Article publié le 2010-04-20 par Par Patrick-Eric Manpouya
Santé
Espoir d’un vaccin efficace pour la première cause de mortalité en Afrique [03/2010]
Cette bonne nouvelle est contenue dans une étude publiée le dix février dernier aux Etats Unis, par un groupe de chercheurs internationaux. Le vaccin qui pourrait éviter des millions de morts par an s’appelle FMP2.1/AS02A. Les tests effectués sur les enfants maliens se sont montrés sans danger et efficaces pour ces derniers.L’âge de ces enfants ressortissants d’un village malien va de un à six ans. Un choix basé sur le hasard. Certains ont reçu une à trois doses alors que d’autres ont été vaccinés au vaccin antirabique. Cette triple dose a provoqué une forte réponse immunitaire qui a duré au moins un an. Le vaccin est basé sur une seule couche du parasite plasmodium. Un parasite responsable de la forme la plus fréquente et la plus mortelle du paludisme. Il est transmis par une piqure de moustique appelé anophèle femelle.
Le vaccin FMP2.1/AS02A cible le paludisme au moment où le parasite entre dans le sang de la victime et commence à se multiplier, précise l’étude. « Les résultats de cet essai clinique pourraient signifier que nous avons peut-être réussi à produire un vaccin qui, pour la première fois, reproduit l’immunité naturelle contre le parasite », relève le Dr Christopher Plowe, professeur de médecine à l’Université du Maryland. « Développer naturellement une telle immunité prend normalement de nombreuses années d’exposition au paludisme », ajoute-t-il.
Cette prouesse médicale est l’œuvre d’un groupe de chercheurs internationaux qui regroupent des chercheurs américains de la faculté de médecine du Maryland des Etats Unis, des médecins de l’université de Bamako au Mali et des chercheurs des pays européens. La même équipe internationale et des européens ont décidé d’élargir le test à un groupe de quatre cents enfants malien. Ce sera la phase II de cette recherche qui rentre dans le cadre de la coopération entre l’institut de recherche de l’armée américaine Walter Reed et GSK.
Le vaccin qui n’a pas encore été testé sur des personnes adultes est donc un espoir pour la lutte contre le paludisme qui est la première cause de mortalité en Afrique.
Pour info:
Le paludisme tue plus d’un million de personnes par an dans le monde, surtout des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes, en grande majorité en Afrique subsaharienne où un enfant meurt toutes les 30 secondes de la maladie.