Vous êtes audacieux ? Vous voulez monter votre propre boîte ? Osez ! Le statut social des indépendants a été considérablement amélioré. Mijean Rochus (29), d’origine congolaise, a un rêve et tente de le réaliser. Il commence une agence de casting: MI Casting. Mijean nous raconte son parcours.
«Ma mère est d’origine Sénégalaise et Sudafricaine, né au Congo. Mon père biologique est Congolais et j’ai aussi des origines arabes lointaines. On peut dire que je suis Africain. J’ai vécu au Congo jusqu’à l’âge de trois ans, puis je suis arrivé en Belgique avec ma mère. Elle s’est mariée avec un Belge néerlandophone. J’ai donc deux demi-frères métissés. Nous avons grandi à Tongres, une petite ville, en Flandre, où j’ai fait mes études. A l’âge de 24 ans, j’ai déménagé vers la capitale ou j’ai été accueilli par mes oncles pour avoir plus de chance au niveau de l’emploi. Dans une petite ville comme Tongres il y a toujours les mêmes métiers stéréotypes réservés pour nous, en tant qu’étranger d’une peau différente. C’est-à-dire, les jobs qui sont a notre portée sont dans l’Horeca ou aux services de nettoyage.»J’étais découragé.»
Tenir compte des atouts
«Une fois arrivé à Bruxelles, tout a tout de suite changé pour moi. On tenait plutôt compte de mes atouts, que de la couleur de ma peau. Les gens que je rencontrais à Bruxelles trouvaient cela incroyable que je parlais le néerlandais, le français et l’anglais! Quels atouts! Du coup, j’avais une plus value. Mais j’étais toujours à la recherche de qui j’étais. Donc je me suis dit: «j’aimerais bien faire des études supérieures et surtout viser plus haut que faire du travail administratif. Je voulais faire quelque chose de différent.»
Découvrir mes propres origines
«J’ai finalement décidé de poursuivre des études sociales. Cela m’aidera à approfondir ma recherche personnelle et à mieux me développer et développer les qualités que j’avais en moi. Ces études ont été inspirées par le fait que j’avais remarqué que beaucoup de gens à Bruxelles me demandaient des conseils, à tous niveaux, mais moi-même, je ne trouvais pas que j’avais déjà acquis assez de talents pour renseigner les autres. Il fallait donc que je me développe encore mieux, pour répondre à mes besoins, et aux besoins des autres. Les études m’ont permis d’apaiser mon esprit, à reformuler les questions que je me posais et à constituer mon bagage.»
Des cours de néerlandais
«Pendant mes études, je donnais des cours de néerlandais, chez Bruxelles Formation, aux demandeurs d’emploi, ayant une langue étrangère comme base. J’ai également commencé à ce moment à m’intéresser à l’engagement social et à la vie associative. Cela a aussi porté ses fruits. Un ami m’a fait voir une annonce que TV Brussel cherchait dans le cadre du « Vrij podium »des jeunes reporters d’origine africaine pour faire des reportages sur la communauté africaine de Bruxelles. J’ai toute de suite réagi, parce que pour moi, c’était aussi l’occasion de découvrir les différentes cultures africaines et de continuer ma recherche sur mes propres origines.»
