Article publié le 2009-12-27 par Daouda Emile OUEDRAGO
Développement
Mali, Le développement communautaire: la solution [12/2009]
Bamako : en pleine activité
Il n’y a pas de développement durable sans éducation. Au Mali, le développement communautaire englobe des volets multi dimensionnels et est en train de s’imposer comme l’une des solutions à la lutte contre la pauvreté et le sous-emploi. Dans les domaines de l’éducation et de la santé, des initiatives sont prises pour faire de ce pays d’Afrique de l’Ouest un véritable pôle de développement.
« Développement communautaire », « développement local », « gestion des terroirs », « développement rural décentralisé », ce sont là autant de termes qui renvoient à un dénominateur commun : la propension d’un groupe à définir ses options de développement et à les mettre en œuvre. Ainsi, le développement communautaire ou plus précisément le développement économique communautaire est un « processus multidimensionnel, démocratique et coopératif dont le but est de renforcer la capacité des communautés, d’établir et soutenir une économie locale viable et durable. Le DÉC accroît la disposition des communautés à planifier, réagir et à s’adapter aux changements économiques tout en favorisant l’intégration d’objectifs à la fois économiques, sociaux et environnementaux. » Au Mali, des Associations, appuyées par des Organisations non gouvernementales, ont expérimenté à travers un certain nombre de projets cette forme de développement. L’Association d’appui à l’auto développement communautaire (Aadec) en fait partie. Intervenant dans la promotion de l’éducation de base depuis sa création en 1991, elle a conduit de 2006 à 2009 un programme d’appui à la promotion de l’éducation décentralisée dans huit communes du cercle de Kati. Cela a permis d’améliorer l’offre, la demande et la qualité de l’éducation au niveau de 24 écoles communautaires ainsi que la prévention et la lutte contre le VIH/Sida en milieu scolaire. A travers ce résultat, l’impact des actions de développement communautaire au pays d’Amadou Toumani Touré n’est plus à démontrer. Mieux, s’inscrivant dans une logique du penser global et de l’action efficace, ces associations et ONG militent pour la prise en compte du volet genre dans les projets de développement. En mettant l’accent sur l’alphabétisation et l’éducation des jeunes filles, les actions de développement créent une synergie pour former les Hommes de demain. L’Afrique en a besoin.
Objectifs spécifiques importants
Le développement communautaire fondé sur l’éducation permet la promotion d’une formation en mode décentralisée. Galvanisé par le premier succès de la première phase du projet, l’AAEDEC l’a reconduit pour trois (3) ans encore, de 2009 à 2012. L’objectif global consiste à contribuer sur une période triennale à la promotion d’un environnement scolaire multi acteurs équitable et non tributaire des effets et impacts du VIH/SIDA. Ce qui entraînerait la scolarisation massive et de qualité au niveau de l’ensemble des écoles communautaires du cercle de Kati. Concernant les objectifs spécifiques, le programme entend, entre autres, recruter 2160 enfants dont 50% de filles et alphabétiser 600 personnes (avec45% de femmes) sur une période de 3 ans ; améliorer la qualité de l’éducation au niveau des écoles communautaires dans un cadre décentralisé ; développer et renforcer une synergie de collaboration entre les acteurs locaux intervenant dans l’éducation en mode décentralisé, et enfin, améliorer la capacité de réponses locales des communautés face au Vih/Sida. Cette deuxième phase du projet va s’articuler autour de trois axes stratégiques. Le premier vise l’amélioration de l’offre, de la qualité et la promotion de l’éducation de base dans un cadre multi acteurs au niveau des écoles communautaires. Le deuxième concerne l’accompagnement des acteurs éducatifs en vue d’une meilleure organisation de la promotion de l’éducation de base en mode décentralisé. Et le troisième s’occupe de la promotion d’un environnement scolaire favorable à l’appropriation de la lutte contre le VIH/SIDA. C’est du tout « bénef » pour les populations.