquant dans des pirogues de fortune pour tenter d’arriver en Europe. Ces derniers, s’ils agissent ainsi c’est parce qu’ils sont fatigués. Ils vivent dans la pauvreté. Toutefois, les révolutions politiques conduisent toujours à l’insécurité, à la peur et à la panique » a révélé le sieur Masloub, ambitieux et très actif. A la question de savoir s’il projette de mettre en place un projet dans son pays d’origine, il a laissé entendre : « sachant que tous mes projets sont mis en oeuvre en Belgique, je ne pense plus faire des projets en Algérie. J’ai ma femme qui est marocaine et mes enfants ici. Mais, j’y vais pendant les vacances pour voir ma famille et les amis » a souligné l’un des pionniers de la boucherie maghrébine en Belgique.