Il y a neuf ans, cinq chef d’Etats initiateurs ont pensé à un instrument de développement du continent africain, le NEPAD, afin de promouvoir un cadre socio-économique intégré de développement du continent. Près de dix ans après, l’odyssée continue.
On l’avait presque enterré, il renaît tel un sphynx de ses cendres pour booster le développement de l’Afrique. Avec le NEPAD, créé par l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Egypte, le Nigeria et le Sénégal, le développement du continent a pris un nouveau visage. Lusaka a posé les jalons du NEPAD. Depuis 2001, que de chemins parcourus? L’on avait cru en hibernation, mais aujourd’hui avec les différentes transformations opérées par l’Union africaine sous l’impulsion du Secrétaire Exécutif du NEPAD, le Dr Ibrahim Assane Mayaki, un réel espoir est né. Nous le savons tous, le NEPAD est une initiative et un processus encore jeunes.
Depuis le sommet de Lusaka en 2001 qui a vu sa naissance, un travail gigantesque a été accompli. L’ambition du NEPAD est grande et le chantier vaste. Souvent, les plus impatients pensent que cela ne va pas assez vite. En neuf ans, des plans d’action à court terme dans les principaux secteurs prioritaires du NEPAD sont déjà disponibles. Ceci est très important et montre que le NEPAD avance dans ses objectifs en offrant aux partenaires intéressés, une plateforme pour investir en Afrique. La Revue des Pairs, qui garantit la bonne gouvernance politique et économique en est à sa phase de mise en oeuvre avec les premières missions qui ont démarré depuis le debut de l’année 2004.
Poursuivre avec efficacité le développement
Depuis neuf ans, le NEPAD poursuit avec efficacité le processus de développement de l’Afrique. Aujourd’hui, suite au dernier sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, le NEPAD a été transformé en l’Agence de planification et de Coordination du NEPAD (APCN) avec comme élément déclencheur son processus d’intégration à l’Union africaine. Comme bilans, non moins exhaustifs, le NEPAD aujourd’hui a réalisé des projets à court et moyen terme. En témoigne, l’accord de siège signé avec le Gouvernement d’Afrique du Sud qui a réglé le problème du statut juridique et diplomatique. L’érection au Burkina Faso du siège du Réseau africain en biosécurité, crée un pôle de recherche en biosécurité sur le continent africain. Les multiples formations en renforcement des capacités des journalistes sur tout le continent africain. Le NEPAD se conjugue avec l’Union africaine dans sa phase et son désir de donner un nouveau visage à l’Afrique. Le nouveau modèle opérationnel pour le NEPAD a été alimenté par la nécessité de réaliser des objectifs, entre autres, la redirection de l’institution vers la réalisation de son nouveau mandat en phase avec l’Union africaine, l’alignement de ses activités sur celles de l’UA, l’amélioration de l’efficacité, de l’efficience dans la conduite des programmes et des projets. Le NEPAD, depuis sa création, ne s’est jamais éloigné de ses objectifs originaux. Il a su s’adapter, grâce au dynamisme de son équipe conduite par le Secrétaire Exécutif, Dr Ibrahim Assane Mayaki, à l’évolution du monde actuel. Ses différents projets, disséminés à travers l’Afrique, ont pour seul but, de participer à l’atteinte des Objectifs pour le Millénaire. C’est pourquoi, depuis neuf ans, il poursuit et poursuivra les objectifs qui consistent à éradiquer la pauvreté, à placer les pays africains, individuellement et collectivement, sur la voie d’une croissance et d’un développement durables. Le NEPAD veut mettre aussi un terme à la marginalisation de l’Afrique dans le contexte marqué par la mondialisation afin de promouvoir l’intégration complète du continent dans l’économie mondiale. Enfin, l’institution panafricaine veut accélérer le renforcement des capacités des femmes afin de promouvoir leur rôle dans le développement socio-économique.
Cinq directions pour un même combat
Pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixé, le NEPAD s’est doté de cinq directions, à savoir les directions de la stratégie et de la gestion des connaissances, celle des politiques d’alignement, celle du développement et du programme, celle du programme de mise en oeuvre et de la co-direction de la coordination, des relations extérieures et de la communication et celle des services ministériels et le Bureau du directeur général. Ce, dans le but de mettre l’accent sur l’exécution du programme, la mobilisation stratégique des ressources et des systèmes de soutien efficaces pour assurer une prestation efficace des programmes. Ce sont donc cinq directions opérationnelles pour mener à bien le combat du développement de l’Afrique. Au vu de la progression du NEPAD, sa stabilité et sa gestion professionnelle des projets et programmes de développement, il est évident que si cet instrument de développement n’existait pas en Afrique, il aurait fallu le créer.
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