Bel’Afrika
«L’asbl de multimédia Get Basic, qui fait des reportages pour l’asbl Indymedia, recrutait des journalistes. Après la sélection des candidates, je me suis retrouvé avec un groupe de trois personnes, dont un Togolais, un Congolais, une fille flamande et, derrière les coulisses, il y avait Marc Vanderbiesen qui est notre président actuel. Le but de notre première rencontre, c’était de définir ce que la communauté africaine aimerait voir à la télé. On a déterminé les différentes fonctions des personnes présentes selon les compétences. C’est ainsi que je suis devenu reporter pour ‘Bel’Afrika’. Le nom de notre association est venu d’une liaison entre la Belgique et l’Afrique, la beauté de L’Afrique. Notre mission est de parler des points communs, davantage les points forts des deux communautés que les différences. Bel’Afrika veut s’appuyer sur les 17 différents rôles de l’Africain en Afrique: le rôle de la femme africaine dans la communauté, le rôle de l’homme africain et la responsabilité qu’il a et qu’il peut prendre. Au niveau des jeunes, nous voulons montrer la diversité, la richesse que ces jeunes ont dans leur culture, les points positifs. C’est notre but de montrer des images positives de l’Africain, de montrer l’Africain qui participe à la société belge, qui s’engage, qui est entrepreneur, homme de famille, ou mère au foyer; qui est donc acteur dans la société dont il fait partie: l’Africain moderne. L’Africain a besoin de voir des modèl(e)s, des porte-paroles issu de sa communauté. On a livré et on livre toujours un combat pour pouvoir montrer l’image de l’Africain qui selon nous semblait plus proche de l’Africain vivant ici. Bel’Afrika a commencé fin 2007 et au début de 2008 nous avons commencé les reportages jusqu’en 2009 au sein de Get Basic. En 2010 notre association est devenue indépendante. Maintenant nous volons de nos propres ailes mais c’est primordial de rester vigilant.»
My image, My identity
«Fin juin 2011, je termine mes études. Mon projet à court terme est de monter une agence de casting avec des amis que je peux citer comme mes proches. Je viens déjà de commencer avec l’administration. J’ai écrit et déjà défini les statuts, le site web est en construction et j’ai déjà recruté mes dix premiers artistes donc des mannequins, modèl(e)s de différentes origines, partant d’Afrique: des Marocain(e)s, Cubain(e)s, Africain(e)s, des Belges métissé(e)s. Toutes les origines sont les bienvenues. Je veux un mélange de modèles, représentants de la mode, du théâtre, de la danse et de l’art. Mon but c’est de les guider, de renforcer leurs points forts et de les conseiller. Je suis allé à la recherche de professionnels pour fonder une équipe à la disposition de MI CASTING, des gens du terrain comme une actrice avec vingt ans d’expérience dans le théâtre. Il y aura aussi des cours de techniques de présentation devant un public, pour une audition, etc. Je suis aussi ex-model avec bientôt 10 ans d’expérience, entreprenant et je sais que mon parcours n’a pas été facile de même que la couleur de ma peau n’a jamais défini ma route. Cette confiance que j’ai en moi maintenant je ne l’ai pas toujours eue. Ce sont mes atouts, la confiance que mes proches m’ont donnée, m’ont fait découvrir et ma volonté de me développer personnellement qui m’ont amené là où je suis maintenant.»
Suis-je capable de ‘monter ma boîte’?
Le point de départ est la liberté d’entreprendre en Belgique: chacun a le droit de lancer une entreprise pour autant que la personne ait quelques qualifications personnelles minimales et générales: avoir un âge minimum (il faut être majeur, c’est-àdire avoir 18 ans ou plus - certaines circonstances exceptionnelles peuvent amener une personne a devenir majeure plus jeune), avoir la nationalité belge ou d’un pays de l’Union Européenne (sinon, il faut être en possession d’un permis de séjour valable à durée indéterminée ou un statut de réfugié politique reconnu. S’il ne l’a pas, l’aspirant-entrepreneur devra se procurer une carte professionnelle), avoir une connaissance de base de gestion générale d’une entreprise (certificat de connaissance en matière de gestion). Une exception au principe de libre accès au marché comme entrepreneur peut survenir dans le cas de certains métiers d’indépendants (entrepreneurs) pour lesquels un certificat d’accès à la profession, un diplôme spécifique et/ou une inscription à un institut professionnel sont requis (professions réglementées). D’autres exceptions ne sont pas liées à la personne de l’entrepreneur, mais bien au genre de l’activité spécifique: pour ces activités spécifiquement définies, il est exigé une reconnaissance, une autorisation ou un enregistrement.
Votre départ pour lancer une entreprise à Bruxelles ou en Wallonie:
http://www.libredoser.be
http://www.ta-propre-entreprise.be
http://www.creation-pme.wallonie.be
http://www.pme-start.be
http://www.freefondation.be
Votre départ pour lancer une entreprise en Flandre (néerlandophone):
http://www.syntrabrussel.be
http://www.startwijzer.be