Durant 12 mois, les Africains se sont battus pour améliorer leur quotidien. Au terme de l’année 2010, il est louable de faire une halte pour jeter un regard sur les acquis de 2010 en Afrique. Des progrès considérables ont été réalisés dans les différents domaines politico-socio-économiques.
Inexorablement 2010 tire à sa fin. Le monde aura connu l’une des années les plus folles de son histoire en 2009. Crise financière, économique et énergétique ont ébranlé les économies les «plus puissantes» du monde. L’Afrique dans sa marche vers le développement est restée debout. 2010 sans orgueil, a été l’année de l’Afrique sur les plans politique, économique, culturel et sportif. Avec un taux de croissance moyen oscillant entre 5 et 8 %, les Etats africains en 2010 se sont bien illustrés par une gestion rationnelle de leur économie, malgré quelques moments de frayeur. La triple crise financière, énergétique et économique mondiale de 2009 n’a pas eu d’impacts majeurs sur l’économie africaine. En 2010, des pays africains ont réalisé des progrès considérables dans le domaine économique et celui de la bonne gouvernance. Entre autres, on peut citer le Burkina Faso qui a pu se classer parmi les 100 pays où il fait bon vivre. On peut aussi citer les pays comme l’Afrique du Sud, le Maroc, la Tunisie, etc qui, par la maîtrise des flux financiers ont pu créer des richesses pour leurs entreprises. C’est un constat réel. Les banques africaines ont fonctionné plutôt correctement. Les entreprises ont fait des bénéfices et les places boursières africaines ont assez stables. La dette africaine a connu une baisse fulgurante durant la dernière décennie. L’encours de la dette a été divisé par trois entre 1998 et 2007. Cette performance s’explique par la santé économique du continent et surtout par l’initiative Pays pauvres très endettés (PPTE). Elle résulte «essentiellement de l’amélioration des résultats économiques des pays africains, de l’allègement de la dette intervenue au titre de l’initiative PPTE et de l’initiative d’allègement de la dette multilatérale pour les pays à faibles revenus».
Au plan politique
Le domaine politique a été des plus apaisant en 2010 en Afrique. Excepté quelques pays dont la gestion politique a balayé du revers de la main les progrès enregistrés par la majorité des pays du continent en matière de démocratie et de promotion des droits de l’homme, le berceau de l’humanité a tiré son épingle du jeu en ce qui concerne sa stabilité politique. Il n’y a pas eu de perturbations majeures. Que ce soit au Maghreb, en Afrique centrale, australe, de l’Ouest ou du Centre malgré des conflits internes sporadiques çà et là. Les nations africaines ont été «politiquement correctes». Des conflits tels ceux du Darfour, du Tchad, de la Côte d’Ivoire sont en passe d’être résolus ou résolus. La Guinée-Conakry, grâce aux élections présidentielles, récemment organisées qui ont connu la victoire d’Alpha Condé est en train de panser ses plaies malgré quelques troubles sporadiques. Grâce aux bons offices du Président Blaise Compaoré, médiateur désigné par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ce pays renoue avec l’espoir de pouvoir se forger un destin. En Côte d’Ivoire aussi, les élections libres, transparentes ont permis d’inscrire à nouveau ce pays dans le concert des nations ayant renoué avec la paix. Incontestablement, 2010 a été l’année des élections. Il est à souhaiter que 2011 ouvre une ère de progrès et de prospérité politique.
Au plan social
La lutte contre le VIH/SIDA, les mutilations génitales féminines et la gratuité de l’école ont été les grandes batailles de l’Afrique en 2010. Sur ces différents plans, les résultats sont palpables. L’accès aux antirétroviraux est une réalité avec sa gratuité dans la majorité des pays africains. Selon l’ONU Sida, depuis 2001 le nombre de nouvelles infections en Afrique subsaharienne a baissé de près de 15%, «ce qui représente plus 400.000 infections de moins qu’en 2009». Ce mal du siècle qui endeuille des familles sera tôt ou tard vaincu puisque les scientifiques sont à l’oeuvre. Sur le plan culturel, l’Afrique n’a pas démérité en 2010. Les nombreuses manifestations culturelles qui drainent du monde à travers les villes africaines ont étalé la noblesse et la beauté de la culture africaine. En ce qui concerne le sport, on ne peut pas manquer de noter l’exploit réalisé par l’Afrique du Sud par une organisation formidable de la Coupe du Monde 2010. Une coupe du Monde qui a introduit le vuvuzuela dans le monde ; une coupe du monde qui a vu le Ghana défié les nations de football ; une coupe du Monde qui a consacré l’Espagne champion du monde pour la première fois de son histoire. 2010 en Afrique a donc enregistré des résultats satisfaisants malgré les aléas de la géopolitique mondiale. Pour autant, le combat pour le développement de l’Afrique continue.